Violence conjugale: des mythes tenaces qui nuisent à la protection des femmes et des enfants victimes
« Ils avaient une relation de couple houleuse », « il n’allait pas bien », « le couple semblait pourtant parfait ». Les mythes qui entourent la violence conjugale ont la peau dure et empêchent souvent de voir les drapeaux rouges qui sont pourtant présents avant que ne surviennent les féminicides et les infanticides lorsque nous les regardons à travers le prisme de la violence conjugale. Alors que le bilan de victimes s’allonge, nous tenons à faire quelques rappels essentiels.
En 1995, le Québec s’est doté d’une politique qui définit clairement la violence conjugale comme « un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle ». Rien, si ce n’est la volonté de l’auteur, ne justifie le contrôle, la violence ou l’homicide. Quand un homme tue sa conjointe, son ex-conjointe ou ses enfants, ce n’est ni un « événement dépourvu de sens », ni un « drame familial ». Il s’agit de féminicides et d’infanticides, calculés et planifiés. Il ne s’agit pas d’un enjeu de santé mentale ou de consommation, il s’agit d’une prise de pouvoir ultime. Il n’a pas « perdu le contrôle », il a choisi la violence.
There are no comments yet.