Une Europe des rivières plutôt qu’une Europe de l’économie.
Il faudrait développer des contre-modèles à cette Europe productiviste, réinventer ses récits fondateurs, ne pas la limiter à un espace de libre-échange ou à une échelle bureaucratique, en ouvrant les possibles.
Au fond, nous devons apprendre à réhabiter l’Europe. Je crois que l’approche biorégionale peut nous y aider. Cette pensée se diffuse, elle est portée par des chercheurs, des citoyens, des collectifs, des écologues qui tentent d’instaurer une nouvelle relation de soin à la Terre, une nouvelle sensibilité au vivant.
Il faudrait imaginer une Europe accueillante, une Europe des rivières, des cours d’eau, des bocages et des forêts plutôt qu’une Europe de l’économie et des États-nations.
[Agnès Sinaï, journaliste, essayiste et enseignante ; collapsologue, analyste de l'état du monde actuel, sur les causes des ruptures environnementales et sociétales en train de produire l'effondrement de nos sociétés et de la biodiversité, ainsi que sur les possibilités d'actions telles que la décroissance, la résilience locale, la biorégion, pour tenter de s'adapter aux catastrophes imminentes].
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