Les chasseurs ont tué 1,5 million d’ongulés en 2021-2022
Moins de chasseurs mais plus d’animaux tués… Le dernier « bilan des prélèvements* » publié cet automne par l’Office Français de la Biodiversité révèle une nette augmentation des tueries perpétrées à l’égard des cerfs, chevreuils, sangliers, chamois, daims et autres ongulés présents en France.
74 927 cerfs élaphe, 602 866 chevreuils, 842 802 sangliers… Pas de quartier pour le « grand gibier », qu’une minorité de 2% des Français s’est donné pour loisir de massacrer, encouragés par des lobbies pour qui la nature est davantage un bien à exploiter plutôt qu’un trésor à protéger.
Une telle pression de chasse est une véritable hérésie dans une France où les grands prédateurs naturels regagnent peu à peu du terrain, et où les aléas du changement climatique ont des effets largement méconnus sur les populations de faune sauvage. La sagesse voudrait que l’on s’arrête, que l’on observe, que l’on étudie, mais l’État continue d’écouter les chasseurs pour qui tuer des animaux est un passe-temps, pas une mission…
En France, on a aussi vite fait de compter les animaux morts plutôt que vivants : c’est à partir des tableaux de chasse que des estimations d’abondance sont données, et plutôt que de laisser la possibilité aux grands herbivores de se développer, aux écosystèmes de s’autoréguler, on continue à gérer au fusil, y compris dans les zones les plus sauvages et en théorie protégées comme les réserves naturelles et les parcs nationaux.
La France a mal à sa faune. Ne soyons pas surpris si la nature devient un jour aphone…
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