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Bernhard Riemann, loser timide et génial

Riemann se plonge dans les mathématiques et publie en 1857 son article fondateur de la théorie des fonctions. Fuir le plus loin possible, voguer vers des univers de plus en plus abstraits, ça n’a qu’un temps. Quand le réel le rattrape, c’est sous la forme d’une dépression nerveuse. Il est nommé assistant professeur et reçoit de maigres émoluments. Son frère décède à son tour, suivi de sa sœur Marie. C’est à Bernhard qu’échoit la charge de subvenir aux besoins de ses deux sœurs survivantes. On peut le voir, ça ne va pas fort. En 1859, c’est Dirichlet qui passe l’arme à gauche. En quatre ans, Riemann aura perdu ses mentors, son frère et deux de ses sœurs. Son étoile mathématique brille pour autant d’une lumière vive. Ses travaux, ses recherches et ses fulgurances, sa rigueur et la solidité de ses intuitions le placent sur l’échiquier européen de la discipline. [...] Riemann meurt en 1866, il a trente-neuf ans. De ses recherches, il reste des intuitions géniales et novatrices : géométrie non-euclidienne à la base de la relativité générale d’Einstein, intégrale de Riemann que l’on retrouve dans la numérisation du son, fusion de l’analyse complexe et de la théorie des nombres.

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