Le renard mulotte. Il serait le seul mammifère à utiliser cette technique pour chasser.
Entre novembre et février, c’est la période de rut, mais aussi celle de la pénurie de nourriture. Le renard est aux aguets pour repérer le moindre son émis par un mulot, à l’aide de son ouïe hypersensible. Il est capable d’entendre les basses fréquences jusqu’à 3,5 kHz et les hautes fréquences jusqu’à 65 kHz (l’humain s’arrête à 16 kHz).
Au bruit capté, le goupil penche alors la tête de côté et ses oreilles frémissent : il évalue la distance de sa proie à l’aide du champ magnétique terrestre. Il est capable de l’atteindre jusqu’à 5 mètres de profondeur, lorsqu'il y a de la neige. Ses centaines de cellules olfactives jouent aussi leur rôle dans cette localisation. Son odorat très développé lui permet de sentir les effluves du petit animal remontant à la surface.
Puis, le renard réagit très vite et avec souplesse. Il s’accroupit et bondit en l’air à la verticale à une hauteur incroyable avant de se laisser tomber tête la première, comme un nageur du haut d’un plongeoir. Planté dans la neige, ses pattes arrière en l’air et sa longue queue touffue toute droite, il gratte à l’aide de ses antérieurs munis de griffes semi rétractiles et fouille avec son museau effilé. Puis il plaque sa proie. Une fois sur cinq, il réapparaît à l’air libre avec, dans sa gueule, le mulot capturé.

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