#répression

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S'ADAPTER À UN #MONDE DEVENU FOU : la #santé #mentale, la #politique et nous - #MatthieuBellahsen - #ÉLUCID

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▶ Mathieu BELLAHSEN est #psychiatre. Il est l’ #auteur de « La Santé mentale : Vers un #bonheur sous contrôle » (La Fabrique, 2013) et a coécrit avec #Rachel Knaebel « La Révolte de la psychiatrie » (La Découverte, 2020). Pendant le premier #confinement, il a lancé l’ #alerte sur les #traitements #inhumains et #abusifs qui existent dans la #psychiatrie, ce qui lui a valu une #répression dont il témoigne dans cet #entretien. Mathieu #Bellahsen propose une autre vision de la santé mentale, une vision qui impose de reconsidérer la cause de nos #souffrances et la manière de les #traiter. Il faut sortir de l' #individualisation des #problèmes, de la #médication comme finalité, et comprendre l'impact qu'un monde devenu fou a sur notre #psyché.

https://www.youtube.com/watch?v=E9ch_xsFYdg
#politique #société

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Apologie du terrorisme, criminalisation de la solidarité et délit d’opinion | AOC

Un article issu de la revue en ligne AOC – Analyse opinion critique.

Par Vanessa Codaccioni, historienne et politiste.

Après la candidate aux Européennes Rima Hassan, c’est au tour d’une autre personnalité LFI, la députée et présidente de groupe parlementaire Mathilde Panot d’être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Nouvelle illustration de l’usage de dispositifs antiterroristes contre l’activité militante, syndicale et politique dans une société désormais scrutée par un activisme de surveillance.

L’apologie de crime est inventée à la fin du XIXe pour réprimer les « menées anarchistes » dans le contexte d’une multiplication des attentats. Ce délit « l’apologie de crime » fait ainsi partie d’un ensemble de mesures prises pour « purger à jamais de la bande anarchiste le territoire de la république française » selon les mots du Président du conseil de l’époque Dupuy en 1884[1].

Comme la création du délit d’association de malfaiteurs que nous connaissons bien aujourd’hui puisqu’il constitue l’essentiel du contentieux terroriste, l’apologie de crime est partie intégrante des « lois scélérates » visant à faire tomber sous le coup de la loi tout discours anarchiste attentant à la « sûreté de l’État » mais qui en réalité a pour objectif de faire taire toute forme d’opposition à gauche. Dès son origine, l’apologie de crime cible donc les discours « gênants » le pouvoir.

C’est ainsi qu’il sera mobilisé à certains moment de l’histoire pour criminaliser l’action contestataire d’ennemis intérieurs surcriminalisés. Par exemple, pendant la guerre froide et la guerre d’Indochine, des militants communistes ont pu être inculpés « d’apologie du pillage », de l’incendie ou de meurtre, mais aussi d’apologie d’actes de désobéissance militaire lorsqu’ils soutenaient l’action de soldats refusant de partir combattre dans la colonie. Le même phénomène s’observe dans les années 1970 contre des militants maoïstes de la Gauche prolétarienne (souvent couplé avec la « provocation au crime »), à l’instar des dirigeants de La Cause du peuple, Jean-Pierre Le Dantec et Michel Le Bris, respectivement condamnés à Paris par la 17 chambre du Tribunal de grande instance le 28 mai 1970 à un an et huit mois d’emprisonnement pour provocation et apologie de crimes et délits. Là encore, ce sont les « ennemis publics n°1 » qui sont visés par cette infraction.

Néanmoins, le délit d’apologie du terrorisme n’est créé qu’en 2006 (le mot « terrorisme » ne rentre dans le code pénal qu’en 1986) dans le contexte d’un globalisation juridique et pénale du terrorisme par laquelle tout comportement susceptible de présenter un lien, même immatériel, avec le terrorisme se trouve incriminé. Le terrorisme devient progressivement un « phénomène criminel global » dont chaque étape est repréhensible et condamnée : l’intention, les actes préparatoires, l’acte lui-même mais aussi tout possible « prolongement », soutien ou forme de solidarité.

D’où la centralité accordée à l’apologie du terrorisme, qui est par ailleurs retirée en 2014 des délits de presse pour devenir un délit « ordinaire », ce qui permet de soumettre ces actes d’apologie aux règles de procédure de droit commun et à certaines règles prévues en matière de terrorisme comme la possibilité́ de procéder à des saisies et de recourir à la comparution immédiate, exclues en matière de presse, ou d’aggraver les peines si les faits sont commis par Internet.

Censée punir la propagande et faire obstacle à la stratégie médiatique des organisations terroristes qui jouent sur la glorification et l’héroïsation, la répression de l’apologie du terrorisme est sur-utilisée après les attentats de janvier 2015 à Paris, pour la plupart suite à l’expression publique d’une solidarité́ avec les frères Kouachi ou avec Amedy Coulibaly, auteurs des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher qui ont fait dix-sept morts. Se déroulant devant le tribunal correctionnel, ces multiples procès du début de l’année 2015 reflètent cette nouvelle orientation pénale et judiciaire de l’antiterrorisme, et illustrent les procès pour terrorisme qui peuvent s’y dérouler, à savoir des procès pour des actes de faible gravité pénale, ou tout au moins, pour des faits de moins en moins reliés à des actes dits « terroristes » ou à l’exécution d’attentats[2].

L’apologie du terrorisme n’en donne pas moins lieu à des dérives certaines, comme la condamnation d’un homme de 18 ans à 3 mois de prison avec sursis pour avoir nommé sa wifi DAESH[3] ou la convocation par la police de collégiens, parfois de jeunes enfants dont l’un de 8 ans, pour des propos tenus en marge des minutes de silence au sein de l’institution scolaire[4]. Dans de nombreux cas, les affaires ont pour origine un signalement effectué par internet : 35000 signalements avaient été faits pour apologie du terrorisme sur la plateforme Pharos à la suite des attentats de janvier 2015, alors que seul 1500 de ce type avaient été enregistrés pour toute l’année précédente[5]. « Pour signaler des contenus ou des comportements illicites, ayez le réflexe Pharos ! » avait lancé le 7 janvier 2015 la police nationale sur Twitter.

Les nombreux cas d’apologie du terrorisme publicisés depuis le 7 octobre 2023 s’inscrivent ainsi dans la longue liste d’affaires de ce type, qui se multiplient en France dès la perpétration d’un attentat. Ils ont néanmoins une double spécificité. D’une part ils n’ont pas de lien avec des actes terroristes s’étant déroulés sur le territoire français, même si certaines affaires ont pu éclater dès le début des années 2000. Citons par exemple le cas d’un hebdomadaire basque dont le directeur de publication et le dessinateur avait été condamnés à 1500 euros d’amende pour une caricature félicitant le Hamas des attentats du World Trade Center[6]. Mais ces affaires d’apologie du terrorisme pour des propos, discours ou illustrations suite à un attentat commis à l’étranger étaient rares. Ce n’est plus le cas.

L’autre spécificité depuis le 7 octobre tient à la diversification et à l’extension des cibles de l’apologie du terrorisme : des syndicalistes, des intellectuels, des militants « en vue », des personnalités politiques, qu’elles soient investies dans une campagne électorale ou qu’il s’agisse de parlementaires de l’opposition (jusqu’à la Présidente d’un groupe à l’assemblée nationale), des étudiants (comme ceux de l’EHESS), viennent rejoindre les musulmans ou supposés tels d’ordinaire convoqués, jugés et condamnés pour ce délit.

Outre la multiplication des prises de position sur le conflit israélo-palestinien et des réactions aux horreurs et drames du 7 octobre et de la guerre à Gaza, cette situation doit être rapportée à deux phénomènes sociaux que nous avons largement décrits par ailleurs[7] : premièrement l’usage de dispositifs antiterroristes contre l’activité militante, syndicale et politique, qui s’observe depuis le début des années 2000 et qui ne se réduit pas à ce type de poursuites (surveillance « antiterroriste », fichage S, poursuites pour association de malfaiteurs, assignation à résidence de militants etc.) ; et deuxièmement la centralité des signalements dans la répression aujourd’hui.

En effet, depuis les attentats du 11 septembre 2001 nous sommes entrés dans des « sociétés de vigilance » où les autorités encouragent les citoyennes et les citoyens à signaler tout comportement anormal, suspect, faisant craindre un passage à l’acte terroriste ou un processus de radicalisation. Outre les modalités de saisine habituelles, les signalements internet contribuent ainsi à l’explosion des affaires, auxquels doivent être ajoutées ici les plaintes d’associations ou de politiques, tel ce député de l’opposition se vantant sur les réseaux sociaux de voir ses multiples signalements depuis le 7 octobre aboutir à des convocations par la police.

Ce qui inquiète aujourd’hui, c’est cet activisme de surveillance qui traque le moindre supposé dérapage à des fins de dépôt de plainte et pour réduire au silence des hommes et des femmes en lutte, surtout dans un contexte de multiplication des interdictions de manifester sa solidarité envers le peuple palestinien (interdiction de manifestations, interdiction de réunion, annulation de prises de parole publiques etc.).

Mais l’apologie du terrorisme et ses usages, politiques notamment, ont également de quoi inquiéter. L’apologie du terrorisme est, en droit, le fait de provoquer à des actes terroristes ou d’en faire publiquement l’apologie. Il s’agit donc d’une incitation au terrorisme, d’une glorification d’attentats violents et meurtriers et de leurs conséquences, d’une satisfaction exprimée à l’égard de la mort violente d’autrui dans le cadre d’une attaque terroriste. Or, de ce que l’on voit dans la presse ces dernières semaines, l’apologie du terroriste n’est plus seulement le soutien public à des actes terroristes – ce sont les « bravo » et les « bien fait » qui ont existé le 7 octobre – mais l’expression d’une solidarité envers un peuple opprimé, qui s’en trouve dès lors criminalisée. De la même manière et par une autre extension de son acception, toute critique envers une politique, un État, ici Israël, se voit sanctionnée d’une convocation par la police, d’un procès ou d’une condamnation. Ce faisant et dans ces cas, l’apologie du terrorisme se meut en dispositif de restriction de la liberté d’expression, de censure et d’autocensure par crainte des représailles, et se transforme en délit d’opinion pour criminaliser des luttes et l’opposition.

[1] Le Procès des Trente. Notes pour servir à l’histoire de ce temps, 1892-1894, Éditions Antisociales, 2009, p. 6.
[2] Julie Alix, Terrorisme et droit pénal. Études critiques des incriminations terroristes, Paris, Dalloz, 2010, p. 144 et suivantes.
[3] Le Parisien, 4 novembre 2016.
[4] Le Monde, 29 janvier 2015.
[5] Le Figaro, 10 février 2015.
[6] La Dépêche, 9 janvier 2002.
[7] Vanessa Codaccioni, Répression. L’État face aux contestations politiques, Textuel, 2019 ; La Société de vigilance. Auto-surveillance, délation et haine sécuritaires, Textuel, 2021.

#politique #société #répression #terrorisme #apologie-du-terrorisme #liberté #liberté-dexpression #censure #autoritarisme #LFI #Vanessa-Codaccioni #AOC

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#Gouvernement, #Justice, #MédiasIndé, #Répression, #Solidarité

Brest : un syndicaliste convoqué pour avoir dénoncé le racisme de “trop nombreux képis”

Un gouvernement autoritaire, en guerre contre la vérité

Olivier Cuzon, syndicaliste brestois mis en cause par Darmanin pour ses propos dénonçant la police.

On ne sait pas jusqu’où ira la fuite en avant dictatoriale du gouvernement, mais nous y sommes, comme en témoigne l’histoire d’Olivier Cuzon. Il est enseignant à Brest et militant syndical chez Sud Éducation, c’est une figure familière des manifestations bretonnes, et il a été convoqué par la police suite à une plainte de Gérald Darmanin en personne.

Le syndicaliste a été auditionné le 19 avril au commissariat de Brest par la brigade criminelle suite à une plainte pour «diffamation et injures publiques à l’encontre de la police et de la gendarmerie» déposée par le Ministre de l’Intérieur.

Les propos prétendument «injurieux» et «diffamatoires», les voici : «Ce questionnement est important quand on connaît la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires.» Il fut un temps où la presse satirique pouvait aller infiniment plus loin dans la dénonciation de la police, sans risquer la moindre poursuite. On appelait cela la liberté d’expression, mais elle est morte depuis longtemps en France.

Dans cet article du journal de Sud Éducation dans le Finistère, qui est tiré à 1000 exemplaires et rédigé collectivement, évoquait les «classes défense, sécurité globale» : une horrible décision politique prise après les attentats de 2015 consistant à organiser avec des élèves des «ateliers» répressifs, comme des «fouilles de cellule pénitentiaire» ou des «tirs au pistolet laser». Le syndicat se demandait s’il fallait voir dans ces classes «une forme d’endoctrinement, un patriotisme désuet et résolument réactionnaire ?»

La réponse parait évidente, surtout dans un contexte où le gouvernement débloque désormais des milliards d’euros pour la police et l’armée, veut imposer le SNU, un service encadré par des militaires, à tous les adolescents, rêve de mettre tous les élèves en uniformes et parle de guerre à longueur de journée.

En réalité, Olivier Cuzon subit une intimidation pour toutes et tous les enseignant-es qui s’alarment de la transformation de leurs écoles en succursales de la police et de l’armée. Pour un texte confidentiel qu’il n’a même pas signé de sa main, un ministre a porté plainte, un magistrat a choisi de ne pas classer cette plainte ridicule, et des policiers ont enquêté, procédé à une convocation et organisé un interrogatoire ! On prétend que l’État manquerait de moyens face à une insécurité qui augmenterait : cette opération scandaleuse est la preuve que c’est faux.

En réalité, le gouvernement est en guerre contre la vérité. On se souvient que Macron déclarait lors du mouvement des Gilets Jaunes : «Ne parlez pas de violences policières, c’est inacceptable dans un État de droit», au moment précis où des milliers de vidéos de violences policières horrifiaient la France entière. Ces gens détestent les faits.

Ici, le journal local de Sud Éducation 29 ne fait qu’énoncer des faits établis et connus : l’écrasante majorité des policiers vote pour Le Pen et Zemmour, les cas de propos et de violences racistes dans la police ne se comptent plus, les violences sexistes commises par des policiers ou des gendarmes sont formellement documentées par des livres – par exemple «Silence, on cogne» d’Alizé Bernard et Sophie Boutboul – et par des dizaines d’articles, et enfin de nombreux cas de militants nazis au sein de la police et de l’armée ont été révélés par des enquêtes journalistiques minutieuses. Précisons que ces nazis n’ont même pas été sanctionnés par l’État, qui préfère visiblement harceler des enseignants syndiqués. Les exemples qui démontrent que l’article de Sud Éducation ne fait qu’énoncer une simple vérité ne se comptent plus.

Il y a un seul avantage à cette procédure par ailleurs très inquiétante : si Olivier Cuzon subit effectivement un procès, il pourra prouver, point par point et devant un tribunal, «la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis», et va ridiculiser Gérald Darmanin. Le syndicaliste déclare : “On garde notre liberté, ça fait partie des libertés fondamentales et on se bagarrera pour les faire vivre.”
En attendant, faisons bloc autour des personnes victimes de la grande offensive en cours contre la liberté d’expression.

Une source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/un-syndicaliste-brestois-vise-par-une-plainte-du-ministre-de-l-interieur-on-cherche-a-nous-faire-taire-2958731.html

dunoir@diaspora-fr.org

#Écologie, #Répression #Antiterrorisme #Incompétence #ViolencesPolicères #BRI

Communiqué : «Incompétence chronique et violence courante à la BRI, une “mauvaise” famille traumatisée»

Site ; ContreAttaque

Le comité de soutien rouennais des personnes interpellées le 8 avril nous fait parvenir ce communiqué. Nous le publions tel quel :
“Lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées en Normandie et en Île-de-France dans le

cadre d’une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste (SDAT). Dès 6h du matin, leurs domiciles ont été perquisitionnés, et parfois retournés, et à l’heure actuelle elles sont encore séquestrées dans les commissariats de Evreux, Rouen, et pour certaines dans les locaux de la Sous-Direction Antiterroriste à Levallois-Perret.

La vague d’arrestations visait l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive lors d’une campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton.

C’est une nouvelle étape dans la volonté gouvernementale de criminaliser et d’écraser les luttes écologistes qualifiées d’«éco-terroristes» par un pouvoir qui ne recule devant aucune énormité. Cette fois-ci l’affaire ne manque pas de sel puisque la multinationale Lafarge-Holcim est réellement poursuivie pour complicité de crime contre l’humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l’État français.

Nous savons aujourd’hui que le parquet national anti-terroriste n’a été pas saisi. Mais rien de tel que les grands moyens pour une bonne opération de communication. C’est aussi la BRI, la brigade de recherche et d’intervention, qui a été choisie pour procéder aux perquisitions et aux arrestations. Problème : les agents de police ont commis au minimum deux bourdes monumentales dans leur intervention.

Dans un premier appartement à Rouen, ils ont d’abord défoncé la porte d’un appartement qui se situait sur le même palier que celui de la personne visée. Une fois l’erreur constatée, ils se sont contentés de poser deux tasseaux de bois avec quatre vis à l’arrache pour pouvoir refermer la porte, non sans laisser un petit mot tout en sobriété : «Merci de contacter le commissariat de Rouen, intervention police judiciaire» (photos). Il n’en faut apparemment pas plus à la police judiciaire pour réparer ses erreurs. C’est au voisin malheureux de se démerder tout seul quand il rentre chez lui. Pas si malheureux cependant car s’il avait été là, il se serait sans doute retrouvé menotté et violenté. Les policiers ont pu ensuite se tourner vers l’autre porte, la fracasser à son tour, et retourner consciencieusement l’appartement avant d’embarquer notre ami.

Mais le degré d’amateurisme prend des proportions hallucinantes dans un petit village près de Rouen. Un article de France Info révèle que la BRI cette fois-ci s’est carrément trompée d’adresse. «Elle s’est introduite par erreur, lundi 8 avril dans la maison d’une famille près de Rouen».

Le témoignage de la famille est glaçant : La femme de 54 ans venait de sortir de son lit. «J’étais à demi nue, ils ont tout de suite été très violents et très agressifs. Je leur ai demandé si au moins je pouvais m’habiller et là ça les a rendus dingues», témoigne-t-elle. «Ils m’ont mise à genoux les mains en l’air et ils m’ont menottée. Je leur ai demandé ce qu’il se passait, je tremblais, je pleurais. Rien, aucun mot.»

Le fils du couple se trouvait au premier étage de la maison. Les hommes de la BRI sont également entrés dans la chambre du jeune homme de 18 ans. “Ils tirent ma couette, je suis menotté, je ne comprends pas ce qui se passe, a déclaré l’étudiant en psychologie qui n’a finalement pas eu la force de se rendre à l’université pour un examen qu’il devait passer le jour-même. Le père qui a repris le travail ce mardi matin complète le tableau : “On n’a rien fait qui mérite d’avoir des “playmobils” dans le jardin”.

Après une bonne demi-heure d’intervention, les policiers vérifient l’identité de la famille et constatent leur erreur. La BRI quitte alors le domicile sans explications. «Ils nous ont dit “excusez-nous du dérangement”, ce que j’ai trouvé très chic», raille la mère. «C’était comme dans un mauvais film ou un jeu vidéo».

On apprend également dans le journal que le couple a contacté un avocat et envisage d’engager une procédure en indemnisation. Nous apportons tout notre soutien à ces nouvelles victimes de la violence policière.
Le procureur de la république d’Evreux, Rémi Coutin, se dit “désolé”. Il confirme qu’il y a eu une erreur de la part des forces de l’ordre dans le cadre du dossier Lafarge, “en raison d’un changement d’adresse de la personne que les policiers cherchaient à interpeller dans cette commune”.

La personne recherchée avait en effet déménagé en décembre et c’est son ancien domicile qui a d’abord été pris pour cible. Les agents de la brigade ont pu ensuite se renseigner pour aller frapper la « bonne porte » qui se trouvait à 300 m de là. Il s’agit cette fois d’une famille avec deux enfants de 4 et 8 ans, qui a pu accidentellement profiter d’un léger sursis, mais à qui le même sort été réservé : en arrivant une heure trente plus tard, une personne réveillée a pu faire le nécessaire pour protéger les enfants avant que la horde de flics cagoulés ne se rue dans la maison. C’est encore une violence policière traumatisante et disproportionnée pour la famille et les enfants, qui ne semble pas plus justifiée dans ce cas-là. Nous considérons que personne ne mérite de subir un tel traitement.

Il y a quelque chose de sidérant dans ce nouvel épisode des pieds nickelés de la BRI. Il est toujours un peu honteux de faire un tel étalage de moyens et de force pour finalement se prendre les pieds dans le tapis et se ridiculiser à ce point. Derrière ces hommes impressionnants en cagoules et armes de guerre se trouvent des crétins commandés par des crétins. On le savait déjà un peu. Il ne s’agit pas d’erreur, d’étourderie, mais d’incompétences gravissimes. Quand son métier consiste à débouler chez les gens, armés et cagoulés, à six heures du matin en défonçant les portes, la moindre des choses c’est d’avoir la bonne adresse.

Mais ce n’est pas l’amateurisme de la police qui nous dérange, ou son incompétence. Ce que dévoile cette «erreur» c’est le régime de violence physique et psychologique normal et constant qu’elle s’autorise à exercer sur les gens chez qui elle débarque à six heures du matin. Cagoules, cris, armes, absence d’explications, menottes, vie intime fouillée et retournée, violence et agressivité des agents, etc. La police fonctionne à la peur et à la terreur. En un mot elle traumatise. Cette erreur jette une lumière particulière sur ces manières de faire disproportionnées, mais elles n’en restent pas plus acceptables quand il s’agit de personnes recherchées par la police mais présumées innocentes.

Le comité de soutien rouennais aux 17 interpelés apporte tout sa solidarité et son amitié à la famille violentée “par erreur” lors de l’opération de police du 8 avril.”

Sources : https://www.francetvinfo.fr/france/normandie/ils-m-ont-mise-a-genoux-les-mains-en-l-air-et-ils-m-ont-menottee-la-bri-debarque-par-erreur-dans-une-maison-pres-de-rouen_6477509.html

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/mobilisations-passees-en-cours-10-12/val-de-reuil/

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2024/04/08/communique-de-presse-lafarge-soutien-aux-17-personnes-arretees-par-la-police-anti-terroriste-a-rouen-suite-a-la-campagne-nationale-dactions-contre-le-monde-du-beton/

wazoox@diasp.eu

Laurent Ozon sur X : "Habituez-vous à cette mutualisation des moyens de sécurité. Les Gilets Jaunes avaient déjà été exposés à des "CRS européens" non traçables. L'État-total européen prend forme et ses forces de sécurité ne sympathiseront pas avec la population. Dans vingt ans elles seront probablement biomécaniques." / X

#politique #répression #démocrature

https://twitter.com/LaurentOzon/status/1774830352034332793

paco146@diaspora.psyco.fr

C’est la loi qui a permis à la police de tuer nos frères !

#répression #racisme #ACAB #permis_de_tuer #fRance #néofascisme

Neuf mois après la mort de Nahel, l’Assemblée planche sur l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure, largement dénoncé comme offrant un permis de tuer à la police. Interview croisée d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dénoncent le racisme institutionnalisé derrière ce texte de loi.

dunoir@diaspora-fr.org

#A69 #Toulouse #Castres #Zad #Corruption #Répression #ViolencesPolicières #Macron # OFF-Investigation #Écologie

Lutte contre l’autoroute A69 : Répression outrancière et renvoi d’ascenseur au sommet

Petits services entre obligés / Des ZAD résistent contre l’arc des extrêmes

La folie criminelle des élus locaux et entreprises qui veulent imposer l’A69 Toulouse-Castres rencontre les intérêts du tyran Macron et de son clan. D’après l’enquête de OFF Investigation, il semblerait que des renvois d’ascenseur au sommet expliqueraient en partie l’acharnement et le soutien de l’Etat, via sa flicaillerie déchaînée notamment, à ce projet routier incensé et destructeur. Des dirigeants du groupe Ardian, actionnaire important d’Atosca et gros acteur de la gestion du tronçon, ont aidé de manière décisive au financement des campagnes électorales de Macron...

Comme dans d’autres luttes précédemment, droite extrême, extrême centre, extrême droite et « socialistes » du PS sont unis pour la destruction du territoire et pour insulter, menacer et abaisser les opposants écologistes à leur lubbie autoroutière écocidaire.
Vroum vroum, des bagnoles, du fric pour le BTP, des cadeaux aux cadres et riches patrons du coin (Laboratoires Fabre en tête), c’est ce qui importe à cet affligeant arc anti-démocratique et anti-écologique des extrêmes qui se rejoignent avec entrain dans la détestation assumée de toute écologie conséquente.
Sans imagination, ils ressortent les mêmes insultes, amalgames et menaces qu’à Roybon, NDDL ou Sivens. Leurs partisans échauffés piaffent, ils attendent et souhaitent des morts, des mains arrachées et des yeux crevés avec impatience parmi les Zadistes et grimpeureuses. Les milices policières ultra-violentes à la solde du pouvoir sont prêtes à les satisfaire.
Autoroute A69 : l’affaire personnelle de Macron ?

Synopsis : En cinq mois d’immersion avec Thomas Brail, fondateur du GNSA, nous avons découvert que des actionnaires de projets contestés comme l’autoroute A69 ou une centrale photovoltaïque en Guyane avaient contribué au financement de la carrière politique de Emmanuel Macron (une enquête en 90 minutes signée Clarisse Feletin)(...)

dunoir@diaspora-fr.org

#Éducation, #LuttesSociales, #Répression

Cachan : lycée insalubre, riposte lycéenne

Lien de la vidéo : https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2024/03/cach.mp4

À Cachan, en banlieue parisienne, se trouve l’un des plus gros lycées d’Île-de-France avec 2600 élèves. Cet établissement public et populaire illustre à lui seul la destruction méthodique de l’enseignement par les autorités et le mépris infini de l’État contre la jeunesse des périphéries.

Dans ce lycée, un bout du plafond s’est effondré, une fuite d’eau a eu lieu dans une classe, des murs sont en ruine, il y a des rats, des salles sans chauffage où l’on grelotte en hiver et même des suspicions d’amiante. Aucune condition n’est réunie pour étudier dans des conditions normales.

Pendant que cet établissement abandonné par l’État s’effondre, les lycées privés réservés aux bourgeois, comme Stanislas, obtiennent des millions d’euros de subvention pour que les enfants de bonnes familles étudient dans les conditions les plus luxueuses.

Face à ce scandale, une pétition a été lancée, sans suite. Des alertes du personnel ont été formulées depuis des mois, elles ont été ignorées. Les enseignants ont même fait valoir leur droit de retrait, et la mairie à elle aussi dénoncé l’insalubrité du lycée. Mais l’État et la région Île-de-France n’ont répondu que par du mépris. 2600 lycéens et des dizaines de personnels travaillent dans des conditions humiliantes et dangereuses.

La jeunesse a encore relevé l’honneur de ce pays de plus en plus apathique. Ce mardi matin, un blocus lycéen a eu lieu contre l’insalubrité, mais aussi contre la répression selon certains lycéens interrogés. La police municipale venue aux abords du blocus a été chahutée et un de ses véhicules retourné. Puis face aux charges de la police, des affrontements ont eu lieu. Des élèves ont été interpellés.
La solidarité avec les lycéen.ne.s qui se battent concrètement contre le saccage de l’enseignement public et le mépris des autorités doit être soutenue.

magdoz@diaspora.psyco.fr

La répression des militants écologistes, une « menace majeure pour la démocratie », dénonce l’ #ONU
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/28/la-repression-des-militants-ecologistes-une-menace-majeure-pour-la-democratie-denonce-l-onu_6218920_3244.html
(accès limité)
Le rapport : en français .pdf

Dans un rapport publié mercredi, #MichelForst, le rapporteur spécial des #NationsUnies sur les défenseurs de l’ #environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de #désobéissance civile en #Europe.

Le rapporteur spécial s’inquiète de la « réponse disproportionnée » de l’Etat à ces #manifestations pacifiques et d’une « nette augmentation de la #répression et de la criminalisation » de ces mouvements dans un nombre croissant de pays (France, #Allemagne, #Royaume-Uni, #Italie, #Espagne ou encore #Pologne).

Cette #criminalisation s’ancre d’abord dans le discours #politique et dans les récits médiatiques où les militants #écologistes sont de plus en plus souvent présentés comme une « menace pour la #démocratie ». En #France, le ministre de l’intérieur, Gérard #Darmanin, avait qualifié d’« #écoterrorisme » les heurts avec la #police lors des manifestations contre les #mégabassines à #Sainte-Soline, fin 2022, dans les Deux-Sèvres, avant d’engager la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre, annulée ensuite par le Conseil d’Etat.

(En note, il est intéressant de rappeler ce que dit Camille Etienne sur la désobéissance civile et par ailleurs, ce que cache effectivement l'affaire des mégabassines, bien plus qu'une simple décision qui favoriserait quelques agriculteurs dits conventionnels, beaucoup plus même...)

wazoox@diasp.eu

Christine KELLY sur X : "Cette image est le symbole du malaise d'un peuple. Des agriculteurs qui ne comprennent pas qu'on leur envoie les CRS, des CRS qui ne comprennent pas qu'on leur demande de réprimer les agriculteurs. #salonAgriculture #Agriculteursencolere https://t.co/tBkWfgtgsW" / X

#politique #police #répression

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#Appel #Urgence a la #ZAD de la #CremArbre (Crem’Arbre) #autoroute #A69

#Ecologie #Luttes ; #Politique de la #TerreBrûlée.#État #Répression #Autoritaire #Résistance

“Assiégeons les assiégeurs” : appel à rejoindre la ZAD contre l’A69

“Après une semaine entière de harcèlement par les FDO à coup de gaz lacrymo, de grenade désencerclante et assourdissante (considérée comme arme de guerre, utilisée à Sainte Soline notamment), de LBD, de matraquages et d’humiliation, ils ont décidé de passer un nouveau cap hier en renforçant ce qu’ils avaient commencé : un siège de la ZAD et une politique de la terre brûlée.

La politique de la terre brûlée est une tactique consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, et en cas de conflit militaire, à détruire ou à endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l’adversaire. […]

Au sens figuré, cette expression désigne aussi l’attitude d’une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s’apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure.

Les FDO ont volé les affaires des occupant•es de la ZAD ; brûlé de nombreuses affaires ; mis le feu à une cabane ; versé des bidons d’essence au pied des arbres occupés par les écureuils ; tabassé et torturé des habitant•es ; gazé et hurlé la nuit dans le bois pour empêcher les gens de dormir…

Ces méthodes employées, sont celles de la guerre. L’État, toujours plus répressif et autoritaire, voyant la résistance contre l’A69 s’amplifier, compte faire passer son projet d’autoroute par tous les moyens, quitte à semer la mort et humilier les personnes.

Assiégeons-les assiégeurs ! Nous appelons tout soutien à se rendre sur place le plus tôt possible, apporter du matériel, de quoi manger, se tenir chaud, du matériel médic, et des protections individuelles ou collectives. Pour les personnes qui ne peuvent pas avant, nous appelons à un rassemblement à 18h autour de la Crem’. Un poste médic et des cantines sont disponible sur place ainsi qu’un soutien’ psy.

Il y a de fortes chances que ce siège dure plusieurs jours. Alors, ensemble, ripostons et défendons la Crem’Arbre : L’A69 ne passera pas, la Crem’ vivra !”

Communiqué à retrouver sur La Voie Est Libre Attention Lien FB

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Dissolutions : le gouvernement en roue libre

La Défense Collective de Rennes ciblée : une attaque de plus contre le mouvement social

Une dissolution est, en principe, une mesure exceptionnelle : elle permet de démanteler un groupe ou une association de façon extrajudiciaire, sur décision du Premier Ministre. Les «dissolutions administratives» apparaissent dans les années 1930, dans un contexte de montée du fascisme dans toute l’Europe. Alors qu’Hitler est au pouvoir en Allemagne et Mussolini en Italie, l’extrême droite française ne cache pas son intention de renverser la République. Le 6 février 1934, des Ligues Fascistes attaquent le Parlement. L’émeute fait plusieurs morts. Quelques jours plus tard, une manifestation antifasciste a lieu, elle aussi réprimée, avec à nouveau des morts.(...) la suite sur l'article :