#sncf #incendies #train #finance #canicule
J'ai vu ce message de Laurent Brun de la #CGT sur un fil Telegram
Bon hé bien voilà, c’est ce que l’on craignait : avec la canicule, le système ne résiste pas… et ce n’est que le début…
Entretien insuffisant du matériel : pannes à répétition…
Plus personne en gare pour informer, orienter, trouver des solutions de substitution en cas de suppression du train…
#Privatisation et réduction de l’entretien des abords : incendie… la végétation est moins coupée, les agents de conduite s’en plaignent parce que ça va parfois jusqu’à masquer la signalisation (!)… ces végétaux sèchent avec la chaleur et à la première étincelle tout part en fumée…
Sujet végétation !
L’entretien de la végétation était réalisé par les agents de l’Equipement (entretien de la voie) et certaines équipes spéciales. Comme le déneigement des quais l’hiver et tout un tas de tâches annexes, ça permettait de lisser leur charge de travail de l’année en plus de la surveillance et de l’entretien courant des installations… mais cela a été jugé trop coûteux et on a donc mis en marche la machine à « productivité » (en réalité la machine a suppression pure et simple). Les équipes de proximité (brigades) ont été supprimées à tour de bras, on a envoyé les agents aux travaux, augmenté les pas de visite et de maintenance, augmenté les délais d’intervention d’astreinte (puisque les agents restants sont désormais plus loin) et transféré les tâches annexes à des sous-traitants. Ça pose une infinité de problèmes que je ne détaillerais pas ici.
Les incendies c’est la faute a pas de chance, quoi que….
Un train ça fait des étincelles… la liaison fer sur fer (roue sur rail), le freinage lui aussi fer sur fer, et surtout en cas de dysfonctionnement des organes de roulement… la liaison entre les essieux du matériel roulant et le châssis est réalisée par un roulement noyé dans la graisse, qui constitue la boîte d'essieu… lorsqu’il se bloque, ça chauffe et avec la graisse ça brûle… la panne s’appelle « boîte chaude »… il y a théoriquement une surveillance des trains pour détecter ces anomalies (des détecteurs automatiques -les DBC- qui contrôlent chaque essieu au passage du train et alertent l’agent circulation en cas de température anormale, où la surveillance des trains en marche -la STEM- par les agents SNCF habilités)… évidemment tout ça coûte cher… donc la direction a mis en marche la machine à « productivité », toujours la même ! Les distances entre les DBC ont été augmentées (je crois que c’est désormais un point de contrôle tous les 40km), les distances entre 2 points de STEM aussi, et finalement tout cela a été négligé au point que de nombreux DBC sont en panne.
L’incendie du massif de la Montagnette près de #Tarascon il y a deux jour aurait été provoqué par un train. L’enquête est en cours mais un DBC aurait signalé un problème. Sauf que c’était trop tard.
Le réchauffement climatique va imposer un meilleur contrôle des éléments pouvant déclencher un incendie. Va-t-on revenir à un entretien des abords des voies plus régulier, des DBC plus fréquents, mieux entretenus… tout cela nécessite du personnel. Il va falloir choisir. Pour l’instant le gouvernement et la direction SNCF ont choisi : c’est le résultat financier d’abord (#concurrence oblige).
Doubler le nombre de trains qui circulent est un bel objectif mais si on le fait dans les conditions d’aujourd’hui ce sera l’apocalypse ! Il faut d’abord des moyens humains et une bonne organisation de la production !
Bref il va falloir se battre pour que le #travail redevienne le cœur de l’organisation de la production et plus la finance. Première étape : 29 septembre… l’hôpital, l’école, l’énergie, le ferroviaire… tous nos services publics souffrent des mêmes maux, mobilisons-nous pour les défendre (en plus de La Défense de notre propre travail et de nos salaires).
Laurent Brun CGT
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