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Dans la Drôme, des terres à défendre

#Ecologie - #Anti-industriel #Economie #Mouvements-Sociaux - #Insurrections #Communs #Accaparement

Le béton engloutit le vivant partout et sûrement. En réaction la lutte contre l’artificialisation de terres s’organise.

Dans la Drôme, à Die, en bordure du parc naturel du Vercors, la communauté de commune du Diois a voté la bétonisation de terres agricoles en vue d’agrandir la zone d’activité existante (pourtant vide à 40%).

Habitat naturel de nombreuses espèces (dont la tulipe sauvage, inscrite au livre rouge des espèces menacées), 5 hectares des terres dites « de Chamarges » sont désormais classées constructibles. Ces terres cultivables et perméables sont donc vouées à disparaître sous le béton et les hangars.

Ce projet d’artificialisation profiterait principalement à une filiale de Léa Nature, célèbre marque de cosmétique bio, qui souhaiterait éventuellement étendre son activité à l’avenir.
Théoriquement ouverte aux alternatives existantes, Léa Nature se satisfait de ce projet climaticide, pourtant en total contradiction avec sa communication « verte ».

Ce projet de bétonisation voté il y a une décennie fait l’objet depuis trois ans de contestation dont les principaux moteurs sont La Tulipe Sauvage (un collectif local qui œuvre « pour le maintien des terres agricoles, pour l’autonomie alimentaire et la biodiversité ») et la Confédération Paysanne.
Pétition, demande d’un moratoire, interruption d’un conseil communautaire, occupation et mise en culture des terres lors des Zadimanches… le collectif et la confédération ont tenté de faire entendre raison aux élus. Ces derniers ne semblent prêts ni à dialoguer ni à retarder les travaux, qui seraient prévus pour début juin 2023… Ils restent déterminés à détruire un espace gorgé de vie et appeler ça « progrès ».

Le dernier rapport du GIEC confirme le caractère irréversible de la disparition des terres agricoles, qu’il faut maintenir à tout prix partout et maintenant. Que ce soit 5 hectares ou 150, pour des contournements routiers, des aéroports, des mégabassines ou des zones artisanales. L’urgence est là, chaque hectare compte, pour le climat, pour l’eau, pour l’autonomie alimentaire.

Nous, habitant.e.s du Diois, vous appelons donc à vous tenir prêt.e.s à rejoindre la lutte et défendre la terre contre les machines dès que ça sera nécessaire.

Pour se tenir informé.e :
La Tulipe Sauvage