Conseil de sécurité: la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement indique que l’ONU n’a pas connaissance d’un programme d’armes biologiques en Ukraine

Alors que ses forces assiègent plusieurs villes ukrainiennes, la Fédération de Russie a, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité convoquée à sa demande, accusé les États-Unis de soutenir des programmes biologiques militaires en Ukraine. Ces accusations ont été rejetées avec force par les États-Unis qui se sont inquiétés à la perspective que cette campagne de désinformation soit le prélude à une utilisation d’armes biologiques par la Russie en Ukraine. « L’ONU n’a connaissance d’aucun programme d’armes biologiques », a, de son côté, précisé la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement.

« Ce sont des actes imprudents », a dénoncé la Russie qui a dit craindre l’impossibilité de contrôler l’évolution d’une telle situation. Elle a aussi relevé que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé à l’Ukraine de détruire les agents pathogènes particulièrement dangereux afin d’éviter toute fuite qui pourrait entraîner une propagation de maladie au sein de la population.

Estimant que les informations partagées par la Russie doivent être « dûment prises en compte », la Chine a souligné que les parties ont l’obligation de présenter tous les éclaircissements nécessaires et d’accepter le système de vérification multilatéral.

De nombreuses délégations ont, elles aussi, dénoncé « les mensonges de la Russie qui ne trompent personne », selon l’expression de la France. « Ces mensonges font partie d’une stratégie cynique de désinformation dont la Russie a fait une véritable arme de guerre », a-t-elle accusé, tandis que l’Albanie a fustigé « les théories du complot biologique relevant d’un fantasme russe ». « Il est inadmissible que la Russie brandisse de telles accusations pour justifier son injustifiable agression », a renchéri l’Irlande.

Également présente, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a déclaré que la « dévastation dépasse l’entendement », précisant qu’au 11 mars, on comptait 1 546 victimes civiles, y compris 564 tués et 982 blessés, depuis le début de l’invasion. C’est l’usage d’une artillerie lourde qui a fait la plupart des victimes, et des informations crédibles font état de l’emploi d’armes à sous-munitions par les forces russes, y compris dans les zones densément peuplées, a précisé Mme Rosemary DiCarlo qui a qualifié d’alarmante la situation à Marioupol, Kharkiv, Soumy et Tchernihiv.

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https://www.un.org/press/fr/2022/cs14827.doc.htm

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