#dutronc

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#Bonne-Nuit

#FILM #MALVIL #cinéma #1980

Ce soir pas de zic mais un film qui m'a marquĂ© Ă  vie, ce n'est pas un chef d'Ɠuvre, mais un film qui marque, du moins qui m'a marquĂ© j'avais 15 ans Ă  la sortie de ce film en #1980, et c'est le genre de film, bouquin, disques.... Qui je pense on fait de moi ce que je suis aujourd'hui ! En particulier la fin DESESPERANTE, Glacante, et qui nous surprend

Sinon j'ai trouvé sur allocine une critique à la quel j'adhÚre, et vu que le Mr s'exprime mieux que moi, je vous la propose :

C'est bizarre comme certains films que vous ne considĂ©rez pas comme un chef d’Ɠuvre mais juste comme un bon film, vous reste en mĂ©moire longtemps aprĂšs... Des images, des dĂ©cors, des situations, l'atmosphĂšre vous revient rien qu'en pensant au film et au sujet abordĂ©: les consĂ©quences d"un apocalypse nuclĂ©aire sur un groupe d'humain, qui pourrait ĂȘtre vous ou moi... Sujet casse-gueule !
Alors, oui certains crieront à la lenteur et à l'arnaque cinématographique et au ratage d'adaptation, critiqueront improbabilité des situations et leur ridicule... Il faut dire que, parfois, on en est à la limite... Justement là est l'intelligence du film !
Si le livre de Robert Merle n'avait pas été adapté et mis en scÚne par les français, mais par les américains, alors, bien sûr, les fines bouches en aurait eu plein les yeux à renfort de spectaculaire et d'effets spéciaux au risque de passer au travers de la réflexion sur l'humain et l'humain dans le groupe face à une situation de survie pots-apocalyptique.
Ici la mise en scĂšne de Chalonge, ses choix artistiques (dĂ©cors surprenants de Max Douy, superbe photo de Jean Penzer, un son remarquable, etc) et les dialogues sont la force de tout le film: on se croirait vraiment dans un village du sud-ouest de la France face une situation totalement impensable et inimaginable pour la conscience, d'oĂč certains rejets certainement... En ce sens, la scĂšne d'ouverture vous glace d'effroi parce qu'elle s'inscrit dans le quotidien de monsieur et madame tout le monde, au-delĂ  de toute invraisemblance (la cave Ă  vin permettant de servir involontairement d'abri atomique), et rĂ©ussit son but: vous mettre en face d'une peur commune Ă  chaque personne: l'apocalypse nuclĂ©aire... Tout est suggĂ©rĂ©, on entend l'explosion, on comprend sa force, les effets du souffle... Remarquable d'intensitĂ©, les acteurs Ă©tant parfaits. Puis vient la scĂšne de dĂ©couverte des consĂ©quences Ă  l'extĂ©rieur... une vision vraiment effrayante, la camĂ©ra se laissant de balayer le cadre pour nous montrer la catastrophe: le brouillard de cendre, le silence, les ruines encore fraĂźches...
Toutes les situations sont traitées de cette maniÚre, dans leur état brute, nous mettant face à nos propres peurs, montrant franchement les réactions d'instinct de survie et ce que cela pourrait impliquer à titre personnel et par rapport au groupe.
La fin, aussi, est effrayante: on prĂ©fĂ©rerait ĂȘtre sur le radeau de fortune de quelques Ă©chappĂ©s cherchant une meilleure terre et Ă  survivre que ceux qui sont "sauver" par les pouvoirs publics et qui assurĂ©ment seront "sacrifiĂ©s" sur l'autel de histoire d'assurer "la cohĂ©sion" de l'Ă©tat et de l'ensemble du groupe...
Je tiens Ă  prĂ©ciser que je n'ai pas lu le livre de #Merle. Mais c'est certain que Dumayet et De Chalonge, n'ont pas Ă©tĂ© au bout de leur rĂ©flexion politique (le personnage de Trintignant peu dĂ©veloppĂ©), et n'explorent pas tout le panel des situations en face d'un tel Ă©vĂ©nement, mais pour moi le rĂ©sultat de l'adaptation Ă  l'image est forte et trĂšs forte. et ce qui est abordĂ© comme sujet l'est remarquablement... Juste un tout petit quelque chose manque pour que ce film soit un chef d’Ɠuvre, tout comme "L'Argent des autres".
Les acteurs sont remarquables, de #Serrault à #Villeret ( trÚs crédible en débile léger) en passant par #Trintignant, sauf Jacques #Dutronc (peu à l'aise dans son personnage).

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