La veille de Noël, à 6h30 du matin, la Soleam a fait expulser 17 personnes d'un squat rue Curiol, à Marseille.

Parmi elles, une famille avec trois enfants de moins de 4 ans (dont l’un doit bientôt être opéré), des jeunes en précarité et des personnes en situation irrégulière.

Le fameux "Ruissellement", finalement, existe bel et bien. C'est le ruissellement des exemples néfastes, injustes et brutaux que donne l’Exécutif à ses fifres, à ses sous-fifres, ses sous-sous-fifres, et ce, jusqu'en bas de l'échelle.
C'est de ruissellement de mauvaise foi, de mensonges, de passe-droits qui fait que toute personne qui a une once de pouvoir se croit investi d'une mission divine et d'une impunité inattaquable.
C'est ce ruissellement de projets aberrants et de lois incohérentes qui fait que nous étouffons, la gorge obstruée par le bouchon de notre soumission, la peur au ventre de perdre ce que nous possédons de moins en moins.
Quand donc allons-nous n'avoir plus rien à perdre pour enfin oser nous relever.
C'est ce ruissellement de non sens, d'abêtissement programmé, de rupture sociale, et d'avenir non à venir, qui atteint les citoyens les plus humbles, les dressant les uns contre les autres au lieu de les rassembler contre les vrais prédateurs.
C'est enfin ce ruissellement de jemenfoutisme, de confort à moindre coût, de désintérêt pour tout ce qui ne nourrit pas l'ego, qui nous scotche devant les télés, les smartphones et les réseaux, pour des révolutions purement algorithmiques.
Le sang virtuel ne tache pas.
Et sur ces belles phrases, que je déteste parce qu'elles ne sont que des phrases et pas des actes, je vais aller pleurer de honte.

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