Libre Flot, enfermé en prison sans procès, à l’isolement depuis 14 mois.

Certes, ce n'est pas comparable avec la longue histoire et le parcours pénitentiaire et judiciaire de Julian Assange.
Mais à la lecture, on ne peut pas ne pas réaliser ce point commun de toutes les arrestations de militants, qu'ils soient connus ou non, qu'ils aient enfreint "un peu, beaucoup, à la folie, ou... pas du tout" : le point commun est la terrible machine à broyer politique.
Cette machine qui écarte sans ménagements de son passage tout petit gravier qui pourrait ralentir sa route.
Dès le moyen-âge.
Au siècle des lumières.
Sous l'empire.
À la révolution industrielle.
Et aujourd'hui, partout dans le monde, où la machine à broyer politique semble prise d'une fringale de fric, de pouvoir et de sang.
Comme si ses jours étaient comptés et qu'il lui fallait avant détruire le plus et le plus fort possible.
Pas seulement les militants, les rebelles, les têtus, les contrariants, non, tout ! Et peut-être tous s'il le faut.
Ce n'est pas seulement Julian Assange, qu'il faut libérer. Assange n'est presque plus un humain tellement il est devenu un symbole.
C'est Assange et toutes celles, tous ceux qui sont incarcérés pour être des symboles : de la liberté d'être, de penser, de s'exprimer, de choisir, de choisir de ne pas choisir, de questionner, de contester.
De vivre autrement qu'en payant le prix d'une hypothétique sécurité par une soumission inadmissible.
Ne pas exiger la libération de ces humains / symboles c'est accepter de passer, demain, dans la machine à broyer. Non pour avoir commis des exactions, foutu le feu ou balancé un pavé, mais juste pour avoir émis une opinion.
Car la machine à broyer ratisse de plus en plus large, tolère de moins en moins, et ne ralentit pas son allure.

Sauf si les petits graviers devenaient des milliers de petits graviers.

Libre Flot est hospitalisé depuis ce jeudi 24 mars à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes.

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