Marche des libertés et des justices le samedi 16 janvier
Stop à la dérive autoritaire et à la surveillance généralisée. Justice pour les victimes de crimes sécuritaires.
Rendez-vous à Lyon, le 16 janvier à 14h devant l’IGPN au 225 cours Émile Zola, Villeurbanne (ligne A, arrêt Gratte ciel)
➡ Face à la dérive autoritaire du pouvoir qui attaque nos libertés fondamentales, et pour réclamer justice pour les victimes des crimes sécuritaires, nous appelons à nouveau les citoyennes et les citoyens à descendre dans la rue.
➡ Après s’en être pris à la loi de 1881 (fondatrice des libertés de la presse et d’expression) avec le projet de Sécurité Globale, la majorité menace maintenant la loi de 1905 (socle de notre république laïque) avec le projet contre les séparatismes. Grâce à la notre mobilisation, une première victoire a été obtenue au Conseil d’Etat, qui a interdit à la préfecture de Paris l’utilisation de drones à des fins de surveillance.
Cependant, ce même Conseil d’Etat a validé les décrets d’extension des fichiers d’enquêtes et d’atteintes à la sécurité publique (PASP, GIPASP et EASP), qui légalisent des pratiques existantes de fichage politique généralisé de franges de plus en plus larges de la population.
➡ C’est pourquoi nous devons rester mobilisé.e.s et continuer à dénoncer et lutter contre toutes ces lois liberticides, qui tournent le dos aux principes fondamentaux de notre démocratie et demander le retrait total de la proposition de loi "sécurité globale", du projet de loi dit "séparatisme" et des décrets scélérats du 2 décembre.
➡ Parce que les habitant.e.s des quartiers populaires ont expérimenté les premiers les atteintes multiples et répétés aux libertés conduisant aux violences policières, avant que celles-ci ne se généralisent au peuple tout entier, nous marcherons ce samedi 16 janvier aux côtés de l’Association des Victimes des Crimes Sécuritaires et des familles de victimes et nous joignons leur appel :
"Années après années, gouvernements après gouvernements, les familles des victimes des crimes sécuritaires n’ont eu cesse de dénoncer les meurtres et les violences des forces de l’ordre commis dans une indifférence des autorités la plus scandaleuse. Les différentes organisations des quartiers populaires, recensent à ne plus compter des listes choquantes de morts résultant de passages à tabac, de tirs à vue, de gaz lacrymogènes, d’asphyxie et de clés d’étranglements. Au fil des décennies, le nombre de personnes tuées ou mutilées se comptent par milliers, et ce pendant que l’État couvre les crimes par un silence coupable.
...
Ce mouvement initié et dirigé par les familles des victimes, témoin de l’échec du système judiciaire face au pouvoir répressif, un système incapable de poursuivre et de condamner les responsables de la mort de leurs proches depuis plus de quarante ans. Nous nous devons de prendre les choses en main. Unissons nos forces et mettons en œuvre des stratégies pour obliger l’ État à rendre justice. Nous invitons chacun.e et tous les acteurs associatifs, syndicaux et politiques à soutenir et enrichir la voie de la désescalade et contre le déni de justice, à partir des premières revendications suivantes :
1) Nous ne demandons que l’équilibre de la justice, l’équilibre de nos droits avec ceux des forces de l’ordre coupables de crimes ou de violences à l’égard de la population, lors de simples contrôles d’identités ou lors de manifestations.
2) Nous demandons l’accès au dossier dès le début de l’instruction. Nous demandons qu’on cesse de nous cantonner au strapontin des parties civiles.
3) Nous demandons notre pleine participation au procès pénal. Nous demandons la possibilité de faire appel de la sanction pénale quand elle nous semble la négation de l’atteinte qui nous a été faite.
4) La justice française doit cesser d’oublier les victimes des forces de l’ordre. Sans leur participation pleine et active, elle perd son équilibre, redevient une institution opaque inaccessible, le simple bras armé de l’État. En négligeant les victimes, la justice française court le risque de saper la confiance en la démocratie.
5) Nous demandons à ce que des directives fermes soient données aux Procureurs afin de ne plus classer systématiquement les affaire de meurtres ou de violences policières.
6) Que la justice française prenne en compte l’attente des victimes et reconnaisse la culpabilité des meurtriers et agissent en conséquence, pour prévenir tout nouveau crime ou violences à caractère raciste et sécuritaire.
7) Que cesse l’inégalité en tant que justiciable, par la mise en place d’un fond de solidarité pour payer leur frais d’avocat des victimes, et leur reconnaissance en tant que telle par l’utilisation de ce même fond par le ministère de la justice.
8) La constitution d’un groupe de travail composé de familles, des jeunes et des associations, d’avocats et de magistrats pour : élaborer des propositions d’action et de réflexion à destination des pouvoirs publics, tant au niveau local que national (prévention, aide aux victimes, refonte totale de l’I.G.P.N, nouvelles mesures législatives ....)
9) Lancement d’un débat démocratique portant aussi bien sur la faiblesse de la judiciarisation des violences policières que sur les responsabilités politiques, morales et hiérarchiques à l’origine des impunités des parquets aux auteurs de ces mêmes violences."
Signataires:
- Collectif NON à la loi " sécurité globale*
- Association des victimes des crimes sécuritaires
- Comité Justice pour Medhi Bouhouta
- Justice pour Joail
- Comité Justice pour Lakdhar Bey
- Vérité et Justice pour Pierre Guepratte
- CNNR (Conseil National de la Nouvelle Résistance)
- Intersyndicale journalistes CFDT-CGT-FO-SNJ
- Club de la Presse de Lyon
- Ligue des Droits de l’Homme
- Fakir
- Alternatiba ANV/Rhône,
- Youth For Climate Lyon
- ATTAC Rhône
- Solidaires Rhône
- Mouvement pour une alternative non-violente
- Comité de liaison contre les violences policières de Lyon
- Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon et environs
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