#écriture
Rêve
La nuit était tombée. Rue de l'Université l'attelage m’attendait, je l'avais oublié. Quatre chevaux harnachés à cinq calèches noires au beau milieu de l'artère déserte.
Haletant je me mettais à courir dans le sens opposé, en direction du boulevard Louis Blanc. Un fiacre survenait, je le hélais. La voiture stoppait un peu plus bas dans la rue en pente. Je courais, me hissais à bord.
Leurs visages étaient éclairés par ce qui semblait être une carte géographique lumineuse qu'elles scrutaient, la tenant chacune de leurs mains. J'étais blottis à l'arrière et de fait elles me faisaient face puisqu'elles tournaient le dos aux chevaux, lesquels courraient maintenant presque au galop.
Je ne sais pourquoi il n'y avait pas de cocher, ni pourquoi une vitre nous séparait de l'attelage.
L'une des deux femmes, que je reconnaissais comme étant une amie, circassienne à la retraite, m'expliqua qu'elles recherchaient M, une autre amie d'autrefois (la secrétaire d'une radio associative), laquelle aurait vendu son chien. Un bon vieux chien jaune placide que j'avais également connu. Ils s'agissait de le retrouver avant que ..
Comment pouvait-on se défaire d'un tel compagnon..
La rue de l'Université. L'immense appartement dédale de ces années. Mon père tout frais rasé dans la cuisine au bout du couloir interminable, je l'embrasse sur la joue.
Le piaillement des martinets au-dessus des toits face à la la fenêtre grande ouverte. L'odeur du café. L'odeur du chocolat. Le soleil blanc. L'odeur du Ventoux et du Midi dans le ciel.
Puis encore la nuit et ses terreurs d'enfants, la longe des chevaux abandonnée qui traîne à terre, le chien jaune aux yeux d'ambre, la rue vertigineuse, le boulevard Louis Blanc et ses accidents.
#poésie #rêve #souvenirs #écriture #Montpellier #photo #mywork #animaux #chevaux #chiens #hirondelles
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#news #écriture #sport #compétition #olympique #critique #mérite #réussite #cash #profit #performance #mywork #mitext
La victoire à tout prix,
Faire du sport un produit marketing au bénéfice du mythe « fédérateur » de la seule volonté, de l’effort et du mérite récompensés par la réussite individuelle, conforter ainsi l’ordre établi et notre aliénation, voilà un succès qui mérite la plus haute marche du podium néolibéral. Il n’y a que le résultat qui compte. La performance doit être la norme. Toujours plus haut, plus vite, plus loin, plus fort. La compétition sportive élevée au rang suprême de produit de consommation. Quand on table nationalement sur une cinquantaine de médailles, seuls les vainqueurs sont reconnus, mis à l’honneur :« La victoire appartient aux plus opiniâtres » VS. « L’important c’est de participer » L’échec, la frustration, la souffrance sont camouflés sous le tatamis. Alors que la simple participation aux JO est déjà un exploit. Combien d’années d’entraînement, d’acharnement, de déception, de blessures pour un podium, d’espoir déçu pour une médaille ? Le plaisir du sport est-il encore primordial ? Est-il négociable, monnayable, rentable ? Quand on sait l’argent en jeu à tous les niveaux des sports de compétition, des fédérations, des clubs, des sponsors, des industriels et autres le doute n’est pas permis. Le capitalisme a réussi l’exploit de transformer une activité physique ludique et gratuite en slogan idéologique et machine à cash et utiliser des sportifs comme porte drapeaux de leur conception mortifère de la société. Que le spectacle continue !!!
Mireille MOUTTE
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Petite pause entre la relecture et la fabrication de mon prochain roman pour une mission absolument nécessaire à sa publication.
Je trépigne d’impatience… et mes personnages aussi !
#roman #livre #autoédition
#écriture #relecture #publication
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news #écriture #nouvelle #vite #route #road #temps #espoir #tout #écouter #respirer #voir #mywork #mytext
On the road,
Vite, vite, je n’ai plus le temps d’attendre, d’espérer. Je veux tout, tout de suite…Entendre le vent de l’orage, écouter le bruit des vagues sur la grève, sentir la lumière de Provence, respirer l’océan en Bretagne, me baigner aux sables d’Olonne, plonger dans les calanques de Collioure, dormir au Carlton de Cannes, déguster la mer à Bouzigue, chanter le vent en Camargue, ouvrir le bal aux bras de Burt Lancaster, voir des bulles de champagne dans tes yeux, se perdre à Rome avec Marcelo, parcourir les collines de Toscane avec Léo, se chuchoter des mots doux, prendre la route de Madison et rouler à plus de 200 avec Janis Joplin, se saouler de vin d’Espagne à Malaga, se rafraîchir dans la fontaine de Trévi, survoler le Serengeti, se trémousser chez Gégé au son de l’accordéon, semer du blé à Regain, revoir Paris au mois de mai, se mêler pour un soir au rouge et au noir, ne rien faire qu’a perdre son temps, à se laisser mener au gré de ses envies, goûter encore et encore le printemps de ta main douce et rugueuse sur ma peau. Ce n’est pas possible…ce n’est pas possible. Et pourtant, Sarah Vaughan et sa voie grave et mélancolique sur la platine, des amis, la fête, l’alcool, un moment……Ça y est….ça y est……j’y suis presque. Je danse le tango, on the road, sur les ailes du désir. Mireille MOUTTE
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#news #écriture #nouvelle #vite #route #road #temps #espoir #tout #écouter #respirer #voir #mywork #mytext
On the road,
Vite, vite, je n’ai plus le temps d’attendre, d’espérer. Je veux tout, tout de suite…Entendre le vent de l’orage, écouter le bruit des vagues sur la grève, sentir la lumière de Provence, respirer l’océan en Bretagne, me baigner aux sables d’Olonne, plonger dans les calanques de Collioure, dormir au Carlton de Cannes, déguster la mer à Bouzigue, chanter le vent en Camargue, ouvrir le bal aux bras de Burt Lancaster, voir des bulles de champagne dans tes yeux, se perdre à Rome avec Marcelo, parcourir les collines de Toscane avec Léo, se chuchoter des mots doux, prendre la route de Madison et rouler à plus de 200 avec Janis Joplin, se saouler de vin d’Espagne à Malaga, se rafraîchir dans la fontaine de Trévi, survoler le Serengeti, se trémousser chez Gégé au son de l’accordéon, semer du blé à Regain, revoir Paris au mois de mai, se mêler pour un soir au rouge et au noir, ne rien faire qu’a perdre son temps, à se laisser mener au gré de ses envies, goûter encore et encore le printemps de ta main douce et rugueuse sur ma peau. Ce n’est pas possible…ce n’est pas possible. Et pourtant, Sarah Vaughan et sa voie grave et mélancolique sur la platine, des amis, la fête, l’alcool, un moment……Ça y est….ça y est…..j’y suis presque. Je danse le tango, on the road, sur les ailes du désir.
Mireille MOUTTE
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#news #nouvelle #écriture #champ #terre #miracle #vie #nature #mystère #délire #mywork #mytext
Pierrefiche était un champ de quelques hectares en jachère depuis bien longtemps. Aucune plantation de quelque nature que ce soit n’avait poussé sur cette terre abandonnée à la garrigue. C’était le paradis des lapins, avant la myxomatose qui les avait exterminés. Les quelques troupeaux de moutons peu exigeants qui sillonnaient encore le plateau y trouvaient quelque maigre pitance. Même le chêne poussait ses racines à grand peine dans ce terrain rocailleux. Autour des clapas, l’herbe était rase et grise. Par ci par là, quelques touffes de pebre d’ase, de thym et de lavande sauvage.Si bien que cette terre oubliée de tous semblait perdue à jamais, incapable d’engendrer la vie, de faire pousser la moindre graine. En passant près de ce lieu désolé, un chagrin vous prenait à la gorge. Au loin le Ventoux majestueux avec ses neiges immaculées semblait le narguer de toute sa hauteur, de toute sa splendeur. Le tableau, convenez en est tout sauf attrayant. Pourquoi ne pas laisser ce lieu à son terreux destin? Pourquoi cette tristesse disproportionnée à un petit bout de terre? Surtout que des garrigues pierreuses ce n’est pas ce qui manque dans le pays. Alors pourquoi là, ici ? Allez savoir….
Cette terre me faisait peine, elle m’attirait comme un aimant. Une terre plate il n’y en a pas tant, d’un accès facile, c’était du gâchis pour mon âme paysanne. Un espoir de résurrection insensé chaque fois déçu. Je ne pouvais d’aucune façon contrarier sa funeste destinée. Je ne suis ni propriétaire terrien, ni agricultrice, ni même agitatrice écologiste. Je ne suis qu’une dilettante friande de nature, amoureuse des arbres, des coucher de soleil derrière les nuages, de ciel enluminé. J’aime ces terres pauvres, pierreuses, sauvages. Mon regard affectueux, bienveillant et observateur leur offre la considération, le respect et la reconnaissance que leur beauté singulière mérite.
Bref, tel Don Quichotte j’avais trouvé mon moulin. Là s’arrête, bien entendu, la comparaison.Et puis, après bien des mois, des années même, par une nuit froide de pleine lune et d’insomnie, je décidai sans plus attendre, pour calmer une agitation rebelle à toute raison, «toute affaire cessante» de rejoindre illico presto mon plateau, un besoin irrésistible, une envie impérieuse d’aller marcher sous la lune, voir la haut ce qui se passe quand je ne suis pas là. On ne se promène pas assez au clair de lune. Tout change, tout est mystérieux. Une sensation de danger devant l’inconnu nous assaille, nous donne un agréable frisson d’angoisse, une délicieuse « chair de poule ». Seule au monde, je marche à grand pas vers je ne sais quel but, pour je ne sais quoi. Arrivée sur le plateau une lueur diffuse semble monter de la terre et se rapproche peu à peu de moi. Je n’entends pas les voix cristallines des anges, mais presque. Je sais , vous vous dites si ce n’est la camisole, c’est le divan qui lui tend les bras. Mais cela nécessite-il vraiment une introspection approfondie? Ce n’est de toute façon pas le moment au cœur de l’action d’entamer une conférence approfondie sur mon moi profond. Mon délire ne pourrait déranger que moi. Alors laissez mon cœur battre la chamade, laissez moi aller librement à mes chimères. Après une marche vivifiante en même temps qu’ irréelle, je retrouve surprise ma garrigue constellée de milliers d’étoiles étincelantes accrochées au moindre fétu d’herbe, au moindre caillou, au moindre cumulus. Après un instant de surprise, ébahie, j’admire sans retenue le phénomène, sans chercher à comprendre ce miracle. Ma pauvre terre sèche et aride scintille enfin de mille feux. Elle fait même la nique au géant caché plus loin par la nuit Un cadeau du ciel et de la terre à consommer sans modération. Mais comme tout passe et trépasse, un nuage impassoble devant tant de beauté s’est glissé subrepticement entre moi et la pleine lune et a éteint une à une les fragiles loupiotes. Comme une gamine devant une attraction foraine, j’attends que le miracle se reproduise, mais l’ instant est passé, la conjoncture des astres n’est sans doute plus alignée. Je repars légère, heureuse, riche de ce spectacle singulier, de mon attente enfin récompensée. J’étais au rendez-vous et ma terre enfin à la fête.
Mireille MOUTTE
Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux
Y a des allumettes au fond de tes yeux
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour. J. Higelin
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#news #poésie #écriture #eau #nature #déborder #source #fontaine #ru #cascade #baume #vie #mywirk #mytext
L’eau,
Du fleuve tumultueux au moindre ruisselet,
Exubérante l’eau déborde, sort des pierrées,
De partout ça bouillonne, inonde, s’étale,
Le ru discret se change en torrent, tout est en rut,
Des cascades jaillissent des falaises abruptes,
Les rochers noirs de pluie scintillent au soleil,
Des feuilles s’égouttent des chapelets de perles,
Les massifs, les prés, les champs, les forêts détrempent,
C’est un plaisir intense d’admirer la vie, l’eau,
Prendre toute sa place, celle qui lui est due,
Envahir la terre, la nourrir, la féconder,
Avant de s’infiltrer dans des baumes profonds,
Où calme elle repose chargée de minéraux,
Puis ici ou là réapparaitre mystérieuse,
Chanter aux fontaines du pays de Cocagne,
Désaltérer le passant, amuser les enfants,
De tout temps et à jamais Il en sera ainsi,
Enfin…..il faut croire à l’histoire ancienne.
Mireille Moutte
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#news #écriture #poésie #eaux #vie #nature #fontaine #torrent #cascade #champs #forêts #baume #chanter #désaltérer
L’Eau,
Du fleuve tumultueux au moindre ruisselet,
Exubérante l’eau déborde, sort des pierrées,
De partout ça bouillonne, inonde, s’étale,
Le ru discret se change en torrent, tout est en rut,
Des cascades jaillissent des falaises abruptes,
Les rochers noirs de pluie scintillent au soleil,
Des feuilles s’égouttent des chapelets de perles,
Les massifs, les prés, les champs, les forêts détrempent,
C’est un plaisir intense d’admirer la vie, l’eau,
Prendre toute sa place, celle qui lui est due,
Envahir la terre, la nourrir, la féconder,
Avant de s’infiltrer dans des baumes profonds,
Où calme elle repose chargée de minéraux,
Puis ici ou là réapparaitre mystérieuse,
Chanter aux fontaines du pays de Cocagne,
Désaltérer le passant, amuser les enfants,
De tout temps et à jamais Il en sera ainsi,
Enfin…..il faut croire à l’histoire ancienne.
Mireille Moutte
(Je prie les gens des hauts de France inondés de m’excuser., En Provence l’eau est rare et ses débordements bienvenus.)
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Bonjour à tous,
Je vous informe que j'ai remis à jour la page CV de mon site Internet, en rajoutant l'école de #musique de Saint-Germain-du-Puy que je viens de rejoindre : https://nicolashussein.fr/cv/
#myWork #violon #alto #solfège #écriture #composition #arrangement #cours #concert #orchestre #trio #quatuor
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Bonjour à tous,
Je vous informe que j'ai remis à jour la page #cours de mon site Internet, en rajoutant l'école de #musique de Saint-Germain-du-Puy que je viens de rejoindre : https://nicolashussein.fr/cours/
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#news #poésie #écriture #nature #amitié #bourdon #regard #échange #étrange #mytext #mywork
Un bourdon attiré par le suc de mes iris,
M’a regardée sans préambule droit dans les yeux,
De son regard noir et globuleux il me fixait,
Surprise par cet échange étrange et fortuit,
J’ai très vite fait comprendre à ce malandrin,
Que notre rencontre n’avait aucun avenir,
Attiré, par d’autres arômes plus délicats,
Il s’est envolé, altier vers d’autres conquêtes,
Par ma nature arrogante et sectaire,
J’ai laissé passer une amitié singulière,
Le bourdon m’a poursuivie la journée entière.
Mireille Moutte
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