Jean-Luc Mélenchon et le gouvernement s’affrontent sur la question du maintien de l’ordre après une suite de faits divers
Que des policiers tuent des citoyens français soient considéré comme des faits divers.
Curieuse façon de voir les choses au Monde
Quand à Darmanin, sa défense des policiers jusqu'au boutiste est pitoyable. Qui lui rappelle qu'il n'est pas QUE le ministre des policiers ?
le 28 mai, les forces de l’ordre sont à nouveau la cible des critiques à la suite de la mort, samedi 4 juin, à Paris, d’une passagère d’une voiture, touchée par balle à la tête, après le supposé refus d’obtempérer du conducteur du véhicule, lui-même grièvement blessé.
Un fait divers de plus après la mise en examen, il y a un mois et demi, pour « homicide volontaire », d’un policier soupçonné d’avoir tué, fin avril, dans la capitale, le conducteur et un passager d’une voiture qui aurait forcé un contrôle. Des faits dont s’est emparé le chef de file de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (#Nupes), Jean-Luc #Mélenchon, à quelques jours des élections législatives des 12 et 19 juin, allumant la mèche d’un virulent débat avec l’exécutif sur la question du maintien de l’ordre.
« La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour “refus d’obtempérer”. La honte c’est quand ? », a interrogé le député des Bouches-du-Rhône, lundi, sur Twitter, dans une attaque frontale contre le syndicat policier #Alliance, qui a annoncé en réponse le dépôt d’une plainte.
S’il se défend d’être « antiflic », M. Mélenchon assume de parler une « langue qui s’entend », après avoir publié un premier tweet sur le sujet, passé inaperçu. « Comme ça n’a rien donné, j’ai monté le ton. Et j’obtiens ce que je veux. C’est-à-dire que des milliers de gens entendent dire qu’il y a au moins une personne dans ce pays, un responsable politique, qui n’accepte pas l’évolution de l’usage de la force de la #police telle qu’elle est aujourd’hui définie par le pouvoir politique qui commande », a-t-il expliqué, mardi matin, sur France Inter.
L’opération est réussie du point de vue politique, puisque le gouvernement est monté au front pour lui répliquer, au moment où les sondages font craindre aux macronistes l’obtention d’une simple majorité relative à l’issue des législatives, en raison de la dynamique créée par l’union de la gauche. « Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile, et risquent leur vie à chaque instant, a répondu le ministre de l’intérieur, Gérald #Darmanin. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d’une campagne électorale. »
« Je trouve très choquant la façon qu’a Jean-Luc Mélenchon de s’en prendre systématiquement à la police avec des propos totalement outranciers, a ajouté la première ministre, Elisabeth #Borne, mardi, sur France Bleu. Les policiers exercent une mission difficile au service des Français (…). On ne peut pas avoir comme M. Mélenchon une présomption de culpabilité vis-à-vis de la police. » « Borne, première ministre technocrate sans cœur, sans compassion humaine, sans principe républicain sur la force publique », lui a répondu aussitôt le patron de La France insoumise. L’enquête sur les tirs de samedi a été confiée à un juge d’instruction.
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Je note le petit jeu de mot de Borne qd elle utilise la présomption de culpabilité, car le syndicat Alliance réclame la présomption de légitime défense pour justement permettre aux policiers de tirer et de tuer dès qu'ils se sentent menacer.