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Mediapart
Les ombres en colère de la cité Pablo-Picasso
Ils sont absents des médias le plus souvent, défigurés par les préjugés, oubliés quand leur quartier ne brûle pas. Durant les quatre nuits qui ont suivi la mort de Nahel, un seul mot d’ordre : ne pas s’exprimer, rester dans l’ombre. Cinq protestataires, de 16 à 32 ans, racontent leurs nuits de révolte.
rien, ou peu, sur l’essence même de ce soulèvement, n’a été traité par la presse. L’indifférence à propos de l’engagement des jeunes a dominé le débat national.
« Des émeutes, il y en a déjà eu et j’ai participé à plusieurs d’entre elles. Ça aurait pu dégénérer pour moi alors je me suis mis à la place des plus jeunes. Je les ai encadrés pour leur éviter d’aller trop loin, car certains étaient prêts à le faire. J’ai fortement insisté pour faire les choses intelligemment et qu’il fallait juste leur faire mal, sans risquer de tuer personne »
« On ne contrôlait plus rien la troisième nuit. Quant à la quatrième nuit, il y a eu un embrasement général dans toute la France jusqu’en Belgique. Et on n’était pas d’accord avec le pillage des magasins. Ça nous a refroidis. Ça n’avait plus rien à voir avec notre cause, regrette-t-il. Oui, on brûlait des voitures, mais c’était pour nous protéger des caméras de la police en créant un mur de fumée entre eux et nous, il y avait une stratégie derrière. Mais c’est vite devenu n’importe quoi. On ne voulait pas être associés à ça. »
tous convergent vers la dénonciation d’un « racisme systémique ».
Leurs avis divergent sur la violence et le moyen d’expression, mais ils se retrouvent tous sur un point : ils sont prêts à recommencer.
https://www.mediapart.fr/journal/france/170923/le-suicide-d-un-lyceen-harcele-tourne-au-scandale
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