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«Sondage exclusif» : les français sont-ils masochistes ?

Gabriel Attal serait devenu en deux semaines «la personnalité politique préférée des Français», avec 44% de la population qui l’apprécierait, écrivent en chœur les médias dominants après avoir mené une campagne de soutien au Premier Ministre qui ferait passer la propagande stalinienne pour une sympathique démocratie.

Le chouchou de Macron, héritier millionnaire biberonné aux grandes écoles privées, n’ayant jamais travaillé et dont le seul projet est d’humilier et de martyriser la population, serait donc adoré des français. Juste devant Édouard Philippe et Marine Le Pen. La belle affaire.

Avant cela, les sondages avaient vendu Dominique Strauss-Kahn comme «préféré des français» en 2011, pour tenter de le faire élire sans succès, puis Macron en 2016, avec succès cette fois-ci l’année suivante. Les mêmes instituts expliquaient que Fabien Roussel était la «personnalité préférée à gauche» il y a quelques mois, et avant lui le ministre d’extrême droite Manuel Valls, l’hyper-répressif Cazeneuve et autres chouchous des milliardaires. On a compris : les dominants désignent à la fois leurs favoris et sélectionnent leurs opposants. Ceux qui pensent comme eux et qui sont destinés à perdre.

Alors, Attal, adoré, vraiment ? Les français sont-ils masochistes ? Ce sondage a été mené sur un échantillon «de 1005 personnes interrogées par internet» explique l’institut. Il est donc aussi représentatif que si on avait posé la question dans le 16ème arrondissement de Paris et au sein de la rédaction de BFM TV.

En 2019, un autre sondage avait été réalisé dans plusieurs pays européens sur des milliers de personnes et donnait un aperçu de la colère qui couve en France. Selon cette étude, quasiment 40% de la population française attendait une révolution. Un record. Et surtout, un chiffre très loin au-dessus de tous les pays voisins. Les experts parlaient d’un «chiffre absolument spectaculaire» qui serait «la marque d’une radicalité très présente». Pas sûr que ce niveau ait diminué depuis, mais nos sondeurs se gardent bien de recommencer.

La révolution serait-elle «préférée» au Premier Ministre ?