Une odeur de fin

Mystical Sun dégouline de l’enceinte, à volume raisonnable, j’entame probablement les dernières périties avant le bouclage de cette situation qui traîne depuis maintenant un an où je dois gérer la prise en charge médicale par des professionnels, les aléas de l’existence, les services sociaux, le CMP, l’hôpital général, l’hôpital psychiatrique, l’éducatrice des services sociaux, le ravitaillement, la théâtralité de l’état des choses, le rangement, la cuisine, les achats en tout genre, la perte de mobilité de ma compagne, une absence de carte bleue sinon celles de ma compagne, les explications à chaque passage en pharmacie, le nettoyage du linge, les différents problèmes sociaux de mes pairs et ma stabilité mentale de schizophrène. En un an et demi, j’ai fait deux tentatives de suicide, suis allé huit fois quelques temps en psychiatrie et tiens comme je peux avec à charge non-officielle une personne qui ne peut plus aller à ses rendez-vous médicaux en raison de ses handicaps et qui, en l’absence d’une autorité compétente disposée à venir à la maison, se retrouve privée de soin pour sa rééducation musculaire et son suivi psychologique après une longue période d’alcoolisme dont j’ai quelque part été le complice après qu’elle m’ait dit qu’elle avait une maladie dégénérative. La seule solution qui soit proposée c’est la visite prochaine d’un médecin spécialisé en addictologie qui pourra, si cela lui chante, l’envoyer dans un service spécialisé, chose déjà faite plusieurs fois et se terminant par un rapide retour à la maison avec pour seule amélioration qu’elle ait évité la mort. Il me faut jongler entre ma prise en charge pour stress inhabituel pouvant, de par ma pathologie, conduire à des bouffées délirantes dont les précédentes ont pu être longues et difficiles à stabiliser et son absence de prise à charge à elle du fait d’une baisse des moyens des services de santé. Pour assurer, quand c’est possible physiquement, les rendez-vous j’utilise sa voiture, dont nous n’avons pas la carte grise et qui se trouve sans assurance, en priant presque pour me faire contrôler et finir en prison en sachant que je pourrai alors enfin laisser agir le système et me reposer d’une anxiété qui menace de mener à de nouvelles déconnexions mentales et de plus amples déboires qui ressortissent d’une scénario aux contours assez imprévisibles. Existe-t-il des soutiens qui m’auraient échappé ? J’écris sous le coup de la fatigue, l’histoire a pas mal d’autres complications...

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