#astéroïde

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Il y a un risque (infime) que l’ #astéroïde de 330 mètres #Apophis percute la #Terre dans moins de cinq ans

Le 13 avril 2029, ce géant de 330 mètres de diamètre passera à moins de 32 000 kilomètres de la Terre, soit environ douze fois plus près que la #Lune.

Le 13 avril 2029 pourrait bien devenir une date mémorable pour les #astronomes du monde entier. Ce jour-là, l’astéroïde #géocroiseur Apophis s’approchera « dangereusement » de la Terre. Et si ce passage n’était pas qu’une simple visite de courtoisie ? Une récente #étude révèle que, sous certaines conditions, Apophis pourrait entrer en #collision avec notre #planète. Bien que les probabilités soient très faibles, elles ne sont pas nulles.

Découvert en juin 2004, Apophis #99942, surnommé « Dieu du Chaos » par certains, a rapidement été classé parmi les astéroïdes les plus menaçants pour la Terre. Des études ultérieures ont cependant atténué ces craintes en démontrant que le risque de collision est en réalité plus faible que prévu. Néanmoins, Apophis devrait effectuer plusieurs passages rapprochés de notre planète dans les années à venir. Le prochain est programmé pour le 13 avril 2029, date à laquelle ce géant de 330 mètres de diamètre passera à moins de 32 000 kilomètres de la Terre, soit environ douze fois plus près que la Lune.

En prévision de cet événement, les astronomes ont mené une campagne d’observation en 2021 pour évaluer le risque de collision. Ils ont alors exclu toute possibilité d’impact dans les cent prochaines années, concluant qu’Apophis se contenterait de « frôler » la Terre. Cependant, une étude plus récente, publiée dans la revue The Planetary Science Journal par Paul #Wiegert, #expert en #dynamique du système #solaire, remet en question ces conclusions. Selon ses calculs, une infime possibilité de collision existe malgré tout.

Des chances minimes, mais réelles

Pour Wiegert, la principale condition permettant une déviation de la trajectoire initiale d’Apophis serait l’impact d’un autre astéroïde plus petit et inconnu. En dépit des 1,2 million d’astéroïdes déjà répertoriés, il existe encore des corps célestes impossibles à observer en raison de leur taille réduite ou de leur axe de déplacement par rapport au Soleil.

Des #simulations réalisées par Wiegert indiquent que la probabilité qu’un astéroïde inconnu percute Apophis et modifie sa trajectoire est #inférieure à #un sur un #million. Même en cas de déviation, la probabilité que cette modification éloigne significativement Apophis de sa trajectoire prévue, à 32 000 kilomètres de la Terre, est inférieure à un sur un #milliard. Dans ce scénario improbable, deux issues sont possibles : un rapprochement ou un éloignement de la Terre. Dans tous les cas, les probabilités obtenues restent « inférieures aux seuils habituels considérés par les systèmes d’alerte d’impact d’astéroïdes », affirme l’expert dans son étude.
Des probabilités affinées dans trois ans

Depuis mai 2021, Apophis se #cache dans une zone dite « ciel diurne », où il restera jusqu’en 2027. Même les instruments les plus performants ne peuvent le détecter, en raison de l’ #éblouissement solaire. Lorsqu’Apophis redeviendra visible dans trois ans, les #scientifiques pourront à nouveau analyser sa trajectoire et affiner les probabilités concernant son futur parcours.

Entre-temps, la communauté scientifique se prépare activement à l’approche du « Dieu du Chaos ». La #NASA par exemple prévoit d’étudier les éventuels changements dans le comportement physique de l’astéroïde lors de son passage. Dans le cadre de la mission #OSIRIS-APEX, un vaisseau spatial survolera Apophis le 13 avril 2029. Au cours des mois suivants, la surface de l’astéroïde sera cartographiée pour en analyser la composition chimique. De plus, des systèmes de propulsion seront utilisés pour pénétrer jusqu’à cinq mètres sous le sol de l’astéroïde afin d’étudier ses caractéristiques internes.

VIDÉO : simulation de la NASA montrant le passage rapproché de l’astéroïde Apophis en 2029
https://invidious.privacyredirect.com/watch?v=1PLIAgXjV9o

Source : The Planetary Science Journal
https://trustmyscience.com/risque-asteroide-apophis-percute-terre-moins-cinq-ans/
#13avril2029 #vendredi13 #13 #avril #2029 #ThePlanetaryScienceJournal #PaulWiegert #astonomie #Science #journal #planete

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« Le temps presse » : l’Europe doit se doter d'une mission vers l'astéroïde potentiellement dangereux Apophis

L' #astéroïde #Apophis, potentiellement dangereux pour la #Terre, passera près de notre #Planète en #avril2029, offrant une opportunité inédite pour une mission spatiale d'étude et de sensibilisation à la défense planétaire. #PatrickMichel, expert en astéroïdes, souligne l'importance de cette occasion sans précédent, que l'Agence spatiale européenne doit saisir. Bien que des concepts de missions soient à l'étude, dont le projet #Ramses qui semble prometteur sur le plan scientifique, aucune décision officielle n'a encore été prise. Il est urgent que l'ESA approuve Ramses afin d'atteindre Apophis à temps.

Comme vous le savez peut-être, l'astéroïde Apophis de #340mètres de diamètre passera « très près de la Terre le #vendredi13avril2029, à environ 32 000 kilomètres de la #surface de notre Planète », nous rappelle Patrick Michel, directeur de recherche au #CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur, investigateur principal de la mission #Hera de l' #ESA et co-investigateur de nombreuses missions internationales. Cette rencontre, « sans danger pour la Terre », nous offre la possibilité d'envoyer une mission spatiale qui permettrait « non seulement d'accroître notre compréhension des astéroïdes potentiellement dangereux, mais aussi de susciter l'inspiration chez les jeunes générations et le grand public, en diffusant des images en direct de la surface d'Apophis avec la Terre en arrière-plan, créant ainsi une expérience inoubliable ». On s'attend à ce qu'Apophis soit visible à l'œil nu par plus de 2 milliards de personnes en Europe occidentale et en Afrique du Nord.

Le but principal de cette mission serait d'étudier « l'impact des forces de marée terrestres sur ce petit astéroïde, pouvant entraîner des changements dans sa rotation, sa structure interne, des ondes sismiques mesurables et des perturbations de sa surface en temps réel ». Cette proximité avec la Terre représente « une opportunité exceptionnelle tant d'un point de vue scientifique que pour la défense planétaire ».

La Nasa envoie une sonde vers Apophis, l’astéroïde potentiellement dangereux qui frôlera la Terre en 2029
Une mission d'un très grand intérêt scientifique

À l'ESA, deux concepts de missions sont à l'étude, parmi lesquels figure Ramses (Rapid Apophis Mission for Security and Safety), conçue pour « effectuer un rendez-vous avec Apophis pour l'étudier avant, pendant et après son approche de la Terre ». Cette mission, actuellement à l'étude dans le programme de sécurité spatiale de l'ESA, utilisera la « même plateforme que la mission Hera afin de pouvoir la développer rapidement et transportera deux #CubeSats de six unités pour des observations et des mesures rapprochées ». Ramses sera équipée d'au moins deux #caméras fonctionnant en lumière visible et « pourra inclure d'autres charges utiles supplémentaires sur Ramses ou les CubeSats financés par les pays qui souhaitent participer ». Parmi les instruments envisagés figurent, par exemple, un #radar à basse fréquence, des #sismomètres, des #détecteurs de poussière, un #altimètre laser, des #microscopes, des #radiomètres, ou encore des réflecteurs #laser. Pour ajouter un volet international (hors Europe), la #Jaxa (l'agence spatiale japonaise) propose de fournir un imageur #infrarouge thermique basé sur celui de la mission Hera, et la Nasa pourrait aussi fournir une des deux caméras de Ramses qui serait une « copie de la caméra #Mapcam à bord de sa mission #Osiris-Apex qui arrivera sur Apophis quelques jours après son passage le plus proche, permettant une comparaison des images avant et après passage, sur la base d'un même instrument ».

Les deux cubesats seront « largués à proximité d'Apophis avant la rencontre au plus de la Terre » et fonctionneront de « manière indépendante, en utilisant Ramses comme satellite relais ».

Mais, « le temps presse », alerte Patrick Michel. Pour rejoindre Apophis avant avril 2029, la sonde doit être lancée en avril 2028 pour emprunter une trajectoire directe lui permettant de rejoindre l'astéroïde en seulement 10 mois (nécessitant un delta V de 1530 m/s). Pour être prêts à lancer dans quatre ans seulement, « il faut que le développement de la mission puisse se poursuivre sans interruption, nécessitant que les délégations de l'ESA, dont on attend une participation, fournissent du financement avant le Conseil Ministériel de l'ESA de 2025 ».

Ramses « rejoindra Apophis deux mois avant sa rencontre avec la Terre pour une caractérisation détaillée, avant et après l'approche du 13 avril 2029 ». La sonde et les deux cubesats effectueront une série d'observations pour caractériser et détailler l'astéroïde, y compris une imagerie globale à une résolution de seulement 10 cm. Lors du passage au plus près de la Terre, des observations seront réalisées « afin d'observer en détail les altérations physiques et dynamiques de l'astéroïde consécutives aux effets de marée induits par la Terre ». Cet événement extraordinaire que le public pourra observer depuis la Terre, potentiellement accompagné des images fournies en direct depuis une sonde, a motivé un groupe - dont Patrick Michel fait partie - à proposer aux Nations unies de faire de l'année 2029 l'année mondiale de la défense planétaire afin d'offrir au public et aux jeunes générations des événements permettant de les sensibiliser à cette thématique et à la science de ces petits corps célestes tout au long de l'année et durant le passage d'Apophis près de la Terre.

Tandis que l'étude de la mission doit continuer à se dérouler pour être lancée à temps, « car Apophis ne nous attendra pas », l'approbation finale de l'ESA est attendue lors de son Conseil ministériel de 2025. Concrètement, il faut que la mission soit lancée d'ici quatre ans ! C'est pourquoi, avec de nombreux scientifiques, « nous poussons actuellement pour que des États membres de l'ESA (délégations dans le jargon de l'ESA) financent une "bridging phase" permettant de poursuivre en attendant la décision finale de la CM2025 qui arrive trop tard. Nous sommes aussi à l'origine d'une lettre de soutien pour la mission Ramses. ».

“On aurait l’air malin si on regarde Apophis depuis la Terre et que la seule mission qui va le voir arrive après coup, alors qu’on connaît la date de ce rendez-vous depuis 20 ans...”
Le grand public sera au rendez-vous

La sélection de cette mission « démontrerait notre capacité à réaliser rapidement des missions extraordinaires », s'enthousiasme Patrick Michel. Et d'ajouter qu'une « telle occasion ne se présente qu'une fois par millénaire, au service de la science, de la défense planétaire et de la sensibilisation du public, avec une grande visibilité garantie pour l'agence spatiale responsable et ses partenaires ». Cela fait 20 ans que nous savons qu'Apophis passera aussi près de la Terre en 2029, « nous avons effectué depuis de nombreuses années des études de missions, notamment au #Cnes, pour lui rendre visite ; il est inconcevable que nous n'exploitions pas tous ces efforts et que nous rations cette occasion unique dont nous savons qu'elle aura un impact majeur à la fois scientifique et auprès du public ». De plus, la synergie attendue avec la mission de la Nasa, Osiris-Apex, qui fait route vers Apophis mais qui « arrivera quelques jours après le 13 avril 2029 », alimentera la « grande coopération internationale qui est au cœur de la science et de la défense planétaire ». Et ce n'est pas peu dire que « l'on aurait l'air malin si on regarde Apophis depuis la Terre et que la seule mission qui va le voir arrive après coup, alors qu'on connaît la date de ce rendez-vous depuis 20 ans... »

Le sujet des astéroïdes vous intéresse, vous passionne ? Si oui, nous vous recommandons la lecture du livre de Patrick Michel « À la rencontre des astéroïdes : les missions spatiales et la défense de la planète ». Dans ce livre, Patrick Michel nous révèle ce que l'on sait de ces corps célestes et de leur origine dans l'histoire du Système solaire. Il explique ce que l'on apprend en les scrutant depuis la Terre, mais aussi grâce aux observations réalisées depuis l'espace. Il raconte également les missions qui ont permis d'approcher des astéroïdes, puis de s'y poser, à des millions de kilomètres, et même de récolter des échantillons pour les rapporter sur Terre.

Paru aux Éditions Odile Jacob le 11 octobre 2023, ce livre est disponible dans toutes les librairies ou en ligne sur fnac.com ou amazon.com.
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