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[L'orient le jour] 23 ans après sa découverte, le gaz palestinien sur le point d’être exploité ?

22 octobre 2022

Le champ gazier nommé « Gaza marine » et situé à 36 km à l’ouest de Gaza a d’abord été exploré et développé par la société British Gas, avant d’être cédé en 2016 au néerlandais Shell, qui l’avait à son tour délaissé en 2018. Ses réserves sont estimées à 32 milliards de mètres cubes de gaz naturel, auxquels s’ajoute un plus petit champ contenant 3 milliards de mètres cubes, situé près de la délimitation des eaux territoriales palestiniennes et israéliennes.
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Au moment où les pénuries de gaz liées à la guerre en Ukraine entraînent une véritable course au gaz naturel, le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a annoncé que les négociations entre le Fonds d’investissement palestinien (FIP) et la Compagnie gazière publique égyptienne (EGAS) étaient en bonne marche.
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Jusqu’à présent, Israël a tout fait pour empêcher les Palestiniens de bénéficier de cette manne énergétique, rappelle Viktor Kattan, directeur de recherche au centre palestinien al-Shabaka, qui se demandait dans un article publié en 2012 si le gaz offshore était « un don ou une malédiction ». Selon ses informations, c’est la volonté d’Israël d’obtenir le gaz palestinien à prix cassé (2 dollars le pied cube au lieu du prix du marché situé entre 5 et 7 dollars) qui a empêché sa production par British Gas.
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Depuis, les nombreux épisodes d’affrontement entre Israël et le Hamas, au pouvoir depuis 2006 dans la bande de Gaza, n’ont cessé de détériorer les infrastructures énergétiques de l’enclave palestinienne, dont les quelque deux millions d’habitants sont les premières victimes du blocus imposé depuis 2007 par Israël, avec l’appui de l’Égypte. De nombreux observateurs soulignent le refus d’Israël que la manne gazière profite au Hamas, sans se soucier de la punition collective qu’une telle position provoque. Le rôle de médiation de l’Égypte sera en ce sens essentiel pour développer le « Gaza marine » afin de « soutenir l’économie palestinienne », précise une source égyptienne à l’AFP. Selon les estimations de l’économiste palestinien Samir Hulileh, les revenus annuels du champ pourraient s’élever à entre 700 et 800 millions de dollars par an.

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