Mayotte : Wuambushu – malgré un court répit, la violence demeure
Depuis son lancement, l’opération « Wuambushu » a fait face à plusieurs déconvenues qui ont ralenti sa marche, sans pour autant changer la politique mortifère de l’État français ni la complicité du pouvoir comorien.
Officiellement lancée le 24 avril, l’opération « Wuambushu » aura connu en guise de prologue un véritable déchaînement de violence coloniale : dès le dimanche 23 avril, face à une centaine d’assaillants armés de machettes, les policiers dépêchés sur place (notamment ceux de la tristement célèbre CRS 8) ont utilisé pas moins de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement, 60 tirs de LBD et même des tirs à balles réelles vers le sol et dans les airs.
Cette brutalité manifeste est à l’image de l’opération dans son ensemble, infâme démonstration de force qui prétend régler les problèmes de pauvreté et de violence qui touchent Mayotte à coup de pelleteuses, d’opérations policières et d’expulsions massives. Mais le scandale humain qu’est « Wuambushu » a subi dès ses premières semaines plusieurs revers qui l’ont fait tourner à l’imbroglio diplomatique et judiciaire.
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