lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes
Les textes « sacrés » ne sont sacrés que pour ceux qui y croient. Même si certaines
associations religieuses œuvrent depuis des années afin que le délit de blasphème soit reconnu et
puni par la justice française, personne ne risque la prison pour avoir critiqué tel ou tel dogme
religieux. Un croyant peut blasphémer dans la mesure où blasphémer à un sens pour lui. Un non
croyant, malgré tous ces efforts ne peut pas blasphémer. Dieu n’est sacré que pour celui qui y croit.
Pour insulter ou outrager dieu, il faut être persuadé qu’il existe. La stratégie des communautariste
maquillé en antiracistes consiste à faire passer le blasphème pour de l’islamophobie et
l’islamophobie pour du racisme. Par exemple, il ne viendrait pas à l’idée des communistes de traiter
les anti-communistes de « communistophobes » ni de réclamer leur condamnation pour racisme
anti communiste. On eut tordre le bras à la réalité comme on veut, on ne fera pas admettre à grand
monde qu’il existe une race communiste. La race musulmane n’existe pas plus. Le communisme
est un courant de pensée aujourd’hui minoritaire en France, régulièrement attaqué ou du moins
violement moqué par tous les défenseurs du triomphant modèle libéral […] Si au contraire de
l’existence de dieu, il est difficile de nier celle de Lénine ou de Marx, ce n’est pas blasphémer, se
montrer raciste ou « communistophobe » que de douter de la validité de leurs écrits ou de leur
discours. En France, une religion n’est pas autre chose qu’un ensemble de textes, de traditions et
de coutumes parfaitement critiquables.
#Charb, lettre aux escrocs de l’ #islamophobie qui font le jeu des racistes, 2015, p 19-21