#femmes

elsa_capunta@diasp.eu

Les filles du Bon Pasteur

Filles violées dont on pense qu’elles l’ont bien cherché. Filles à la sexualité trop libre. Filles insolentes. Filles rétives à l’autorité. Filles placées. Mauvaises filles.Si la société des années 50 à 70 voit une libéralisation progressive des mœurs, la justice, elle, reste étrangère à ce mouvement. Toute déviance doit être réprimée, particulièrement chez les filles et les jeunes femmes.
40.000 autres jeunes filles, à des époques différentes, sont passées par un des établissements de la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, ou ce qu'on appelait les «Refuges». Ces institutions religieuses, depuis leur création en 1840 jusqu'aux années 1970, avaient pour mission de rééduquer des jeunes filles en «perdition», avec des méthodes musclées.
Certaines femmes, 300 à ce jour, représentées par l'association Les Filles du Bon Pasteur, créée en 2020, ont souhaité porter leur affaire devant la justice pour se voir reconnaître le statut de victimes: victimes de maltraitances, victimes de travail forcé, victimes d'agressions sexuelles de la part de religieuses et dans des familles.

Documentaire : https://piped.kavin.rocks/watch?v=MA1V8P0dnqI
Balado : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/les-diablesses-7302032

#femmes #redressement #maltraitances #bon-pasteur #église-catholique #refuges #abus #enfance

tina@diaspora.psyco.fr

La Gambie pourrait autoriser à nouveau les mutilations génitales féminines.

Un nouveau signe d'une tendance mondiale à l'érosion des droits des femmes.

Les modifications proposées au Parlement pourraient autoriser l'excision médicalisée et l'autoriser pour les adultes consentants.
L'ancien président Yahya Jammeh (qui a été président de 1994 à 2016) avait déclaré que cette tradition culturelle endémique était une pratique non religieuse et nuisible. Il y a eu quelques dissensions dans le pays, mais les groupes de défense des droits de l'homme avaient salué son interdiction.
On a aussi constaté des tentatives pour annuler les protections juridiques des femmes et des filles au Kenya. Au Soudan, la violence sanctionnée par l'État et la pression sociétale visent à restreindre la participation des femmes à la vie publique.
[...]

#Afrique #Gambie #Femmes #droits-des-Femmes #mutiliation #excision

tina@diaspora.psyco.fr

Écologie : Ces femmes oubliées de l’histoire.

Dans "Soeurs en écologie", la journaliste et auteure Pascale d’Erm corrige quelques oublis en mettant en lumière les parcours de plusieurs visionnaires qui ont fait avancer l'écologie.
Aux côtés de noms familiers, résonnent d'autres moins connus. Ceux de scientifiques, économistes mais aussi religieuses, jardinières, ou citoyennes. Zoom sur cinq d’entre elles.

#écologie #Femmes #histoire

NB. Lorsque j'ai consulté l'article, il était librement lisible ; il est passé depuis en "réservé aux abonnés", mais on peut le consulter in extenso en version .pdf ->ICI.

dunoir@diaspora-fr.org

À Douarnenez, au début du 20e siècle, l'industrie sardinière employait des femmes, parfois très jeunes, pour préparer les sardines avant de les mettre en boîtes - Wikimedia Commons - Domaine public - Source : Collection personnelle - Author : anonyme

#Femmes #Grève #Douarnenez #1924 #Radio #France-Culture

La grande grève de 1924

Douarnenez, 1924. Les hommes sont en mer et les femmes à terre, les mains dans le poisson, travaillant dans les nombreuses conserveries que compte la ville. À la clé, des journées interminables et des salaires dérisoires pour celles surnommées les « Penn Sardin ».
Avec :
- Fanny Bugnon Historienne à l'Université Rennes 2, autrice
- Théo Bernard Doctorant en histoire à l'Université d'Évry Val d'Essone, auteur d'un mémoire intitulé "La grève des sardinières et des manœuvres des usines métallurgiques et des fabriques de conserve de Douarnenez (1925-1925). Stratégies politiques et identités ouvrières"
- Alain Le Doaré Historien, conférencier, spécialiste de la Bretagne, commissaire d'exposition, auteur
- Anne-Denes Martin Écrivaine
- Marie-Aline Lagadic Chanteuse
- Klervi Rivière Chanteuse

En novembre 1924, une grève débute. Elle sera longue, agitée et finalement victorieuse. Récit de cette lutte à travers ses chants, mémoires et évènements.

Depuis l'installation des premières conserveries de poisson à Douarnenez (Finistère) au milieu du 19e siècle, la ville voit sa population grossir. Venue notamment des campagnes environnantes, la main d'œuvre arrive, et dans les usines, une majorité de femmes travaillent. Les ouvrières commencent souvent jeunes, à douze voire dix ans, et peuvent travailler jusqu'à 18 heures d'affilée pour des salaires minuscules, à la merci des arrivées de poissons. Nettoyer, vider, faire frire, mettre en boîte, le travail est dur. Alors, pour se donner du courage, elles chantent souvent.

Les chants, en français et en breton, font partie prenante de la culture ouvrière, qu'ils soient ou non directement politique comme Saluez riches heureux, souvent interdit dans les usines. Ils se transmettent de génération en génération comme le montrent encore aujourd'hui, à Pont L'abbé (Finistère sud), Marie-Aline Lagadic et sa fille Klervi Rivière, toutes deux chanteuses. Elles ont appris principalement ces chants patrimoniaux via la mémoire familiale. Leur tante, leur mère, leur grand-mère ont travaillé dans des conserveries du Pays bigouden et leur ont transmis ces airs, qu'elles-mêmes entonnaient en travaillant.

En 1905, la grève a déjà porté ses fruits : le salaire est désormais payé à l'heure, et non « au mille » de sardines travaillées. Mais il reste ridiculement bas, 80 centimes de l'heure pour les femmes. En novembre 1924, la grève gagne les usines. Les ouvrières réclament d'abord 1 franc de l'heure puis 1.25, les fameux Pemp rel a vo (en breton), slogan qui envahit les rues lors des manifestations devenues quotidiennes.
À Douarnenez, depuis 1921, la ville est communiste – l'une des premières en France. Daniel Le Flanchec, le maire nommé à la suite du décès brutal de Sébastien Velly, est un personnage atypique, « borgne et tatoué, [portant] un "mort aux vaches sur la main" comme le décrit son biographe Jean-Michel Le Boulanger. Très vite, des syndicalistes -Marie Le Bosc, Charles Tillion ou Lucie Colliard- arrivent pour appuyer le mouvement. Les marins arrêtent de sortir en mer, les soutiens financiers affluent de la France entière.
Après l'échec des négociations entre les grévistes et les usiniers, organisées par le ministère à Paris, des grèves éclatent dans les autres ports de la région.

« Devant chaque usine on s’arrêtait et on leur chantait quelque chose. (…) On n’avait hâte qu’à une chose, l’heure de la réunion et de la manifestation. On cassait deux à trois paires de sabots dans la semaine. » Extrait de Les ouvrières de la mer, Anne-Denes Martin (L'Harmattan, 1994)

Le tournant de la grève se joue le 1er janvier 1925 : le maire et son neveu sont blessés suite à des coups de feu, tirés par des « jaunes », des casseurs de grève payés par les patrons. Le 6 janvier, un compromis est trouvé, c'est la victoire pour les grévistes !

Près de 80 ans plus tard, en 2005, Claude Michel écrit avec des lycéens, une chanson en mémoire de cette lutte historique, Penn Sardin, depuis régulièrement chantée dans des manifestations dans toute la France. En février 2024, la chorale Kanit'Ta, emmenée par Manon Hamard, l'entonne sur la place des Halles : Écoutez claquer leurs sabots / Écoutez gronder leur colère / Écoutez claquer leurs sabots / C'est la grève des sardinières.

magdoz@diaspora.psyco.fr

#Film Les suffragettes #Cinéma
https://www.arte.tv/fr/videos/116803-000-A/les-suffragettes/
Disponible du 06/03/2024 au 12/03/2024

À travers la prise de conscience féministe d’une ouvrière londonienne, le récit vibrant de la lutte des #suffragettes anglaises pour arracher le droit de #vote des #femmes. Avec Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Brendan Gleeson, Ben Whishaw, et la participation de Meryl Streep.

#Féminisme #Travailleuses #Ouvrières #Luttes

my_pal_jm@diasp.org

###Guerre contre Gaza : le Hamas propose un cessez-le-feu de 135 jours en trois étapes avec Israël

Selon une proposition dont #MiddleEastEye a eu connaissance, le #Hamas a répondu au plan de cessez-le-feu d’Israël par une série d’exigences de grande portée, notamment la reprise des services humanitaires de l’ #UNRWA.

Photo : Ceasefire Now ! - Rallye pour la Palestine, Dunedin, NZ, samedi 4 novembre 2023 © Mark McGuire

Le Hamas a proposé mardi [6 février] un accord de #cessez-le-feu en trois phases qui durerait 135 jours, conduirait à la fin de la #guerre d’ #Israël contre #Gaza et à l’échange d’ #otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.Selon une ébauche de la proposition vue par Middle East Eye, la contre-offre du Hamas envisage trois phases de cessez-le-feu, chacune d’une durée de 45 jours.Toutes les femmes israéliennes, les enfants de moins de 19 ans, les personnes âgées et les malades seraient libérés de Gaza au cours de la première phase de 45 jours, en échange de la #libération de toutes les #femmes #palestiniennes, des #enfants, des #malades et des personnes #âgées de plus de 50 ans des prisons israéliennes.En outre, Israël libérerait 1 500 prisonniers #palestiniens, dont 500 condamnés à perpétuité.Tous les otages israéliens de sexe #masculin, y compris les #soldats, seraient libérés au cours de la deuxième phase en échange d’un nombre de prisonniers palestiniens à déterminer ultérieurement.La première phase verrait les forces israéliennes se retirer des zones peuplées de Gaza, permettant aux Palestiniens de circuler librement dans toute la bande de Gaza, ainsi qu’aux personnes déplacées de revenir du sud vers le nord. Par ailleurs, les #NationsUnies seraient autorisées à installer des #campements de tentes.Cette phase verrait également la cessation de toute forme d’activité aérienne au-dessus de Gaza, y compris la reconnaissance, pour la durée de la période.
La proposition prévoit "une #cessation temporaire des opérations #militaires, une cessation de la reconnaissance aérienne et un repositionnement des forces israéliennes loin des zones peuplées dans l’ensemble de la bande de Gaza".
Au cours de la deuxième phase, les otages masculins restants seraient libérés et les dépouilles des captifs décédés seraient échangées au cours de la troisième phase.
À la fin de la troisième phase, le Hamas s’attend à ce que les parties soient parvenues à un accord sur la fin de la guerre.La trêve permettrait également d’accroître le flux de l’aide, notamment alimentaire, vers le territoire assiégé, où deux millions de Palestiniens sont confrontés à la faim et à de graves pénuries de produits de base.Dans l’annexe de l’ébauche, le Hamas a également demandé la fin des violences israéliennes contre la mosquée #Al-Aqsa, exigeant un retour au statut de sécurité de la mosquée tel qu’il existait avant 2002.Une autre demande concerne la "reprise de tous les services #humanitaires offerts à la population, dans toute la bande de Gaza, par les Nations unies et ses agences, en particulier l’UNRWA".
L’UNRWA est une ressource vitale pour le peuple palestinien et soutient quelque six millions de réfugiés qui vivent à l’intérieur et à l’extérieur des territoires occupés.Fondée il y a 75 ans, elle fournit une assistance directe aux Palestiniens, notamment en matière de scolarisation, de soins de santé primaires et d’autres services sociaux.Mais ces dernières semaines, les responsables israéliens ont cherché à plusieurs reprises à discréditer l’organisation et ont prétendu que 12 des plus de 13 000 employés de l’agence à Gaza étaient impliqués dans les attaques du 7 octobre contre le sud d’Israël.Des pays de premier plan, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon, ont retiré leur soutien financier à l’organisation la semaine dernière, mais selon un dossier obtenu par MEE, qui ne fait que six pages, Israël n’a fourni aucune preuve que les 12 hommes étaient membres du Hamas ou d’autres groupes armés, et n’a pas mentionné le rôle qu’ils auraient pu jouer dans les attaques du 7 octobre." Généralement positive "La proposition de mardi fait suite à un plan présenté la semaine dernière par les médiateurs qataris et égyptiens et soutenu par les États-Unis et Israël.Mardi, lors d’une conférence de presse dans la capitale qatarie, Doha, le premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, a qualifié de "généralement positive" la réaction du Hamas à la proposition d’accord de trêve avec Israël, sans donner plus de détails.La guerre en cours à Gaza a commencé lorsqu’un assaut mené par le Hamas contre Israël a tué au moins 1 140 Israéliens. Israël a riposté en bombardant sans relâche l’enclave palestinienne et en lançant une invasion terrestre, tuant au moins 27 700 Palestiniens et détruisant de larges pans de l’infrastructure civile de la région.Les responsables israéliens ont déjà fait part de leur intention de poursuivre la guerre jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de vaincre le Hamas de manière décisive, affirmant que même la Cour internationale de justice (CIJ) ne les arrêterait pas.Israël est actuellement accusé d’avoir enfreint la Convention sur le génocide devant la CIJ, en réponse à une plainte déposée par l’Afrique du Sud. Dans son arrêt, la Cour a ordonné à Israël de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide à Gaza et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.Dans une déclaration publiée mercredi, l’ #ArabieSaoudite a réfuté l’affirmation de l’administration Biden selon laquelle elle normaliserait ses relations avec Israël avant l’obtention d’un cessez-le-feu à Gaza, soulignant également son insistance sur la création d’un État palestinien indépendant.La #Chine, quant à elle, a accusé les #États-Unis d’attiser les tensions au #Moyen-Orient en raison de leur "incapacité à mettre en œuvre un cessez-le-feu" à Gaza et de leurs récentes frappes de représailles contre des groupes soutenus par l’Iran en Irak et en Syrie.
Traduction : AFPS
https://www.france-palestine.org/Guerre-contre-Gaza-le-Hamas-propose-un-cessez-le-feu-de-135-jours-en-trois