Transports routiers : l’incapacité de l’UE à décarboner le secteur - Élucid
#environnement #climat #souveraineté
Depuis 2015, l'absorption de CO2 par les terres situées au nord du 20e degré de latitude nord a diminué de moitié. Dans le même temps, les puits tropicaux qui avaient récupéré leur capacité d'absorption suite à l’épisode El Niño de 2015-2016 sont redevenus des émetteurs nets de carbone à la faveur d’El Niño 2023. Le réchauffement record de 2023 a ainsi eu un impact négatif important sur la capacité des écosystèmes terrestres à atténuer le changement climatique d’origine humaine.
Et les États ne sont pas en reste avec une gestion catastrophique des puits naturels. Dans leur stratégie de lutte contre le réchauffement climatique, ils s’engagent sur le développement de puits de carbone biologiques (forêts et sols). Des promesses n’engageant que ceux qui les croient, tant elles semblent proches d’être irréalisables : la comptabilisation de l’ensemble des engagements au niveau mondial aboutit à une surface équivalente à celle de la totalité des terres cultivées sur la planète...
Dans le cas de la France, le gouvernement prévoit d’atteindre en 2050 la neutralité carbone, c'est-à-dire son niveau d’émission incompressible qui s'élève à environ 80 Mt équivalent CO2. Il s’agit d’émissions essentiellement dues à l’agriculture et aux procédés industriels impossibles à décarboner à cet horizon. L’essentiel de ces émissions résiduelles (80 %) doit être absorbé par des puits de carbone naturels (bois, forêts), et le restant par des puits artificiels. Selon l’Institut de l’économie pour le climat I4CE, ces objectifs franchissent « probablement les frontières du réalisme sur les produits bois ».
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