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Élections européennes : les candidats chouchous des médias
Les éditorialistes plébiscitent l’extrême droite
Quatre candidats aux européennes sont chouchoutés par les médias : aucun n'est de gauche
Acrimed, association de critique des médias, répertorié toutes les couvertures d’hebdomadaires nationaux depuis le 1er janvier, jusqu’au 13 mai.
L’association a compté à chaque fois qu’une tête de liste aux élections européennes était affichée en Une d’un de ces médias : Le Point, L’Express, Marianne, L’Obs, La Tribune dimanche, le Journal du dimanche, Le Figaro Magazine, Aujourd’hui en France, Valeurs actuelles, Franc-Tireur. «Bilan : un gros déséquilibre et de nombreux absents» explique Acrimed.
Les médias des riches ont choisi leur candidat : Bardella, qui apparaît 11 fois, très loin devant tous les autres. Depuis des années, le parti de la famille Le Pen est largement en tête de la médiatisation. Plus encore, même quand elle n’est pas invitée à l’antenne, l’extrême droite est appuyée par les médias, qui font campagne pour elle en ne traitant que des sujets anxiogènes et sécuritaires ou de paranoïas sur l’Islam, au détriment d’autres sujets, notamment sociaux.
Ensuite, Glucksmann, le candidat du Parti Socialiste, qui ne représente pourtant rien dans les urnes, est apparu 5 fois en couverture. Le nouveau Macron est plébiscité. Tout est fait pour créer un nouveau produit au service de la bourgeoisie.
La macroniste Valérie Hayer apparaît 3 fois, en troisième position, suivie par la candidate fasciste Marion Maréchal, avec 2 couvertures. Vient enfin le candidat Les Républicains François-Xavier Bellamy, avec une couverture.
Autrement dit, en 5 mois, aucun hebdomadaire n’a fait la moindre Une sur un-e candidat-e de gauche. Aucune visibilité pour la France Insoumise notamment, qui a pourtant cumulé 22% des voix aux présidentielles et qui constitue le premier parti d’opposition, ni pour les écologistes et les communistes. Et évidemment rien pour les mouvements sociaux. Le pluralisme est une fiction. Avant la présidentielle, l’extrême droite était déjà ultra-surreprésentée dans tous ces médias.
Et devinez le plus beau ? C’est vous qui payez pour subir cette propagande ! Chaque année, le gouvernement distribue généreusement des dizaines de millions d’euros d’argent public aux grands médias, au titre de «l’aide à la presse». Même les hebdos de droite qui titrent à longueur de temps contre les «assistés», vivent sous perfusion d’argent de l’État.
En France, 15 groupes privés se partagent 80% des aides à la presse. Pire, quatre milliardaires touchent à eux seuls 37,7 millions d’euros d’aides directes. En revanche, les petits médias indépendants, les vrais contre-pouvoirs, ne touchent aucune aide. Et en 2023, Macron a rallongé de 30 millions d’euros ces «aides» pour aider la presse dominante à «faire face à l’inflation».
Ces dons sont un cadeau du Roi à ses vassaux. Les ventes de la presse écrite, notamment des hebdomadaires, sont en chute libre. Mais ces couvertures qui mettent en avant des sujets ou des candidats orientent les débats d’actualité. Ainsi, les hebdos et leurs éditorialistes incompétents et réactionnaires gorgés d’argent public dictent ce qui doit faire la Une, quel sujet doit être mis en avant plutôt qu’un autre. Et les patrons d’hebdos sont ensuite invités sur les plateaux de Bolloré ou de Drahi pour commenter l’actualité qu’ils ont eux même fabriqué. L’info circulaire, entre copains qui pensent pareil.
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