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l’armée israélienne laisse mourir des bébés prématurés palestiniens de l’hôpital Al-Nasr

«Horreur absolue» : ce sont les mots pour qualifier les images insoutenables filmées par un journaliste d’Al-Mashhad – chaîne de télévision basée à Dubaï – dans l’hôpital Al-Nasr à Gaza. Le reportage mis en ligne sur YouTube le 27 novembre a été repris et diffusé par la chaîne Al-Jazeera le lendemain.

Lors de la «trêve» conclue le 24 novembre entre l’armée israélienne et le Hamas, des journalistes ont pu visiter l’hôpital Al-Narsr, victime d’une attaque avant l’arrêt des combats. Leur vidéo montre des corps de nourrissons prématurés en état de décomposition. Une publication insoutenable vue des dizaines de millions de fois sur les réseaux sociaux avec l’explication : «L’armée israélienne a forcé les familles à évacuer l’hôpital Al-Nasr, laissant derrière elles leur bébé prématuré dans l’unité de soins intensifs».

Un autre tweet va plus loin : «L’armée israélienne a refusé de les transporter pour les soigner, et a obligé les familles à leur faire leurs adieux…» Tsahal a sciemment laissé des nourrissons palestiniens mourir lentement en les abandonnant. L’ONG Médecins sans frontières confirme que les nourrissons étaient encore vivants quand les soignants ont dû quitter l’hôpital le 11 novembre.

Le 9 novembre, le directeur de l’hôpital, Mustafa Al-Kahlot expliquait : «L’alimentation en oxygène et en air du matériel de sauvetage dans les unités de soins intensifs pour nourrissons a été interrompue. L’alimentation électrique a été coupée dans l’hôpital, il n’y a de l’électricité que dans l’unité de soins intensifs. L’hôpital est désormais considéré comme hors service, à l’exception de l’unité de soins intensifs, dans laquelle je me trouve actuellement. Elle accueille huit patients qui sont en danger de mort.»
Ce jour-là, l’hôpital est la cible de tirs d’artillerie israéliens touchant le service pédiatrique et occasionnant des dégâts importants. Une soignante diffuse alors la photo d’un bébé en évidente sous-nutrition décédé lors de ces attaques et dénonce l’absence d’ambulances et la difficulté d’évacuer les lieux en raison de tirs israéliens.

Le 12 novembre les forces d’occupation forcent l’évacuation du personnel soignant. Le directeur des hôpitaux de Gaza explique que «les évacuations forcées des hôpitaux pédiatriques Al-Nasr et Al-Rantisi ont laissé des patients sans soin dans les rues». Le coordinateur médical de Médecins sans frontières à Gaza confirme alors dans le Washington Post que 5 bébés vivants, branchés à des respirateurs, ont dû être abandonnés sur place par des soignants menacés de mort. Ils ont donc probablement agonisé, abandonnés de tous, et leurs corps se sont décomposés jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés lors de la trêve.

Au lendemain du 7 octobre, les médias occidentaux n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier l’attaque du Hamas, barbare et terroriste. Une histoire rapportant «40 bébés décapités» avait fait le tour du monde, alors qu’elle n’a jamais été démontrée. Ici, il s’agit de vrais bébés prématurés, abandonnés à une mort certaine par l’armée israélienne. Qui fera le procès de la barbarie coloniale du gouvernement Netanyahou ? Pas la presse aux ordres du gouvernement fasciste israélien.

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