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L’Etat récompense les tueurs de loups

Dans sa lutte contre le loup, l’administration royale cherchait à motiver les chasseurs en octroyant des primes. Un fonds spécial fut créé en 1730 pour distribuer des gratifications à ceux qui s’adonneraient à la destruction des loups. Rossignol, intendant d’Auvergne, fit diffuser dans la province par voie d’affiche en 1736 les montants des “gratifications à ceux qui tueront des loups dans l’étendue de cette province”, gratifications financées par l’impôt. Les subdélégués de l’intendant pouvaient payer aux chasseurs jusqu’à 5 livres par tête de loup et 50 sols par tête de louveteau. Pour empêcher que les têtes soient présentées plusieurs fois, elles devaient être “défigurées” et les deux oreilles de l’animal devaient être coupées en présence du subdélégué.

Quoique la subdélégation de Besse dont faisait partie Compains n’apparaisse pas comme l’un des principaux foyers de prolifération du loup au XVIIIe siècle, les directives sur la marche à suivre pour récompenser les destructeurs de loups étaient régulièrement répétées par les administrateurs. Lors de sa prise de fonction en 1739, Godivel, subdélégué à Besse, reçut de l’intendant 42 livres et 10 sols à employer en gratifications “pour ceux qui porteront des têtes de loups”.

A Compains, en 1740, des primes furent payées à des gardes du comte de Brion qui avaient tué des loups. Si la toponymie n’a pas gardé la trace du loup à Compains, on trouvait un lieu dit “le creux du loup” à Condat.

leroy

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