#féminisme

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Le mouvement trans est réactionnaire : les féministes le dénoncent depuis plus de 40 ans | Le Partage

Un article important de Nicolas Casaux. Outre son réel intérêt d’un point de vue historique, il permet de faire comprendre aux personnes qui interprètent toute critique du transgenrisme comme d’extrême droite de quoi il retourne et pourquoi une critique de gauche est utile et nécessaire.

Comme vous pouvez le constater au travers de cette brève généalogie – loin d’être exhaustive – de la critique du phénomène trans, celle-ci provient, avant tout, du milieu féministe, notamment du féminisme radical, mais aussi du milieu socialiste. Ce n’est qu’après les années 2010 que l’extrême droite, 40 ans après les féministes, s’empare du sujet en en produisant une critique moisie, composée d’arguments raisonnables et d’idées rétrogrades et sexistes. Car si les militants d’extrême droite comprennent l’absurdité qu’il y a à vouloir redéfinir n’importe comment les termes « femme », « homme », « fille » et « garçon », par exemple en leur conférant des significations tautologiques (du type « une femme, c’est toute personne qui se dit femme »), ils tendent cependant à fonder leur opposition au phénomène trans sur une vision opposée à celle des féministes radicales. Tandis que ces dernières affirment que les femmes devraient être libres d’avoir les goûts, les préférences et les activités qu’elles souhaitent, qu’elles ne devraient pas avoir à se dire « homme trans » pour cesser de se conformer à la « féminité », les traditionnalistes d’extrême droite soutiennent, en gros, qu’une personne de sexe féminin devrait être féminine et une personne de sexe masculin masculine, et que les personnes qui désirent « changer de sexe » ou « transitionner » ne sont que des tarées. Tandis que les féministes radicales souhaitent l’abolition du « genre », au sens des stéréotypes, des attributs et des rôles sociaux assignés par la société patriarcale à chacun des deux sexes, les militants d’extrême droite prennent au contraire la défense du genre.

Pour bien comprendre le danger que constitue le transgenrisme pour les femmes, les enfants, et la société plus largement, il est utile de suivre le podcast Rebelles du genre (l'audio directement ou sur YouTube) qui développe une vision féministe radicale et permet de comprendre en quoi cette critique de gauche se distingue des approches d’extrême droite volontiers transphobes. Ce podcast se fait critique d’idées et non de personnes. Je l’écoute depuis le printemps 2023 et il m’a beaucoup apporté.
Certains témoignages éclairent le propos de cet article de Nicolas Casaux.

#politique #société #féminisme #misogynie #sexisme #genre #trans #transgenre #transgenrisme #transactivisme #transidentité #Le-Partage #Nicolas-Casaux

wazoox@diasp.eu

Le Monde diplomatique promeut le sexisme transidentitaire

#politique #société #féminisme #wokistan

L’« identité de genre » femme désigne par exemple, selon la plateforme QuestionSexualité.fr (« le portail dédié à la sexualité de tous les Français »), le fait de se reconnaître « dans les caractéristiques féminines définies par la société ». Autrement dit, dans l’univers trans, une femme, c’est une personne dotée d’une affinité pour les stéréotypes auxquels correspond la féminité dans notre société, quel que soit son sexe. Aux yeux des féministes, une telle perspective est absurde et sexiste, une inversion de la réalité : une femme est un être humain adulte de sexe féminin, quelle que soit sa personnalité ou son affinité pour les stéréotypes sexistes (pardon, pour « les caractéristiques féminines définies par la société »).

https://nicolascasaux.substack.com/p/le-monde-diplomatique-promeut-le

kcemorg@diaspora-fr.org

Enfin!

Une femme n'est pas une machine à pondre

Bref historique du mouvement 4B en Corée du Sud - et pourquoi il fait des vagues en Amérique.
En Corée du Sud, un nombre croissant de jeunes femmes rejettent les attentes de la société en matière de mariage, de maternité et de relations hétérosexuelles, ce que l'on appelle le "mouvement 4B" ou les "4 Nos".

Le "B" est un homophone du mot coréen bi (비/非), qui signifie "non", et représente les quatre principes du mouvement : bihon (pas de mariage), bichulsan (pas d'accouchement), biyeonae (pas de rendez-vous) et bisekseu (pas de sexe).

En refusant de se marier, d'avoir des enfants, de s'engager dans une relation amoureuse ou de participer à des relations sexuelles avec des hommes, les féministes 4B cherchent à redéfinir leur vie en dehors des limites des rôles de genre traditionnels. Dans le sillage de la réélection de Donald Trump, le mouvement 4B a suscité un intérêt accru de la part des femmes aux États-Unis. Mais qu'est-ce que le mouvement 4B, d'où vient-il et comment remodèle-t-il le paysage féministe en Corée du Sud et au-delà ?

#Féminisme #Refus #Lgbt+

wazoox@diasp.eu

Repenser le féminisme avec Marx
Dans le Texte
Saliha Boussedra
Judith Bernard

#politique #féminisme #matérialisme

Une émission passionnante et une explosion salutaire de l'idéalisme trans. Dans mon dossier partagé.

Émission animée et conçue par Galatée de Larminat

Comment penser le corps ? À force d'en étudier le conditionnement social, à travers l'histoire de son assujettissement et de son exploitation, nous en avons presque oublié la vitalité... C'est que les féministes matérialistes ont dû longuement insister sur la construction sociale de l’inégalité femmes-hommes, de leurs sexualités et de la division sexuée du travail, pour s'opposer aux discours essentialistes qui détournent la biologie afin de fonder « en nature » la fatalité de la domination masculine.

Dans Féministe avec Marx. Pour un dialogue avec Judith Butler et les « féministes matérialistes », Saliha Boussedra revient sur ce rejet de l'idée de nature chez les féministes matérialistes des années 1970. Ces lectrices assidues de Marx ont pourtant fait l’erreur de distinguer en Marx le penseur de la nature et le penseur de l’histoire - une séparation que le matérialisme historique tente précisément de dépasser. Leurrées par l’analogie d’Engels (« Dans la famille, l'homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du Prolétariat »), elles ont mésusé du concept de classe sociale, croyant pouvoir l'appliquer aux rapports sociaux de sexe dans la famille. Or, Marx ne s’oriente ni vers une minimisation des rapports entre les sexes, ni vers la constitution d’une classe sociale des femmes. En l’absence d’une lutte des sexes distincte de la lutte des classes, existe-t-il un intérêt stratégique à l’autonomisation des mouvements féministes ? Comment penser la spécificité de nos corps si l’on continue de séparer la société et la nature ?

Cet abandon de l’idée de nature a été poussé à son paroxysme par la philosophe Judith Butler quand, dans les années 1990, elle écrit Trouble dans le genre puis Ces corps qui comptent. En réduisant toute la réalité sociale au langage, Butler s’est empêchée de voir le rapport naturel et vital que nous entretenons à nos corps. Ces derniers ne sont pas seulement nommés, catégorisés, réprimandés, mais aussi affectés, éprouvés, endurés dans leur dimension sensible. Être sensible est indissociablement lié à l’épreuve du besoin et à la mise au travail de nos forces et de nos capacités. Ce corps de chair et d’os entretient un lien de dépendance vitale vis-à-vis de la nature et présente un caractère limité, fini.

Dans une perspective féministe et marxiste, il est pertinent de revenir sur ce que ce corps subit (les grossesses, les violence sexuelles et plus largement les pathologies causées par le travail) pour protester contre les logiques impitoyables du capital. Pauses pipi minutées, exposition à des substances toxiques, cadences infernales : ainsi va le corps humain rêvé par la société capitaliste - un corps aux ressources inépuisables. Les conséquences délétères de l’exploitation capitaliste et de la domination masculine sur les limites naturelles de nos corps sont des signaux d’alarme qui soulignent la nécessité de la lutte politique.

Seulement qui définit ce qui est une activité nuisible ou saine pour le corps — surtout quand il s’agit des corps des femmes ? Situer les limites naturelles des corps, n’est-ce pas toujours risquer de les sanctifier ?

Notre entretien avec Saliha Boussedra se conclut sur la question de la prostitution. Telle qu’elle est développée chez Marx, elle est pensée comme une activité nuisible qui ne peut prétendre au statut de travail, car elle détache l’organisme vivant de sa part d’humanité et de son pouvoir de résistance. Par là même, il condamne les prostituées à l’éclatement constitutif du lumpenproletariat et à l’impuissance politique. La question de ce que les corps peuvent accomplir, ainsi que des pratiques auxquelles ils doivent ou non participer, est ainsi au cœur des débats contemporains.

Galatée de Larminat
Dans le Texte , émission publiée le 05/10/2024
Durée de l'émission : 89 minutes
Regardez un extrait de l'émission

https://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2024-10-05/Repenser-le-feminisme-avec-Marx-id607

wazoox@diasp.eu

Dans les algorithmes | Technologies de genre, technologies de pouvoir

#politique #féminisme #machinisme #TeamEllul #chimpanzésDuFutur

Avec l’exemple de la pilule et de ses effets secondaires, Tripaldi rappelle le caractère inévitable et totalitaire de la technologie qui minimise toujours ses effets et infantilise ses utilisatrices. La pilule n’a pas été qu’une technologie contraceptive de maîtrise de la fertilité, elle a aussi été un dispositif de régulation sociale et biologique des femmes.

https://danslesalgorithmes.net/2024/10/29/technologies-de-genre-technologies-de-pouvoir/

wazoox@diasp.eu

L’histoire falsifiée d’une femme qui s’opposait au patriarcat

#société #féminisme #baizuo

La falsification misogyne de l’histoire est un classique du militantisme transidentitaire. Au travers du prisme sexiste et débile des théories transidentitaires, toutes les femmes qui eurent le courage de contrevenir aux normes patriarcales en vigueur à leur époque et dans leur société, et ainsi d'adopter des comportements, des activités et des tenues réservées aux hommes, sont soustraites au sexe féminin et littéralement considérées comme des hommes (« nés dans le mauvais corps »). Formidablement progressiste, n’est-ce pas ?

https://nicolascasaux.substack.com/p/lhistoire-falsifiee-dune-femme-qui