"Der Teufel steckt im Detail".
À Angoulême, être debout, assis ou allongé dans la rue peut désormais coûter 35 euros d’amende.
Angoulême vient de signer un nouvel arrêté pour lutter contre "l’occupation abusive de l’espace public". Une amende de 35 euros peut désormais sanctionner "les individus regroupés de manière immobile ou peu mobile, n’étant pas en transit et générant des nuisances". Être assis, debout ou allongé est tout autant interdit si cela entrave la circulation des piétons.
Sont visés pêle-mêle les marginaux, les voyageurs et les jeunes "pour rappeler les règles de savoir-vivre et de civilité", assure Jean-Philippe Pousset, l’adjoint au maire d’Angoulême chargé de la sécurité, en se prévalant du soutien de la préfecture.
Alors pourquoi "le diable se cache dans les détails" ? Sans doute parce que l'autoritarisme, le despotisme, la dictature... ne s'imposent pas en occident par des coups d'état, mais par une série ininterrompue de... détails.
Ces détails qui passent quasi inaperçus et en tout cas acceptés même de mauvais gré, comme ce nouvel arrêté en Charente. Comme la réforme des retraites. Comme le budget de la sécurité sociale. Comme une myriade d'autres arrêtés, petites lois, petites régressions et répressions sociales, anti démocratiques, anticonstitutionnelles... mais contre lesquelles nous sommes tétanisé.es et impuissant.es parce que justement elles ne sont pas suffisamment violentes.
Elles le sont, pourtant. Mises bout à bout. Elles sont violentes, et violeuses, de la liberté de tout un chacun.
#politique #espace-public #antidémocratie #persécution-citoyenne