#thémis

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Solar Brother et ses #fours, #briquets ou #chargeurs : quand le soleil est là, il faut s’en servir !

Par #AnnabelleGrelier #Demainléco

Briquet solaire

Trois fois lauréate du #concoursLépine, la jeune pousse veut devenir la première marque de #foursolaire grand public en Europe. Si les performances de la #thermodynamique semblent avoir été oubliées des industriels, #SolarBrother parie sur son retour en force chez les artisans et les particuliers.

#GillesGallo, le fondateur de Solar Brother, a su faire preuve de patience et de détermination pour promouvoir sa passion pour l’ #énergiesolaire. Avant d’avoir lancé sa #startup, il dirigeait une entreprise de fabrication industrielle de four solaire qu’il a maintenu pendant douze ans. Mais faute de soutien et d’intérêt pour cette technologie il a dû déposer le bilan et cesser son activité.

Dans les années 2000, l’industrie et l’ #écologie n’intéressaient pas grand monde et trouver des financements était difficile. Il n’y en avait que pour internet et les applications. Avec la pandémie, on a enfin redécouvert le besoin de fabriquer en France et retrouver la fierté d’être autonome. - Gilles Gallo

Avec le sentiment qu’il n’avait pas pu aller au bout de son idée, le chef d’entreprise et son stagiaire ingénieur de l’époque, #GatienBrault, ont remonté une structure plus petite, en visant des produits du quotidien comme un #briquet et un #four. Des produits qui plaisent au concours Lépine qu’ils gagnent par trois fois. De levée de fonds en prêt de la BPI, Solar Brother décolle enfin.

Comment l'entreprise souhaite démocratiser l'énergie #solaire à concentration

Faire confiance au solaire
A 47 ans, Gilles Gallo est d’une génération où tous les enfants se sont amusés en colonie de vacances ou chez les scouts à allumer des feux de camps à l’aide des rayons du #soleil à travers une loupe. La France a même était leader mondial du solaire à concentration avec en 1983 l'inauguration de la première centrale électrique #Thémis dans les Pyrénées et ses 200 héliostats, miroirs géants orientés vers le soleil. Mais curieusement, depuis vingt ans, ce qui ne semblait plus à prouver est devenu presque source de moquerie, bon pour les professeurs Tournesol ou les petits inventeurs. Il faut pourtant retrouver confiance en l’énergie solaire comme source de chaleur, estime le fondateur de Solar Brother pour qui le principal frein à l’utilisation plus large des fours solaires est le doute.

Les gens n’y croient pas. Quand vous dites à quelqu’un que vous avez un #briquetsolaire il vous dit que l’on va mettre trop de temps à allumer quelque chose. Quand vous leur dites qu’avec un four solaire vous pouvez cuisiner ils vous répondent qu’il ne faut pas être pressé et que le soir on mange plus. Les gens doutent de l’énergie solaire alors que c’est l’énergie la plus puissante au monde !

Du pain, des grillades, des poulets, Solar Brother multiplient les démonstrations pour démontrer que par jour de beau temps il n’est vraiment pas compliqué ni long de cuisiner grâce à l’énergie solaire. Et des jours d’ensoleillement notre pays n’en manque pas, c’est en moyenne 300 jours par an dans le sud et 150 à 200 jours dans le nord.

Sans doute trop habitué à disposer d’énergie en appuyant sur un bouton, on en oublie qu’il y a des sources gratuites d’énergie à disposition et inépuisables dont on ne se sert pas. Alors quand le soleil est là, il faut s’en servir ! C’est le credo de Solar Brother qui vient d’installer un #foursolaire collectif capable de monter à 250 degrés en 100 minutes dans un restaurant au nord de Marseille. À Château-Gombert, le patron du "Présage" cuisine au solaire et l’adresse attire de plus en plus de clients et de curieux. Également équipé d’une parabole recouverte de miroirs dite Schaeffer, il possède plusieurs types de four solaire pour des cuissons différentes et ses recettes sont indexées sur la consommation d’énergie qu’elles nécessitent.

La règle des 3 C
La start-up installée dans l’incubateur #UrbanLab, dans le 18e arrondissement de Paris, commercialise sur son site des fours de différentes puissance allant de la cuisson douce à plus de 250 degrés et de différentes tailles, du four collectif au four pour enfants car il est indispensable pensent ses fondateurs de faire de la pédagogie pour réhabiliter cette magnifique énergie. Ils ont d’ailleurs mis les plans de leurs fours en open source sur leur site pour que tout le monde puisse y accéder gratuitement et le construire par soi-même ce qui permet d’en diviser par 4 ou 5 le prix.

Un four solaire ce n’est pas un gadget c’est une habitude à prendre. Il faut économiser les énergies fossiles quand on le peut. Sans oublier qu’un four solaire ça ne fait ni feu, ni flamme, ni fumée et on peut s’en servir partout dans un jardin, à la plage ou sur un balcon.

Et surtout, il ne consomme rien. Selon les lois de la thermodynamique, le four solaire marche avec la règle des 3 C, explique Gilles Gallo qui peut se targuer d’avoir aujourd’hui vingt ans d’expérience dans ce domaine.

Le premier C comme Concentration des rayons solaires grâce à des miroirs, puis Captation avec un corps noir ou de couleur foncée pour absorber les rayons infra rouge et le dernier C pour la conservation qui permet de concentrer la chaleur autour de l’aliment pour monter en température. Car ce n’est pas le four lui-même qui chauffe mais la marmite placée à l’intérieur ; le four que l’on peut plier et déplier en 5 minutes, reste, quant à lui toujours froid et propre.

Solar System s’inscrit dans une démarche low tech. La petite entreprise crée, développe et commercialise ses produits tout en confiant la fabrication à de multiples sous-traitants français. Du made in France avec des matériaux issus de plastique recyclé pour les fours, de carton recyclé pour les emballages et de toiles de parachute up cyclées pour les sacs de transport.

Devenir la première marque européenne
Si avec sa première entreprise Gilles Gallo n’était finalement pas dans la tendance de l’époque, il pourrait bien en être autrement avec Solar Brother, assure son associé Gatien Brault.

Depuis la crise sanitaire, les attitudes changent et les consciences se sont réveillées. On assiste à un véritable désir de retrouver des modes de consommation plus simples plus écologiques mais surtout les gens sont en recherche d’autonomie

Ce qui relevait d’une véritable innovation en 1759 lorsqu’Horace Benedict de Saussure, physicien suisse auteur d’une thèse sur la chaleur qui mettra au point quelques années plus tard le premier #capteursolaire, reste aujourd’hui un sujet de recherche pour les étudiants ingénieurs de Polytech Marseille. Il reste encore de nombreuses pistes d’expérimentations et d’améliorations à trouver dans les technologies solaires.

Aux entreprises de créer et de produire les meilleures applications du fruit de ces recherches pour des utilisateurs en demande de consommation responsable. Solar Brother est aujourd’hui la première marque de #four solaire grand public en France et sans concurrent en Europe, elle mène actuellement une levée de fonds auprès de business angels et de fonds éthiques pour s’internationaliser.

Ce n’est ni inventer le fil à couper le beurre ni une virée chez les Amishs que propose cette marque qui vient de déposer ses statuts d’ #entreprise à mission, juste pouvoir utiliser facilement ce que la nature nous donne gratuitement. Une idée lumineuse.