« Cette terre, c’est notre sang » : au Pays basque, paysans et citoyens tentent de résister à la spéculation
Jardins ouvriers au Nord de Paris, zones naturelles le long de l’estuaire de la Loire... partout des « zones à défendre » s’organisent. Au Pays basque, c’est la spéculation qui menace plusieurs hectares de terres agricoles.
« Ama lura Zaindu », « Protéger la terre mère » en langue basque. Cette bannière est installée à l’entrée du chemin qui mène à l’occupation. À Arbonne, près de Biarritz, depuis le 23 juin 2021, des paysans et citoyens occupent une maison et une partie des 15 hectares de terres cultivables. Celles-ci ont été vendues pour 3,2 millions d’euros à une personne qui n’y a aucun projet agricole. Pour ces militants, cette situation témoigne de la spéculation financière bien trop récurrente au Pays basque. « On ne peut plus loger nos enfants et avoir une alimentation saine et locale car il n’y a plus de terres pour les paysans », dit une militante.