Parlons-nous trop du « bien-être animal » ?

L’expression « bien-être animal » présente donc deux implications trompeuses pour le grand public : d’une part, ses enjeux semblent couvrir des points accessoires, de « confort », et non des problèmes de souffrance aiguë (lorsque « bien-être » est interprété dans son sens hédoniste usuel). D’autre part, elle laisse entendre que les conditions de vie de la majorité des animaux d’élevage, pour lesquels on parle sans cesse de « bien-être », respecteraient au moins leurs besoins primaires.

Ces méprises seraient évitées par l’emploi de l’expression « mal-être animal » (au sens de « souffrance physique et mentale ») pour se référer d’une façon générale aux problématiques de la protection animale. Lorsqu’on a accepté de parler de « bien-être », comme le font les filières agricoles depuis des décennies, il paraît difficile de refuser « mal-être » pour décrire ce réel défaut de « bien-être » existant chez la majorité des animaux d’élevage.

https://theconversation.com/parlons-nous-trop-du-bien-etre-animal-180166

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