#art_libre

linuxmao.org@diaspora-fr.org

Éditorial de janvier 2022

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Que peut-on souhaiter à des musiciens, linuxiens de surcroît, pour une nouvelle année ?

Un peintre, figé devant sa dernière toile, découvre une forme, une couleur, une texture inattendue dont il n’a pas souvenir de l’avoir voulue.

Un sculpteur s’étonne de trouver, sous la caresse de ses doigts, des rythmes particuliers dans les coups du burin qu’il a pourtant manié sans y songer.

Un écrivain cherche le mot juste depuis des jours. Les ratures obscurcissent la page et c’est au hasard d’une promenade que le mot manquant s’impose à son esprit. Tout est parfait, sens, charge émotionnelle, sonorité, un miracle !

Le musicien, lui, dispose d’une infinité de paramètres, entre rythmes et mélodies, sur lesquels sa nature, son tempérament, sa culture peuvent influer. Le choix des paramètres modifiables est déjà infini. Chacun joue de ces variables selon sa propre méthode, plus ou moins consciente, avec les possibilités, toujours plus nombreuses, que lui offrent instruments, logiciels et machines.

Je crois que c’est ce que l’on nomme "style", cette arithmétique un peu magique et souvent incontrôlable où le créateur joue de combinaisons de valeurs infinitésimales, gravant ainsi dans son œuvre l’empreinte exclusive de l’unicité de son être.

Alors voilà !

2022, une année stylée et ...libre !

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Éditorial de novembre 2021

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Il y a vingt ans, vendre guitares et amplis n’était déjà pas si simple.

Rien à dire du client qui entrait dans le magasin et demandait :

  • je voudrais une Nimbus 335 couleur bigarreau avec sa caisse ABS. Vous avez ?

Ou encore le visiteur du magasin était un guitariste expérimenté qui savait ce qu’il voulait à peu près précisément et savait l’exprimer clairement. Le temps de quelques tests, la décision s’imposait.

Un autre avait une vague idée du son qu’il recherchait, de quelle idole il voulait s’inspirer et là, le boulot devenait plus complexe. Comprendre, d’abord, puis, entre plusieurs combinaisons de guitares et d’amplis, il fallait démontrer, comparer et affiner pas à pas l’offre.

Enfin, il y avait celui qui voulait juste s’offrir un instrument pour jouer son style de prédilection, ignorant tout des types de micros, de lutheries, et assez imperméable à l’électronique intégrée aux instruments, baffles et amplis. Bien cerner, bien piger, questionner, reformuler, ...

La décision n’intervenait souvent qu’après de nombreuses visites destinées à lever doutes et incertitudes, toujours plus nombreuses au fil de l’acquisition des connaissances. Des heures de conseil et d’expérimentations-démonstrations.

Mais aujourd’hui ? Le numérique s’est imposé aux guitaristes dans tous leurs périphériques. Impossible d’en maîtriser l’ensemble des fonctions, paramètres et inter-connections. Tandis qu’au même moment, de vieilles technologies refont tendance, telles les lampes. La mondialisation propose aux musiciens un catalogue d’instruments de tous types, à tous prix. Quelques vendeurs en ligne se sont imposés et sont devenus incontournables, ridiculisant le stock que pouvait détenir un magasin physique.

Alors oui, je chante avec vous, amis, anciens collègues vendeurs, le blues du bouclar de guitares et je me souviens du Pigalle des années 80-90 où, sur un périmètre réduit, se côtoyaient 80 magasins de musique.

Novembre 2021, autres temps, autres mœurs...

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Éditorial d'octobre 2021

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Ce sont de drôles d’oiseaux, les musiciens. Souvent nocturnes, ils planent au-dessus de la mêlée. Ils ont des préoccupations étranges qui ne touchent qu’au plaisir, qu’aux émotions, qu’au spectacle auxquels ils consacrent leurs talents, leurs savoirs et leurs pratiques quotidiennes.

Parfois, cela ne dure que le temps d’une l’adolescence, parfois un peu plus longtemps. Parfois on en fait son métier mais, souvent, cela reste un loisir avec lequel on occupe ses temps libres.

Rares sont les élus qui en font un mode de vie, y consacrant chaque jour de leur existence. Ils traversent les continents, avalent les kilomètres, enchaînent dates et tournées entre deux séances de studio à l’autre bout du monde et, pour peu qu’ils appartiennent à l’un des plus populaires (et anciens) groupes de rock du monde, ils deviennent des légendes vivantes.

C’est ainsi que vécut Charlie Watts, qui vient juste de poser, pour toujours, sa paire de baguettes. Une vie consacrée au tchac-a-poum, en fond de scène, une existence dédiée aux tempi métronomiques que personne n’écoute vraiment mais sans lesquels il n’y a pas de rock’n’roll et - vous l’aviez deviné - encore moins de Rolling Stones.

Adieu Charlie, donc, et merci pour tout !

Tu peux enfin délasser tes bras, tes poignets et tes jambes. Le rythme est là pour longtemps encore, sois tranquille. Derrière des fûts et des cymbales ou via des programmations et des séquences, la relève est bien là, qui assure la continuité de la Pulsation.

Aux commandes de vos invraisemblables machineries, soutiers du rythme, jamais sur le devant de la scène, vous êtes le coeur battant, l’infatigable pompe, de la musique populaire. Même si on ne sait pas toujours vos noms ni vos visages, sans vous la mélodie serait une petite chose orpheline.

Gardez le tempo !

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Éditorial de septembre 2021

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En ce début du mois de septembre 1458, Jehan et Geoffroy cheminaient depuis trois jours, en provenance de la ville d'Agen, en direction de la cité de Toulouse où ils étaient attendus pour animer les noces d'un riche négociant.

La mule, chargée de leurs bagages, du luth et de la viole semblait montrer quelques signes d'épuisement, en cette douce fin de journée, aussi s'étaient-ils arrêtés pour la nuit au coeur d'un verger abandonné.

Les deux musiciens avaient évoqué, non sans inquiétude, la traversée, prévue pour le lendemain, du pays de Malbourg.

Depuis des années, troubadours et bateleurs évitaient scrupuleusement ce secteur dont le Maître, Sieur Sénèstre, avait aboli musique et théatre, après le décès accidentel de sa fille, dix ans auparavant. Incapable de surmonter son chagrin, le Maître avait sombré dans l'aigreur et dans l'amertume, privant ainsi son peuple des quelques distractions qui rendaient sa laborieuse vie rurale moins triste et moins éprouvante.

Ainsi Jehan et Geoffroy envisageaient-ils, autour d'un feu de bois, les différentes options de contournement du pays de Malbourg. Vers l'Est, une journée supplémentaire de marche en terrain accidenté et vers l'Ouest, un cheminement en terrain plat mais un détour de plus de deux jours.

Ils en étaient là de leur conversation lorsque surgit de la haie ceinturant le verger, un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants en haillons, la mine sombre et le regard triste.

Passée la première frayeur, voyant qu'aucune intention belliqueuse n'animait le petit groupe, Jehan convia près du feu de branchages un homme agé qui paraissait être le meneur de la petite troupe. Ce dernier expliqua à quel point le pays de Malbourg, dont ils étaient originaires, se languissait d'être privé de musique et comment les villageois alentour se laissaient mourrir de désolation et de désespoir, laissant des lignées sans enfants s'éteindre, des fermes à l'abandon et des récoltes sans moissons.

Ces pauvres hères, tous marqués par la misère, la tristesse et les privations, avaient amené des paniers de victuailles et un tonnelet de vin âpre mais fruité, offrandes qu'ils proposèrent en échange de quelques airs de musique dont ils étaient si cruellement privés depuis trop longtemps.

Malgré les fatigues du voyage, les deux musiciens attendris sortirent leurs instruments du paquetage, s'accordèrent puis improvisèrent un répertoire où il ne fut question que de fête, de joie, de danse, de soleil et d'amour.

Ces réjouissances improvisées durèrent toute la nuit et, au petit matin, tous les visages étaient souriants, béats, les corps s'étaient dénoués et tous dansaient, comme envoutés, autour des braises mourantes.

Au printemps suivant, le bruit avait courru dans tout le Pays d'Oc que Sieur Sénèstre avait été déposé par une jacquerie. Il aurait pris la fuite, ses soldats ayant déposé leurs armes dès les premiers sursauts de la révolte, prenant ainsi le parti des villageois assoiffés de rythmes et de mélodies tout comme eux-mêmes.

De retour de Toulouse, Jehan et Geoffroy firent une halte en Pays de Malbourg où ils festoyèrent 4 nuits et 5 jours, accueillis comme des princes par des villageois enthousiastes et joyeux, qui leur exposèrent leurs projets vers un avenir libre et autonome.

Jehan rédigea en 1472 un traité de théorie musicale où, il évoquait clairement le pouvoir libérateur de la musique. L'ouvrage fut interdit par les autorités civiles et cléricales.

Jehan et Geoffroy poursuivirent leurs périples occitans toute leur vie durant, entre fêtes villageoises, places de marché ou noces bourgeoises et c'est à côté d'une petite chapelle dominant le Maubourg qu'ils reposent en paix.

C'est la tradition orale qui, jusqu'à nos jours, a transmis à l'inconscient des artistes l'enseignement censuré de Johan : la musique est émancipatrice.

Mais vous le saviez déjà, n'est-ce pas ?...

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Nouveautés LibraZiK - septembre 2021

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Salut les LibraZiK-os.

Pas de nouveau billet de blog depuis le 30 mars. La raison principale à cela est que que j'ai accepté un nouveau boulot (pas grand chose à voir avec l'informatique, les logiciels libres, linux, ou encore la MAO) et que ça me laisse moins de temps. Celles et ceux qui suivent le projet de près savaient que je continuais à faire avancer les choses et que je mettais à jour quelques éléments importants de LibraZiK-3 lorsqu'il le fallait. Ci-dessous, un résumé des choses qui se sont passées sur le projet ces 5 derniers mois.

splash.png, mars 2021

Musiques faites avec LibraZiK-3 : Beaucoup de musiques faites dernièrement avec LibraZiK, et ça me rempli de joie que les gens l'utilisent pour de vrai, pour réellement faire de la musique. Il est probable que d'autres morceaux aient été fabriqués avec LibraZiK durant ces mois, mais que je n'en ai pas été averti. Dans un tel cas, n'hésitez pas à me... Lire Nouveautés LibraZiK - septembre 2021

linuxmao@framasphere.org

Éditorial d'août 2021

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Ce mois 07 qui vient de s’écouler, je l’ai consacré à numériser l’ensemble des enregistrements dont je disposais. Prises en répètes, maquettes et quelques captations de concerts.

Et qui dit mois 07, le hasard a ainsi fait les choses, dit K7 !

Ouaip, repiquer des K7 sur disque dur. Un taf à temps plein, je vous l’assure !

1 - rembobiner. Un café, une clope ou un article de blog et clac, on arrive enfin à l’amorce. Prêt !

2 - ajuster les niveaux en faisant défiler, à droite et à gauche guetter les crêtes sur l’ensemble de la prise, ajuster les niveaux sur les entrées droite et gauche de la carte-son.

3 - rembobiner, juste pour revenir au début. Clope, encore ?

4 - pour être sûr, est-ce que j’ai bien mis le Dolby, la bonne position de K7 (FE, CR, ferrochrome,…) ?

5 - option rembobiner si 4 = false puis paramétrer les switches.

6 - caler la K7 juste après l’amorce mais de façon à ce qu’il y ait un blanc au démarrage,

7 – relâcher la pause sur le logiciel d’enregistrement et lancer la lecture sur la K7.

Là, ça y est ! C’est numérisé, ouf !

C’est ainsi que je mesure à quel point nous sommes gâtés pour disposer de tous ces merveilleux outils, tous à portée de main, au gré de nos fantaisies, tout de suite, si facilement.

Alors, n’hésitons plus. Créons, composons, chantons, jouons, enregistrons, mixons tout l’été et même bien plus après !

Ah j'oubliais de vous dire !

Le son dominant de ces archives fastidieusement compilées c'est :

SCHHHHHSCHHHHHHSCHHHHSCHHHHSCHHHH avec quelques bruits vaguement instrumentaux en arrière-plan et une voix fantomatique...

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juillet 2021

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L'esprit un peu confus, Djihème abordait l'été 1971 de ses 17 ans avec enthousiasme mais aussi quelques doutes et interrogations.

Ses goûts musicaux du moment oscillaient entre le rock puissant et agressif des Stones, de LedZep, Deep Purple et autres Who, et les ballades folk qui naissaient sous ses doigts de guitariste cantonné, faute de moyens, à une vieille acoustique à cordes nylon.

Sur son cyclomoteur arnaché comme un cheval de bât, sac à dos et housse de guitare arrimés à un échaffaudage de cornières boulonnées au porte-bagages, il roulait de Lyon vers la Drome, impatient d'y honorer le rendez-vous fixé de longue date, durant l'année scolaire, avec copines et copains d'adolescence.

Les retrouvailles, autour du feu de bois central de ce modeste campement de canadiennes, furent généreusement arrosées.Le lendemain, la petite colonie passablement vaseuse établit puis travailla un répertoire hétéroclite.

Le projet : silloner Drome et Ardèche en vélo, cyclo, auto-stop et y passer ces deux mois d'été avec, pour uniques ressources, quatre voix, deux guitares, un harmonica et un tambourin.

L'accueil dans les villages fut variable. La petite troupe vêtue à l'afghane, à l'indienne, bigarrée, trouée, rapiécée ne se fondait pas toujours dans la couleur locale, souvent à dominante grise ou sépia. Fantaisies vestimentaires et cheveux longs se heurtaient souvent à des préjugés d'un autre temps.

Le fond de chapeau qui devait assurer la subsistance, la manche, se révélait souvent misérable et ne permettait qu'un maigre repas de pâtes et de fruits locaux.

La maréchaussée, parfois appelée à la rescousse par un commerçant incommodé, chassait les importuns et dressait un PV de mendicité assorti d'une amende de 50 Francs.

Dormir sur la route, loin du campement, nécessitait de l'astuce, de la débrouillardise et de l'inventivité. Les rencontres, lors des périples en auto-stop, furent parfois assorties de l'hospitalité d'une nuit, avec douche et petit déjeuner, l'ensemble dans une débauche de musiques et de chants.

A son retour, Djihème savait que sa vie n'aurait plus jamais la même saveur. Ses doutes, ses incertitudes s'étaient dissipés. Pop, rock, folk, plus rien n'importait excepté jouer, jouer, jouer. Quels que soient les accents, les styles, les chapelles, seule comptait désormais La Musique qui serait à jamais sa ligne, sa destinée.

Djihème vit toujours à Lyon. Il y promène sa grande carcasse de vieux rocker, son étui de basse à la main, son crâne maintenant dégarni coiffé d'un étrange et vieux chapeau cabossé, celui-là même qui avait assuré sa subsistance et scellé son destin, en cet été de 1971...

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juillet 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

L'esprit un peu confus, Djihème abordait l'été 1971 de ses 17 ans avec enthousiasme mais aussi quelques doutes et interrogations.

Ses goûts musicaux du moment oscillaient entre le rock puissant et agressif des Stones, de LedZep, Deep Purple et autres Who, et les ballades folk qui naissaient sous ses doigts de guitariste cantonné, faute de moyens, à une vieille acoustique à cordes nylon.

Sur son cyclomoteur arnaché comme un cheval de bât, sac à dos et housse de guitare arrimés à un échaffaudage de cornières boulonnées au porte-bagages, il roulait de Lyon vers la Drome, impatient d'y honorer le rendez-vous fixé de longue date, durant l'année scolaire, avec copines et copains d'adolescence.

Les retrouvailles, autour du feu de bois central de ce modeste campement de canadiennes, furent généreusement arrosées.Le lendemain, la petite colonie passablement vaseuse établit puis travailla un répertoire hétéroclite.

Le projet : silloner Drome et Ardèche en vélo, cyclo, auto-stop et y passer ces deux mois d'été avec, pour uniques ressources, quatre voix, deux guitares, un harmonica et un tambourin.

L'accueil dans les villages fut variable. La petite troupe vêtue à l'afghane, à l'indienne, bigarrée, trouée, rapiécée ne se fondait pas toujours dans la couleur locale, souvent à dominante grise ou sépia. Fantaisies vestimentaires et cheveux longs se heurtaient souvent à des préjugés d'un autre temps.

Le fond de chapeau qui devait assurer la subsistance, la manche, se révélait souvent misérable et ne permettait qu'un maigre repas de pâtes et de fruits locaux.

La maréchaussée, parfois appelée à la rescousse par un commerçant incommodé, chassait les importuns et dressait un PV de mendicité assorti d'une amende de 50 Francs.

Dormir sur la route, loin du campement, nécessitait de l'astuce, de la débrouillardise et de l'inventivité. Les rencontres, lors des périples en auto-stop, furent parfois assorties de l'hospitalité d'une nuit, avec douche et petit déjeuner, l'ensemble dans une débauche de musiques et de chants.

A son retour, Djihème savait que sa vie n'aurait plus jamais la même saveur. Ses doutes, ses incertitudes s'étaient dissipés. Pop, rock, folk, plus rien n'importait excepté jouer, jouer, jouer. Quels que soient les accents, les styles, les chapelles, seule comptait désormais La Musique qui serait à jamais sa ligne, sa destinée.

Djihème vit toujours à Lyon. Il y promène sa grande carcasse de vieux rocker, son étui de basse à la main, son crâne maintenant dégarni coiffé d'un étrange et vieux chapeau cabossé, celui-là même qui avait assuré sa subsistance et scellé son destin, en cet été de 1971...

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Éditorial de juin 2021

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"Dans ce qui fut ma poche

Et qui n’est plus qu’un trou

Je n’ai plus un sou..."

L’autocar redescendait prudemment les monts d’Auvergne. 1963, première d’une longue série de retours de colo, pour ce gosse de huit ans. Il avait passé trois semaines, loin de chez lui, à jouer au football le matin, avec, après la sieste obligatoire : option football et, pour occuper l’heure de temps libre, chaque soir : football !

"Mes meilleurs habits

Ne sont que des haillons

Mes chaussures n’ont plus

Semelles ni talons..."

Alors, imaginez, lorsque l’on n’apprécie ni le football, ni les cabanes que l’on construit chaque année au même endroit préparé à cet effet par un agriculteur qui loue à l’année l’emplacement, ni les moulins de carton que l’on fait tourner au maigre fil du ruisselet local, à quel point ce petit air peut vous sauver la mise, vous offrir une diversion, vous faire reprendre espoir en l’avenir qui se profile, dès que l’on se sera extrait du skaï moite de ce siège d’autocar.

"Mais pourtant le monde est beau

Dans les arbres là-haut

Chantent les oiseaux"

Et tout ce joli chœur à l’unisson, sans canon, sans harmonie, tout primal, tous ces copains sur le point de se séparer sans plans de retrouvailles, c’est peut-être aussi cela qui vous donne le goût de la musique, un jour, il y a longtemps, quand on était minots.

Musique, c'est rien, c'est tout, c'est La Musique !

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juin 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

"Dans ce qui fut ma poche

Et qui n’est plus qu’un trou

Je n’ai plus un sou..."

L’autocar redescendait prudemment les monts d’Auvergne. 1963, première d’une longue série de retours de colo, pour ce gosse de huit ans. Il avait passé trois semaines, loin de chez lui, à jouer au football le matin, avec, après la sieste obligatoire : option football et, pour occuper l’heure de temps libre, chaque soir : football !

"Mes meilleurs habits

Ne sont que des haillons

Mes chaussures n’ont plus

Semelles ni talons..."

Alors, imaginez, lorsque l’on n’apprécie ni le football, ni les cabanes que l’on construit chaque année au même endroit préparé à cet effet par un agriculteur qui loue à l’année l’emplacement, ni les moulins de carton que l’on fait tourner au maigre fil du ruisselet local, à quel point ce petit air peut vous sauver la mise, vous offrir une diversion, vous faire reprendre espoir en l’avenir qui se profile, dès que l’on se sera extrait du skaï moite de ce siège d’autocar.

"Mais pourtant le monde est beau

Dans les arbres là-haut

Chantent les oiseaux"

Et tout ce joli chœur à l’unisson, sans canon, sans harmonie, tout primal, tous ces copains sur le point de se séparer sans plans de retrouvailles, c’est peut-être aussi cela qui vous donne le goût de la musique, un jour, il y a longtemps, quand on était minots.

Musique, c'est rien, c'est tout, c'est La Musique !

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Éditorial de mai 2021

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Michel est un retraité heureux, paisible. Nous avons longtemps parlé motos lorsque nous prenions un café ensemble, au village, chaque dimanche.

Au fil des mois, nos sujets de conversation ont glissé des deux roues vers les six cordes.

Michel me raconta que, lorsqu’il était gosse, à la toute fin des années 50, ses parents ne possédaient qu’un unique disque, une compilation des ouvertures d’opéras de Mozart. Chaque passage de cette rondelle, sur l’énorme poste de TSF-tourne-disques, l’emplissait de félicité, et sa joie de voir son père, si austère, mimer la direction de l’orchestre était sans égale.

Au début des années 60, maman écoutait, sur le transistor de la cuisine, le florilège de tubes de ces années yéyé. Dans ce flux ininterrompu, Michel repéra assez tôt les quelques rares diffusions de tubes anglo-saxons, Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Animals, Who, puis leurs adaptations françaises. Richard Anthony, Johnny Halliday, Joe Dassin, etc..., et Hugues Auffray. C’est en apercevant ce dernier, sur le téléviseur familial, que lui prit l’envie impérieuse d’apprendre la guitare et de ne plus porter que des blue-jeans.

Sa grand-mère lui offrit, pour ses 14 ans, une guitare classique et un blue-jean de surplus militaire US qui lui bleuissait genoux et mollets. Ainsi équipé, Michel entama un long périple immobile de deux années, seul dans sa chambre, ses doigts rivés aux six cordes de son instrument, empilant, progrès après progrès, de nouvelles découvertes et apprentissages.

Il y avait dans son lycée une cave où chaque élève pouvait disposer de deux amplis, d’une antique guitare électrique pailletée argent, d’une basse pourrie à trois cordes et de quelques fûts et cymbales fendus. Vint alors le temps des groupes et des prestations en public, mariages, boums, soirées dansantes chics, animations de bars et autres fêtes privées. Michel découvrait un sentiment étrange : la joie !

Monte de cordes métal auxquelles sa guitare espagnole ne résista pas. Qu’à cela ne tienne ! Expédition à Paris pour acquérir une première guitare folk, après avoir touché un chiche salaire de vendangeur.

Dans les années qui suivirent, auto-stop direction Paris (en ce temps-là pas d’internet), achats d’un micro-rosace puis d’une électrique japonaise rouge, une copie d’américaine célèbre, à brancher sur la vieille TSF familiale.

Années 70-80, boulots alimentaires, groupes, répétitions, concerts, valse des instruments vendus, échangés, essayés, disséqués, pour enfin trouver, par hasard, à force de fréquentation assidue, un boulot de vendeur à Pigalle. Un magasin d’amplis, de guitares et basses, un vrai coin de paradis, pour Michel.

Heureuses années 90 puis fin de l’épisode parisien après faillite, licenciement et chômage.

Michel décide de quitter la capitale et retourne s'installer dans sa campagne. Il devient routier, un étui de guitare sur la couchette du 40 tonnes, passe ses week-ends dans sa grange, avec ou sans potes, à produire des décibels, enregistrer, mixer, répéter, fait quelques scènes, toujours avec la même joie.

Vieilli, un peu dur d'oreille après ces années de boucan, Michel garde le doigt et le neurone agile.

Dimanche dernier, masqués, un gobelet de café à la main, sous un timide soleil d'avril devant le tabac-presse, rituel dominical, je lui demandais :

  • Michel, des regrets ?

  • moi ? Tu rigoles, jamais !

  • ben nous non plus, Michel, jamais !

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Éditorial de mai 2021

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Michel est un retraité heureux, paisible. Nous avons longtemps parlé motos lorsque nous prenions un café ensemble, au village, chaque dimanche.

Au fil des mois, nos sujets de conversation ont glissé des deux roues vers les six cordes.

Michel me raconta que, lorsqu’il était gosse, à la toute fin des années 50, ses parents ne possédaient qu’un unique disque, une compilation des ouvertures d’opéras de Mozart. Chaque passage de cette rondelle, sur l’énorme poste de TSF-tourne-disques, l’emplissait de félicité, et sa joie de voir son père, si austère, mimer la direction de l’orchestre était sans égale.

Au début des années 60, maman écoutait, sur le transistor de la cuisine, le florilège de tubes de ces années yéyé. Dans ce flux ininterrompu, Michel repéra assez tôt les quelques rares diffusions de tubes anglo-saxons, Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Animals, Who, puis leurs adaptations françaises. Richard Anthony, Johnny Halliday, Joe Dassin, etc..., et Hugues Auffray. C’est en apercevant ce dernier, sur le téléviseur familial, que lui prit l’envie impérieuse d’apprendre la guitare et de ne plus porter que des blue-jeans.

Sa grand-mère lui offrit, pour ses 14 ans, une guitare classique et un blue-jean de surplus militaire US qui lui bleuissait genoux et mollets. Ainsi équipé, Michel entama un long périple immobile de deux années, seul dans sa chambre, ses doigts rivés aux six cordes de son instrument, empilant, progrès après progrès, de nouvelles découvertes et apprentissages.

Il y avait dans son lycée une cave où chaque élève pouvait disposer de deux amplis, d’une antique guitare électrique pailletée argent, d’une basse pourrie à trois cordes et de quelques fûts et cymbales fendus. Vint alors le temps des groupes et des prestations en public, mariages, boums, soirées dansantes chics, animations de bars et autres fêtes privées. Michel découvrait un sentiment étrange : la joie !

Monte de cordes métal auxquelles sa guitare espagnole ne résista pas. Qu’à cela ne tienne ! Expédition à Paris pour acquérir une première guitare folk, après avoir touché un chiche salaire de vendangeur.

Dans les années qui suivirent, auto-stop direction Paris (en ce temps-là pas d’internet), achats d’un micro-rosace puis d’une électrique japonaise rouge, une copie d’américaine célèbre, à brancher sur la vieille TSF familiale.

Années 70-80, boulots alimentaires, groupes, répétitions, concerts, valse des instruments vendus, échangés, essayés, disséqués, pour enfin trouver, par hasard, à force de fréquentation assidue, un boulot de vendeur à Pigalle. Un magasin d’amplis, de guitares et basses, un vrai coin de paradis, pour Michel.

Heureuses années 90 puis fin de l’épisode parisien après faillite, licenciement et chômage.

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Éditorial d'avril 2021

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ZZZZZ…

Dans la Principauté du Ténérèze Méridional, le Prince Budub 1er vient de prendre les mesures suivantes :

  • la scolarité primaire et secondaire ne portera, désormais, que sur l’expression artistique,

  • tout enfant né sur le territoire se verra attribuer une mensualité à vie lui permettant d’exercer confortablement, sans contraintes matérielles, ses talents,

  • à partir de 16 ans, tout étudiant en faisant le choix se verra proposer une formation rapide aux fonctions de ministre,

  • si ces deux filières ne s’avéraient pas conformes à ses aspirations, l’élève aura l’opportunité de se diriger vers une formation à l’une des activités principales participant au P.I.B. de la Principauté : brasserie, viticulture ou gastronomie,

  • les œuvres d’art circuleront, s’échangeront gratuitement et librement sur tout le territoire de la Principauté,

  • lorsque tous les sujets auront joui à satiété de ces créations, celles-ci seront destinées à l’exportation, enrichissant ainsi la collectivité,

  • toute forme de spéculation sur ces créations, à l’intérieur du territoire, sera punie de bannissement et entraînera l’exil du contrevenant vers un paradis fiscal où il devra collecter des mégots de havanes jusqu’à concurrence de son propre poids,

DRRRRRR !!!

Le réveil me ramène brutalement à la réalité. Quel jour s’affiche donc sur le radio-réveil ? Ah, le 1er avril !

1er avril : POISSON D’AVRIL, bien sûr !

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Vous avez sans doute noté qu’un bouton jaune était apparu, début mars, au-dessus de votre boîte de connexion. Y figure un petit logo "lp" accompagné du libellé "Donner".

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Éditorial de mars 2021

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Tous les étés, depuis ma plus tendre enfance, je passais mes vacances chez l’oncle Jean. Oncle Jean était un grand gaillard filiforme dont la silhouette échevelée détonnait dans son village du sud-ouest, peuplé de robustes campagnards davantage bâtis pour le rugby que pour de délicats arpèges.

La maison était peuplée d’instruments hétéroclites dont mon oncle se saisissait au hasard de ses pérégrinations domestiques et de ses humeurs. Il grattait ici, pinçait là puis tapotait ailleurs. C’était la musique de mes vacances, joyeuse et dépourvue de fioritures.

Dans la famille, mon oncle passait pour un hurluberlu gentil, rieur et fantasque. Personne ne se souvenait de son dernier emploi salarié, nul ne savait de quoi il vivait mais les vacances s’écoulaient joyeusement, là-bas.

Sa maison de bric et de broc était ouverte de jour comme de nuit et servait de point de ralliement à tous les zicos des environs qui venaient y taper le bœuf. Les soirées d’été s’allongeaient jusqu’aux heures fraîches du petit matin sur fond de blues, de pop, de rock, de folk et d’éclats de rire. Je dois mon éducation musicale et mon goût pour les marges à cette bande de farfelus.

Mon oncle est parti rejoindre ses comparses au paradis musical, me léguant sa vieille 6 cordes et son banjo.

Seul devant mon écran, je jette un coup d’œil nostalgique à ces deux vestiges d’un autre temps, posés sur leurs stands, à portée de main, entre deux mix de synthés.

J’ai tout à coup soif d’étés bruyants, de mauvaises blagues, de désordres et de rencontres improbables.

Mars, avril, mai, juin, bientôt...

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Éditorial de février 2021

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Il y a quelques jours, lors d’un journal télévisé, la rédaction passait un reportage sur un opéra qui se jouait en Espagne.

J’étais surpris et presque dépaysé de voir musiciens et chanteurs emplir une scène de théatre, comme s’il s’agissait d’images d’un autre temps. Mais ça, c’est une autre histoire...

Une fois la surprise passée, j’observais la partie technique de cette captation. Outre les micros individuels attribués à chacun des chanteurs, descendait des cintres une multitude de micros très fins, genre electrets, pointés sur des groupes d’instrumentistes, additionnés de nombreuses perches longues et fines (carbone?) posées à même le plancher de la scène.

J’imaginais alors la complexité du dispositif, en régie, où le mixage de ce genre musical doit, sans aucun doute, répondre à des critères très stricts de haute fidélité à l’œuvre et aux timbres des instruments, tous acoustiques, bien sûr.

Je me disais qu’obtenir un son équilibré d’un ensemble orchestral était déjà, en soi, une performance à la charge du chef d’orchestre mais que restituer cette fine dentelle sonore le plus fidèlement possible était un autre challenge pour l’ingénieur du son.

Sans doute une routine pour un ingénieur très certainement aguerri à la prise de son symphonique, en concert ou en studio, depuis de nombreuses années, mais un bien bel exploit pour moi qui galère à la moindre prise de guitare ou de voix…

Bah, c’est l’métier fiston, me suis-je dit et cela ne peut que stimuler les vocations !

Alors courage, les amis, rien ne nous sera impossible pour peu que notre soif d’apprendre reste inextinguible !

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Éditorial de janvier 2021

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Alors, sans regrets, adieu vingt-vingt !

20-20, vain-vain, qui se termine en vin-vin (triste) assorti d’une vague gueule de bois. Zinzin, oui...

Beaucoup d’entre nous auront profité de cette année blanche pour enrichir leurs conversations avec machines et instruments, peaufinant leurs stratégies, leurs pratiques et leurs ambitions, entre les quatre murs de leurs tours d’ivoire imposées.

L’éclosion de tous ces talents, temporairement larvés, est proche. Tiens toi prêt, public !

Ainsi va l’histoire qui fertilise sur l’humus des jours, des semaines et des années, les semences du futur.

Le mouvement en avant, vers le plus tard, est irrépressible car vous êtes toutes et tous déterminés, inventifs, créatifs, tous porteurs d’une part de ce que sera l’illustration sonore de demain.

Que viva 2021 !

Meilleurs vœux à tous les aficionados de la liberté et du partage !