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Inaction climatique : la faute à notre cerveau ?

Comment expliquer la propension du genre humain à détruire les #écosystèmes ? L'hypothèse d'une structure cérébrale fait débat.

Sébastien #Bohler (Docteur en #neurosciences et rédacteur en chef de la revue "Cerveau et Psycho".)

Câblage cérébral et attentisme climatique

Notre maison brûle, et si une minorité d’activistes se montre prête à en découdre avec l’économie carbonée ou à changer de mode de vie, le genre humain donne l’impression de plonger la tête dans le sable, façon Don’t Look Up. Pourquoi ne réagissons-nous pas plus face au réchauffement climatique ?
Les raisons sont sans multiples. Mais deux scientifiques français, proposent une hypothèse : notre #cerveau ne serait pas fait pour nous pousser à sauver la planète. Selon eux, des cellules nerveuses logées dans notre #striatum nous programment et nous serions victimes de déterminismes biologiques nous poussant à une accumulation et une soif de #croissance in fine mortifères.

"Il s'agit de la plaque tournante d'un réseau qu'on appelle le système de récompense, qui s'active quand nous faisons les actions de bases qui ont permis la survie de l'espèce, seulement ce système ne connait pas de limite" nous explique #SébastienBohler . Cette proposition scientifique ne fait pas l’unanimité. Pour ses critiques, elle tend à dépolitiser le sujet de l’ #InactionClimatique et risque de nous pousser à un certain fatalisme.
Si la théorie d’un cerveau-destructeur doit être discutée, elle a quoiqu’il en soit un mérite : celui d’étayer le débat essentiel sur notre attitude qui pourrait sembler quasi-irrationnelle tant l’urgence nous appelle. Et de poser des questions stimulantes : peut-on imaginer “recâbler” notre cerveau, refonder nos modes de #consommation éminemment anti-écologiques, de manière à désirer en adéquation avec le reste des espèces vivantes ?

A l’heure des solutions technicistes et de la #croissanceverte, la question de notre passion et de notre foi dans les mécanismes qui ont prédominé jusque-là se pose avec sérieux. Mais "c'est tellement plus facile de promettre qu'on trouvera une technologie révolutionnaire" que de remettre en question la croissance, insiste #HortenseChauvin.

#Italie : après la démission de Mario Draghi, l'extrême droite en embuscade

L'Italie renoue avec la crise politique. L'Italie renoue avec la crise politique. Ce qui se passe dans la péninsule préfigure-t-il des tendances appelées à se répéter ailleurs en Europe ?

#MarcLazar (professeur d’histoire et de sociologie politique, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po à Paris.).

Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a démissionné, jeudi 21 juillet**, au lendemain d'une folle journée au Parlement qui a vu sa #coalition d'unité nationale imploser. Dans la foulée, le président, #SergioMattarella, a dissout le Parlement, provoquant des élections anticipées. D'après Marc Lazare, "Le président s'est peut-être un peu trop investi pour sauver le gouvernement Draghi et il a un risque de retour de flamme lors des prochaines éléctions".
Alors que la classe #politique italienne semble à bout de souffle, un parti progresse dans les sondages et ne cache plus ses ambitions de s’emparer du poste de président du Conseil des ministres ; la formation d’inspiration néo-fasciste #FratellidItalia.
On dit souvent que l’Italie est un laboratoire politique à observer de près pour capter des tendances lourdes. Ce qui se passe dans la péninsule peut-il nous renseigner sur des dynamiques appelées à se répéter ailleurs en Europe ? #MarioDraghi, ancien président de la #Banquecentrale européenne, notamment mis à mal par une formation populiste d’un style nouveau, a parfois été comparé à Emmanuel Macron. Néanmoins, "Les élus italiens n'ont pas la probité de leurs confrères français, et si les élections anticipées n'ont lieu que le 25 septembre, c'est que c'est le jour à partir duquel la mandature qui vient de faire tomber #Draghi accède à la retraite parlementaire" nous rappelle Anna #Bonalume.
« Il y a une recherche en Italie d’une figure autoritaire, d’un sauveur et je pense que #GiorgiaMeloni essaiera de surfer sur cela », explique Anna Bonalume. Comment définir son parti, Fratelli d'Italia ? Marc Lazar précise : c’est une formation qui vient du #néo-fascisme. Il est issu du Mouvement social italien. Est-ce que Fratelli d'Italia est toujours lié à ce mouvement néo-fasciste ? « Il y a un héritage incontestablement lié au #fascisme. Il y a un certain nombre de militants nostalgiques de #Mussolini, qui se recueillent devant sa tombe, qui aiment bien encore « lever le bras »... Quand on lit le journal du parti on voit les allusions…Elle veut transformer ce parti en une formation conservatrice, réactionnaire, traditionnaliste et nationaliste. » #AnnaBonalume rappelle que #Meloni sait glisser des clins d’œil à ses militants fascistes, via des allusions discrètes mais limpides pour les avertis, sur ses affiches de campagne.

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