Représentation artistique d’une scène de chasse dans les Andes, en Amérique du Sud, il y a 9 000 ans. Les archéologues pensent que la chasseuse portait des vêtements en cuir tanné avec de l'ocre rouge d'après l'ensemble d'outils retrouvé dans la tombe.

« Il devait être un excellent chasseur, une personne très importante au sein de la société », ont pensé l’archéologue et son équipe au moment de la mise au jour de la sépulture.

Une analyse plus approfondie des ossements trouvés au côté de ces outils a toutefois révélé une surprise : ils appartenaient à une femme. Et cette chasseuse ne serait pas une exception d’après une étude publiée dans la revue Science Advances. La découverte de l’équipe de Randall Haas a été le point de départ d’une étude de tombes précédemment étudiées et datant de la même période dans l’ensemble des Amériques, qui est parvenue à la conclusion suivante : entre 30 et 50 % des chasseurs de gros gibier pourraient avoir été des femmes.

Cette nouvelle étude est le dernier rebondissement en date d’un débat long de plusieurs décennies sur les rôles attribués à chaque sexe au sein des premières sociétés de chasseurs-cueilleurs. Il est largement supposé que les hommes préhistoriques chassaient pendant que les femmes cueillaient des plantes et élevaient leurs enfants. Mais, depuis plusieurs décennies, certains chercheurs avancent que ces rôles « traditionnels » ne seraient pas nécessairement valables dans notre passé lointain en s’appuyant notamment sur les observations de groupes de chasseurs-cueilleurs par des anthropologues aux quatre coins du monde depuis le 19e siècle.

#art, #archéologie, #femmes