Verbalisée le soir du 1er tour pour avoir interviewé des « gilets jaunes » dans la rue

Il est 20 heures passées. D’un coup, les policiers s’évaporent. Les résultats sont tombés. Emmanuel Macron en tête du premier tour, Marine Le Pen, en second, Jean-Luc Mélenchon juste derrière. « Une catastrophe », souffle un des « gilets jaunes ». Ils se séparent, doublement lestés par la défaite de leur candidat face à leur ennemi juré, qui, ultime pied de nez, a envoyé la police les verbaliser. Les verbaliser, eux, mais moi aussi, donc. Verbalisée, un soir de premier tour d’élection, parce que je faisais mon métier de journaliste.

En même temps, si L'Obs se met à faire du vrai journalisme, où va-t-on ?

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