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Laisse béton !

Dans le cadre de l’appel international à des journées d’actions contre Lafarge et le monde du béton, des militants se revendiquant des Soulèvements de la terre du Furan ont mené une action de désarmement (et non pas de réarmement) le dimanche 21 janvier sur le site Lafarge rue Jean Huss à Saint-Étienne.

Faut-il encore prouver la légitimité de nos actions ? En ce début de XXIe siècle, la crise climatique et les perspectives d’avenir tragiques qui l’accompagnent ne relèvent plus de la croyance, mais de l’évidence. La science mesure la dégradation des écosystèmes, la perte de biodiversité, elle prévoit aussi les conséquences désastreuses du réchauffement climatique que nos activités ne cessent d’empirer. Nous ne pouvons plus ignorer notre responsabilité face à la destruction du vivant. En tant qu’humanité, les systèmes que nous encourageons ne sont plus seulement criminels, ils deviennent suicidaires. Nous appartenons au vivant que nous sommes en train de détruire. Ainsi c’est à une perte totale de sens que nous assistons. À l’heure de la catastrophe, à quoi bon continuer ?

On entend beaucoup que les militant‧es écologistes incarneraient « la nature qui se défend ». Peut-être y a-t-il en cet endroit une nuance à apporter. Il ne s’agit pas de nous proclamer les portes-parole d’une nature qui serait sans voix. Lorsqu’une forêt brûle, qu’une espèce s’éteint, qu’un glacier disparait, c’est déjà un langage, c’est déjà un avertissement que nous sommes toutes et tous en mesure de comprendre.

Nous ne savons pas mieux, nous ne sommes pas plus clairvoyant‧es, nous avons simplement fait un choix : celui de ne plus accepter que cette voix ne soit pas entendue. Dans une posture d’humilité, nous avons choisi de mettre nos discours et nos actes au service du vivant dans son ensemble, en connaissance des risques encourus.

Le discours qui voudrait montrer les militant‧es écologistes comme des marginales‧aux se dressant contre le reste du monde est faux. Une telle dichotomie n’existe pas. Nous sommes toutes et tous concerné‧es, et si nous en appelons à la responsabilité collective pour essayer de limiter les dégâts, nous en appelons surtout à la responsabilité de quelques-uns, ceux qui décident, qui possèdent le pouvoir, et qui ont par-là la possibilité de permettre un changement radical.

Nous ne sommes que des lanceur‧euses d’alertes. Mais que faire lorsque nos revendications ne sont pas écoutées ? Quelles armes reste-il une fois les discours épuisés ? Face aux choix délibérément climaticides de nos dirigeants, il ne nous reste que l’action directe.

Ce sont des tentatives de résistance, qui fleurissent à travers le monde et s’emploient à mettre à mal un système qui nous mène au désastre. Ainsi, alors qu’ils essayent de nous soumettre par la peur et la répression, nous en appelons à une justice qui dépasse le cadre de la loi, car il est aujourd’hui légal pour les grandes entreprises de compromettre les conditions de vie sur Terre.

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