L’écologie dominante moralise les classes populaires et invisibilise les débrouilles rurales.

L'article est passionnant à lire, mais je vous colle ici l'unique commentaire, parce qu'on ne pense pas souvent à aller les voir...

Bonjour a tous,
Merci de cet article,
Je pense qu’il manque toute une face a cet analyse : la résistance au monde marchand.
L’envie de ce battre, faire, essayer de dépanner, de comprendre le cheminement des concepteurs d’un objet afin de pouvoir poursuivre dans la durée la maintenance de ces machines (voitures, électroménager, électronique).
Depuis trente ans que je fais partie de ce monde que vous décrivez, je, et je devrais dire nous, sommes confrontés à des pièges qui ont été placés sur notre route pour nous empêcher de dépanner et de faire perdurer des objets, ainsi que des gestes simples (vis indémontables, objets sertis, embouts de vis spéciaux, etc).
La résistance se traduit entre autres par des milliers de tutos techniques, des gens extraordinairement compétents qui essaient d’intervenir sur des calculateurs électroniques, par exemple, et qui transmettent ensuite leurs découvertes par des blogs, de l’entraide de dépannage par des cites techniques, etc.
Dans un livre formidable que je vous invite à lire : "Éloge du carburateur - Essai de Matthew Crawford (2009)", l’auteur parle de la nécessité de maîtriser l’environnement technique qui nous entoure pour ne pas en devenir esclave. C’est en plus d’un art de vivre, une véritable résistance au quotidien.
J’ai ainsi offert pendant des années des objets en panne à mes enfants, pour leur donner cette envie de faire et ainsi transmettre les compétences que j’avais reçues de ce monde rural qui m’a vu grandir.*
Passez de bonnes fêtes,
Benoît

*Que voilà une idée excellente... ;)

#écologie #ruralité #recyclage #sobriété #travailler-autrement #ressources