LE COMBAT
Laurence et Murielle se firent face. Tandis que Laurence ne comptait que sur sa masse, Murielle tournait autour d'elle avec agilité et rapidité, fonçant dans le tas autant qu'elle pouvait. Laurence, malgré ses grosses mains qu'elle balançait à la volée, était sans cesse obligée de reculer, déséquilibrée par Murielle qui lui rentrait dedans.
Murielle fit en sorte de repousser Laurence contre le mur, à l'endroit même où celle-ci avait cogné la tête d'Anne-Marie, la veille. Plusieurs fois, Laurence essaya de se dégager mais se retrouva systématiquement, le dos contre le mur, bloquée dans ses mouvements.
Se sentant ainsi piégée, Laurence fut prise de colère et se dégagea vivement en assénant à Murielle une série de baffes. Murielle tomba à la renverse sur une table, étourdie par les coups.
Moi, je me concentrai intérieurement pour transmettre mon énergie à Murielle. Je ne sais pas si ça marche mais sait-on jamais ! De toute façon, c'était de ma part une réaction irréfléchie, instinctive ; un réflexe de supporter.
Murielle se releva d'un coup, bondit sur Laurence et s'accrocha à ses couettes. Laurence, avant d'avoir eu le temps de dire ouf, se retrouva à nouveau dos au mur et Murielle lui secoua les couettes, d'un geste mesuré, de sorte à ce que la tête de Laurence cognât le mur - comme elle-même avait fait à Anne-Marie la veille - mais pas trop fort.
Sous le choc, le regard de Laurence se brouilla mais, l'instant d'après, ses yeux furent injectés de colère et elle avança les mains vers Murielle. On aurait dit qu'elle voulait l'étrangler, la massacrer mais Murielle tenait toujours les couettes de Laurence entre ses mains. Elle les secoua de nouveau et la tête de Laurence heurta une nouvelle fois le mur.
Là encore, après avoir, l'espace d'un instant, perdu toute force sous l'effet du choc, Laurence se redressa comme un lion enragé prêt à bondir sur sa proie et Murielle lui cogna la tête contre le mur une troisième fois.
Et là, Murielle n'attendit plus la réaction de Laurence. Elle lui recogna la tête contre le mur, et encore, et encore…
Au bout d'un moment, Laurence leva les mains qu'elle secoua nerveusement devant elle, en signe de reddition. Murielle, croyant sans doute à une duperie, ne lâcha pas sa prise et continua à lui cogner et recogner la tête contre le mur… à gestes mesurés mais quand même ! Il fallait sérieusement envisager d'aller chercher un adulte à la rescousse. Sans vouloir fayoter mais bon…
Si c'était Murielle qui s'était retrouvée en fâcheuse position, je suppose que je serais allée bien vite chercher du secours. Là, ç'aurait plutôt été aux copines de Laurence de réagir mais personne ne bougea. C'était à croire que même ses courtisanes, qui avaient eu l'occasion de la connaître et de la juger, préféraient la laisser se faire corriger par Murielle que de lui venir en aide.
Seulement, au bout d'un moment, c'était pour Murielle que je m'inquiétais. Elle continuait à balancer la tête de Laurence contre le mur sans plus pouvoir s'arrêter. On aurait dit qu'elle avait perdu la raison.
Finalement, c'est Anne et Fabienne, deux filles neutres, qui réagirent les premières, sortirent de la classe en courant est revinrent avec la principale de l'établissement.
Quand Murielle vit la principale près d'elle, elle lâcha les couettes de Laurence et poussa un soupir de soulagement.
Laurence fut envoyée à l'infirmerie. Murielle fut renvoyée trois jours.
Après cela, Laurence ne fit plus jamais parler d'elle mais ses ex-courtisanes restèrent copines avec elle.
Quand Murielle revint à l'école, elle reçut l'ordre de ne plus se mêler que de ses affaires.
SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
2ème partie :LA PRINCESSE DANS LE DONJON
Chapitre 11 : Un mouvement pas rock
section 19 sur 25
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