« Au nom des femmes » : comprendre les instrumentalisations racistes du féminisme

Une chronique d’Irène Kaufer pour Les Grenades

Disons-le d’emblée : ce n’est pas un livre facile. Son autrice, Sara R. Farris, n’a pas fait le choix de lancer des accusations et des polémiques, elle a construit une démonstration d’une grande rigueur, qui interpelle les femmes en général, et les féministes en particulier, sur l’instrumentalisation de leurs luttes pour justifier des politiques racistes.

On se souviendra que déjà en 2001, la guerre contre l’Afghanistan avait été lancée « au nom des femmes », ce que certaines féministes comme Christine Delphy avaient dénoncé avec force. Ce même prétexte de défense des droits des femmes sert d’alibi dans nos pays occidentaux pour le rejet des populations du Sud, avec un aspect très genré : les hommes étant considérés comme « oppresseurs » et « dangereux », tandis que les femmes sont des « victimes à sauver ». Cela concerne en particulier les migrant·es musulman·es, mais on peut élargir jusqu’aux populations d’Europe de l’Est, les hommes étant stéréotypés en « mafieux » et les femmes en « victimes de la traite des êtres humains ».

note sr : Sara R. Farris : « Au nom des Femmes. Fémonationalisme. Les instrumentalisations racistes du féminisme »

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/17/au-nom-des-femmes-comprendre-les-instrumentalisations-racistes-du-feminisme/

#féminisme #nationalisme #racisme

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