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En fin de vie, le plus grand regret est d’avoir trop travaillé

Bronnie Ware était infirmière en soin palliatif en Australie, elle s’occupait des patients en fin de vie. Dans son travail, elle pouvait recueillir la parole de patients au seuil de la mort. Elle a publié un livre en 2012 intitulé «The Top Five Regrets of the Dying», «Les 5 plus grands regrets des mourants». «Quand les gens se rendent compte que leur vie est presque terminée et qu’ils la regardent avec clarté, c’est facile de voir le nombre de rêves qu’ils avaient et qu’ils n’ont pas réalisé» explique-t-elle. Cela peut paraître niais ou banal, mais cela résonne avec l’actualité. Quels sont ces 5 plus grands regrets ?

➡️ Le premier est : «J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi.» C’est le de l’, d’avoir «joué le jeu», d’avoir rempli le rôle qu’on attendait plutôt que vivre ce que l’on désirait.

➡️ Le deuxième plus grand regret qui revenait aux oreilles de cette soignante : «J’aurais aimé avoir travaillé moins dur». Oui, du temps passé au travail c’est du temps passé en moins à vivre, à être avec les gens qu’on aime, à s’occuper de ses proches, à cultiver son corps et son esprit. Le temps file vite, et la vie est courte, le temps volé par le salariat ne revient plus.

➡️ Les trois autres regrets principaux : «J’aurais aimé avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments», «J’aurais aimé avoir gardé le contact avec mes amis» et «J’aurais aimé m’être donné la permission d’être davantage heureux.»

Aucun de ces regrets n’est «j’aurais aimé passer plus de temps au boulot pour combler le déficit des retraites» ou «j’aurais aimé créer une start up» ou «mon rêve était d’être milliardaire et de spéculer en bourse» ou encore «j’aurais aimé travailler plus parce que la valeur travail est importante».

Ces 5 idées peuvent paraître naïves, mais elles nous rappellent que la politique doit viser le bonheur commun, une vie juste et bonne pour toutes et tous, une vie qui vaille la peine d’être vécue. Tout le reste n’est que bavardage. Libérer du temps pour les loisirs, l’amour et la création, permettre l’émancipation, réduire les aliénations et les oppressions sont des objectifs politiques. Il n’y a pas à en avoir honte.

La honte est du côté des gouvernants qui cassent les retraites, le droit au chômage, le code du travail. Leur but est de nous voler notre temps, notre argent, de nous soumettre. Ils veulent faire en sorte que nous ne puissions plus échapper au monstre capitaliste. C’est d’ailleurs pourquoi tant de gens démissionnent et tentent d’échapper à tout prix au mode de vie toxique qui nous est imposé.

Travaillons moins, vivons plus.

Une source : https://www.slate.fr/lien/49587/sante-cinq-regrets-avant-mourir

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