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On a visité l'Exo 7 à Petit-Quevilly, une dernière fois avant sa déconstruction

L'Exo 7 de #Petit-Quevilly a entamé sa déconstruction, et dans quelques semaines le bâtiment n'existera plus. Dernière visite. Mélancoliques, passez votre chemin ! Par #Jean-BaptisteMorel

Les basses ne résonnent plus, même en tendant bien l’oreille. Les plus anciens auront vu entre ces murs défiler The #Clash, #lesDogs, #Matmatah ou encore les #DaftPunk. D’aucuns s’y seront rencontrés, aimés, beaucoup y auront trinqué, dansé… S’il est un endroit où les fantômes sont joyeux, c’est sûrement l’ #Exo7 à Petit-Quevilly (Seine-Maritime), fermé depuis 2010… et qui sera déconstruit en 2021.

C’était la dernière chance de le visiter une dernière fois, lundi 16 août 2021. Le lendemain, la phase de désamiantage commencerait. Puis il y aurait les premiers « coups de pelles ».

Dans dix semaines, fin de la déconstruction

Dans dix semaines, explique Michaël Gallet, technicien à la Direction aménagement et travaux de l’Établissement public et foncier (EPF) de Normandie, les travaux de déconstruction devront être terminés, et le terrain sera vide de tout bâtiment. Une phase de travaux confiée à la société Eiffage démolition, et chiffrée à 229 560 euros cofinancés par la Ville (40 %), la Région (25 %) et l’EPF (35 %).

Les travaux auront en tout duré 14 semaines, plus cinq semaines de

Première remarque que vous vous faites forcément : quid des célèbres lettres de la devanture ? On en voit encore la trace sur le bardage, de cet « Exo 7 » écrit en grands caractères bleus entourés d’une ligne rouge. Il a été récupéré par la Ville, explique #CharlotteGoujon la maire de Petit-Quevilly : « Elles sont conservées précieusement et accrochées fièrement au centre technique municipal. »

L'entrée du chantier est une sortie de jadis...

Au sol, à l’intérieur et sur quelques murs, plusieurs « A » entourés tagués, dont on pourrait penser qu’ils sont l’œuvre de visiteurs anars venus inspecter le lieu inoccupé… Que nenni, nous expliquent les responsables du chantier, c’est en réalité la marque pour identifier les zones où l’on trouve de l’amiante…

Même « nu », le lieu reste impressionnant
Durant sa longue période de fermeture avant démolition, le lieu n’a pas été squatté ni visité, explique Michaël Gallet. Aussi, il était encore « dans son jus » lorsque les premiers travaux ont débuté. À la veille de son désamiantage, il n’en reste essentiellement plus que les murs, et il est franchement difficile de se situer dans les lieux ôtés de certaines cloisons, de portes, de tapisseries.

Ces hublots facilement reconnaissables sont la dernière trace de déco de l'édifice.

L'impressionnante scène, sur laquelle tant de grands noms se sont succédés.

Au plafond, une grande bâche cachait jadis ces installations.

Les deux buvettes ne sont plus là, la sono a été retirée, les spots également, et la bâche qui, au plafond, cachait les passerelles surplombant la scène, n’est plus. Mais même ainsi « nu », le lieu reste impressionnant.

Par une petite trappe située sur le côté de la scène, on peut accéder aux anciennes loges des artistes, où là les murs ont été tagués, mais pas par n’importe qui : par ceux qui firent jadis danser en ces lieux. Aussi, en faisant bien attention, on voit de bien jolies signatures…

Et sur les murs des anciennes loges, tout plein de messages tagués par les artistes… pic.twitter.com/wQ3YgPFM8Z

— Jean-Baptiste Morel (@JB__Morel) August 16, 2021

Le « bureau du chef »…

En remontant par les escaliers de service, on arrive aux bureaux de l’équipe de l’Exo 7. Ceux-ci étaient inaccessibles au public. On y accédait par des portes bien cachées. Et ils se situaient au-dessus du hall d’entrée. Dans le bureau du fond, « celui du chef », croient savoir nos guides, se trouve un mur d’affiches un peu déchirées mais toujours visibles.

Dans les bureaux, des restes d’affiches aux murs… pic.twitter.com/ievtRTbadc

— Jean-Baptiste Morel (@JB__Morel) August 16, 2021

Dans dix semaines, ces murs seront pour la plupart tombés. L’Exo 7 n’existera plus que dans les (nombreux) souvenirs de ceux qui y dansèrent. Et quid du terrain ? « Pour l’instant nous n’avons pas encore pris de décision », explique Charlotte Goujon.

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