[GARDER LE CAP]

Depuis les derniers événements liés à la situation sanitaire et mesures gouvernementales, de plus en plus de personnes me sollicitent, me posent des questions, mais aussi indirectement cherchent ce que j’entends comme un certain réconfort, un besoin révélant une certaine angoisse latente, de l’impressionnabilité face aux événements, un sentiment d’être démuni, de la peur etc…
Certains attendent de moi que je dise « tout va rentrer dans l’ordre, ne t’inquiètes pas » avec une voix rassurante comme je peux le faire parfois. Mais malheureusement, je ne peux dire ça. Car les choses ne font que commencer et nous allons tous devoir apprendre à faire face. Alors ma réponse est « la situation ne va pas s’arranger, il va y avoir encore d’autres événements, mais paradoxalement dans cette tempête, faisons au mieux pour ne pas nous perdre, il faut au mieux garder le cap, se soutenir, accepter et apprendre à s’adapter. » Parce que c’est la seule chose que nous pouvons faire, s’adapter et grandir. Cela signifie beaucoup de chose en réalité.
C’est une formidable opportunité d’expérience qui nous est donnée de vivre et une formidable opportunité de grandir en nous-même. Certains me diront « c’est insensé, tu ne peux pas dire ça ! », et pourtant...
Si le ‘pass sanitaire’ contraint ceux qui ne souhaitent se conformer au vaccin à ne plus avoir accès aux lieux publics, il y a bien encore des chemins à prendre. Et je pense que c’est par là qu’il faut y voir la construction de demain, du 'nouveau monde'. Cette situation nous force à prendre un autre chemin. Plus d’accès au restaurant ? Très bien, nous nous réunirons plus autour de repas en famille/amis. Plus de centres commerciaux ? Ok je vais chercher mes aliments en direct à la ferme et chez les artisans indépendants. Plus d’école ? Ok, nous construirons une autre façon de transmettre et guider les enfants. Mon entreprise fait faillite ? Ok, je change de voie. Je ne peux pas voyager à l’étranger ? etc… Oui cela demande une grande résilience, une grande créativité, une forme de soutien communautaire et ça tombe bien car ce sont ces énergies qui nous seront données de vivre. Et qu’est-ce que c’est dure quand on n’aime pas le changement et que l’on est bien dans son petit confort, n’est-ce pas ? Pourtant, nous avons tous choisi de venir maintenant dans ce monde, certains davantage pour guider dans ce passage, d’autres pour le vivre et se transformer, d’autres encore pour tout à la fois.
Aussi, pour notre propre bien-être, il est primordial de prendre beaucoup de recul, de hauteur sur les choses. Chacun aura sa façon de faire, trouver la vôtre. Méditer sur les oiseaux ou au bord d’un court d’eau, lire du Saint-Exupéry, faire des cookies, planter un géranium… Ne tomber pas dans la tétanisation, continuez à bouger, dedans et dehors, saisissez les opportunités comme elles viennent, car il y en aura aussi paradoxalement.
Ne céder pas à l’intolérance, les choix appartiennent à chacun, à tord ou à raison, chacun un libre d’exprimer son opinion, chacun est libre de faire ce qu’il souhaite de son corps ou de sa vie. Ce n’est pas facile… Moi-même j’ai du mal, j’apprend, mais autrement à quoi bon mener des rapports conflictuels quand la seule posture est de respecter la posture de l’autre quand sa décision est prise ? Mes parents ont séjourné chez moi pendant une semaine chez moi, pour les vacances. L’un est pour le vaccin et l’autre contre et souhaite l’imposé à mutuellement son choix. Que valons-nous de plus que ces personnes qui nous impose comment mener notre vie en faisant la même chose auprès de nos proches ? Le quotidien nous ramène toujours à cette question. Les infos à la TV, les panneaux dans la rue, c’est omniprésent, entrainant toujours plus d’échanges houleux entre nous. Mais que faire d’autres à part se détacher de la question, rester ensemble et apporter de la détente et du rire ? Ma recette c’est la déconcentration, comme on chatouille les pieds d’un chercheur qui a l’œil sur son microscope 😊 Il finira bien par se lâcher son sujet et rire !
Et enfin, il y a les émotions aussi, tout ce que cela touche en nous, tout ce que cela réveille en nous, toutes nos peurs, nos blessures, nos failles qui remontent à la surface… et bien quand on voit un bobo, il est plus évident de comprendre qui nous sommes et de se soigner il me semble ?
Vivons ce présent qui nous rappelle le passé et nous construit.
Prenez soin de vous.

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