#cc-by-sa

linuxmao@framasphere.org

Éditorial d'août 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

Ce mois 07 qui vient de s’écouler, je l’ai consacré à numériser l’ensemble des enregistrements dont je disposais. Prises en répètes, maquettes et quelques captations de concerts.

Et qui dit mois 07, le hasard a ainsi fait les choses, dit K7 !

Ouaip, repiquer des K7 sur disque dur. Un taf à temps plein, je vous l’assure !

1 - rembobiner. Un café, une clope ou un article de blog et clac, on arrive enfin à l’amorce. Prêt !

2 - ajuster les niveaux en faisant défiler, à droite et à gauche guetter les crêtes sur l’ensemble de la prise, ajuster les niveaux sur les entrées droite et gauche de la carte-son.

3 - rembobiner, juste pour revenir au début. Clope, encore ?

4 - pour être sûr, est-ce que j’ai bien mis le Dolby, la bonne position de K7 (FE, CR, ferrochrome,…) ?

5 - option rembobiner si 4 = false puis paramétrer les switches.

6 - caler la K7 juste après l’amorce mais de façon à ce qu’il y ait un blanc au démarrage,

7 – relâcher la pause sur le logiciel d’enregistrement et lancer la lecture sur la K7.

Là, ça y est ! C’est numérisé, ouf !

C’est ainsi que je mesure à quel point nous sommes gâtés pour disposer de tous ces merveilleux outils, tous à portée de main, au gré de nos fantaisies, tout de suite, si facilement.

Alors, n’hésitons plus. Créons, composons, chantons, jouons, enregistrons, mixons tout l’été et même bien plus après !

Ah j'oubliais de vous dire !

Le son dominant de ces archives fastidieusement compilées c'est :

SCHHHHHSCHHHHHHSCHHHHSCHHHHSCHHHH avec quelques bruits vaguement instrumentaux en arrière-plan et une voix fantomatique...

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juillet 2021

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L'esprit un peu confus, Djihème abordait l'été 1971 de ses 17 ans avec enthousiasme mais aussi quelques doutes et interrogations.

Ses goûts musicaux du moment oscillaient entre le rock puissant et agressif des Stones, de LedZep, Deep Purple et autres Who, et les ballades folk qui naissaient sous ses doigts de guitariste cantonné, faute de moyens, à une vieille acoustique à cordes nylon.

Sur son cyclomoteur arnaché comme un cheval de bât, sac à dos et housse de guitare arrimés à un échaffaudage de cornières boulonnées au porte-bagages, il roulait de Lyon vers la Drome, impatient d'y honorer le rendez-vous fixé de longue date, durant l'année scolaire, avec copines et copains d'adolescence.

Les retrouvailles, autour du feu de bois central de ce modeste campement de canadiennes, furent généreusement arrosées.Le lendemain, la petite colonie passablement vaseuse établit puis travailla un répertoire hétéroclite.

Le projet : silloner Drome et Ardèche en vélo, cyclo, auto-stop et y passer ces deux mois d'été avec, pour uniques ressources, quatre voix, deux guitares, un harmonica et un tambourin.

L'accueil dans les villages fut variable. La petite troupe vêtue à l'afghane, à l'indienne, bigarrée, trouée, rapiécée ne se fondait pas toujours dans la couleur locale, souvent à dominante grise ou sépia. Fantaisies vestimentaires et cheveux longs se heurtaient souvent à des préjugés d'un autre temps.

Le fond de chapeau qui devait assurer la subsistance, la manche, se révélait souvent misérable et ne permettait qu'un maigre repas de pâtes et de fruits locaux.

La maréchaussée, parfois appelée à la rescousse par un commerçant incommodé, chassait les importuns et dressait un PV de mendicité assorti d'une amende de 50 Francs.

Dormir sur la route, loin du campement, nécessitait de l'astuce, de la débrouillardise et de l'inventivité. Les rencontres, lors des périples en auto-stop, furent parfois assorties de l'hospitalité d'une nuit, avec douche et petit déjeuner, l'ensemble dans une débauche de musiques et de chants.

A son retour, Djihème savait que sa vie n'aurait plus jamais la même saveur. Ses doutes, ses incertitudes s'étaient dissipés. Pop, rock, folk, plus rien n'importait excepté jouer, jouer, jouer. Quels que soient les accents, les styles, les chapelles, seule comptait désormais La Musique qui serait à jamais sa ligne, sa destinée.

Djihème vit toujours à Lyon. Il y promène sa grande carcasse de vieux rocker, son étui de basse à la main, son crâne maintenant dégarni coiffé d'un étrange et vieux chapeau cabossé, celui-là même qui avait assuré sa subsistance et scellé son destin, en cet été de 1971...

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juillet 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

L'esprit un peu confus, Djihème abordait l'été 1971 de ses 17 ans avec enthousiasme mais aussi quelques doutes et interrogations.

Ses goûts musicaux du moment oscillaient entre le rock puissant et agressif des Stones, de LedZep, Deep Purple et autres Who, et les ballades folk qui naissaient sous ses doigts de guitariste cantonné, faute de moyens, à une vieille acoustique à cordes nylon.

Sur son cyclomoteur arnaché comme un cheval de bât, sac à dos et housse de guitare arrimés à un échaffaudage de cornières boulonnées au porte-bagages, il roulait de Lyon vers la Drome, impatient d'y honorer le rendez-vous fixé de longue date, durant l'année scolaire, avec copines et copains d'adolescence.

Les retrouvailles, autour du feu de bois central de ce modeste campement de canadiennes, furent généreusement arrosées.Le lendemain, la petite colonie passablement vaseuse établit puis travailla un répertoire hétéroclite.

Le projet : silloner Drome et Ardèche en vélo, cyclo, auto-stop et y passer ces deux mois d'été avec, pour uniques ressources, quatre voix, deux guitares, un harmonica et un tambourin.

L'accueil dans les villages fut variable. La petite troupe vêtue à l'afghane, à l'indienne, bigarrée, trouée, rapiécée ne se fondait pas toujours dans la couleur locale, souvent à dominante grise ou sépia. Fantaisies vestimentaires et cheveux longs se heurtaient souvent à des préjugés d'un autre temps.

Le fond de chapeau qui devait assurer la subsistance, la manche, se révélait souvent misérable et ne permettait qu'un maigre repas de pâtes et de fruits locaux.

La maréchaussée, parfois appelée à la rescousse par un commerçant incommodé, chassait les importuns et dressait un PV de mendicité assorti d'une amende de 50 Francs.

Dormir sur la route, loin du campement, nécessitait de l'astuce, de la débrouillardise et de l'inventivité. Les rencontres, lors des périples en auto-stop, furent parfois assorties de l'hospitalité d'une nuit, avec douche et petit déjeuner, l'ensemble dans une débauche de musiques et de chants.

A son retour, Djihème savait que sa vie n'aurait plus jamais la même saveur. Ses doutes, ses incertitudes s'étaient dissipés. Pop, rock, folk, plus rien n'importait excepté jouer, jouer, jouer. Quels que soient les accents, les styles, les chapelles, seule comptait désormais La Musique qui serait à jamais sa ligne, sa destinée.

Djihème vit toujours à Lyon. Il y promène sa grande carcasse de vieux rocker, son étui de basse à la main, son crâne maintenant dégarni coiffé d'un étrange et vieux chapeau cabossé, celui-là même qui avait assuré sa subsistance et scellé son destin, en cet été de 1971...

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juin 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

"Dans ce qui fut ma poche

Et qui n’est plus qu’un trou

Je n’ai plus un sou..."

L’autocar redescendait prudemment les monts d’Auvergne. 1963, première d’une longue série de retours de colo, pour ce gosse de huit ans. Il avait passé trois semaines, loin de chez lui, à jouer au football le matin, avec, après la sieste obligatoire : option football et, pour occuper l’heure de temps libre, chaque soir : football !

"Mes meilleurs habits

Ne sont que des haillons

Mes chaussures n’ont plus

Semelles ni talons..."

Alors, imaginez, lorsque l’on n’apprécie ni le football, ni les cabanes que l’on construit chaque année au même endroit préparé à cet effet par un agriculteur qui loue à l’année l’emplacement, ni les moulins de carton que l’on fait tourner au maigre fil du ruisselet local, à quel point ce petit air peut vous sauver la mise, vous offrir une diversion, vous faire reprendre espoir en l’avenir qui se profile, dès que l’on se sera extrait du skaï moite de ce siège d’autocar.

"Mais pourtant le monde est beau

Dans les arbres là-haut

Chantent les oiseaux"

Et tout ce joli chœur à l’unisson, sans canon, sans harmonie, tout primal, tous ces copains sur le point de se séparer sans plans de retrouvailles, c’est peut-être aussi cela qui vous donne le goût de la musique, un jour, il y a longtemps, quand on était minots.

Musique, c'est rien, c'est tout, c'est La Musique !

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de juin 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

"Dans ce qui fut ma poche

Et qui n’est plus qu’un trou

Je n’ai plus un sou..."

L’autocar redescendait prudemment les monts d’Auvergne. 1963, première d’une longue série de retours de colo, pour ce gosse de huit ans. Il avait passé trois semaines, loin de chez lui, à jouer au football le matin, avec, après la sieste obligatoire : option football et, pour occuper l’heure de temps libre, chaque soir : football !

"Mes meilleurs habits

Ne sont que des haillons

Mes chaussures n’ont plus

Semelles ni talons..."

Alors, imaginez, lorsque l’on n’apprécie ni le football, ni les cabanes que l’on construit chaque année au même endroit préparé à cet effet par un agriculteur qui loue à l’année l’emplacement, ni les moulins de carton que l’on fait tourner au maigre fil du ruisselet local, à quel point ce petit air peut vous sauver la mise, vous offrir une diversion, vous faire reprendre espoir en l’avenir qui se profile, dès que l’on se sera extrait du skaï moite de ce siège d’autocar.

"Mais pourtant le monde est beau

Dans les arbres là-haut

Chantent les oiseaux"

Et tout ce joli chœur à l’unisson, sans canon, sans harmonie, tout primal, tous ces copains sur le point de se séparer sans plans de retrouvailles, c’est peut-être aussi cela qui vous donne le goût de la musique, un jour, il y a longtemps, quand on était minots.

Musique, c'est rien, c'est tout, c'est La Musique !

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de mai 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

Michel est un retraité heureux, paisible. Nous avons longtemps parlé motos lorsque nous prenions un café ensemble, au village, chaque dimanche.

Au fil des mois, nos sujets de conversation ont glissé des deux roues vers les six cordes.

Michel me raconta que, lorsqu’il était gosse, à la toute fin des années 50, ses parents ne possédaient qu’un unique disque, une compilation des ouvertures d’opéras de Mozart. Chaque passage de cette rondelle, sur l’énorme poste de TSF-tourne-disques, l’emplissait de félicité, et sa joie de voir son père, si austère, mimer la direction de l’orchestre était sans égale.

Au début des années 60, maman écoutait, sur le transistor de la cuisine, le florilège de tubes de ces années yéyé. Dans ce flux ininterrompu, Michel repéra assez tôt les quelques rares diffusions de tubes anglo-saxons, Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Animals, Who, puis leurs adaptations françaises. Richard Anthony, Johnny Halliday, Joe Dassin, etc..., et Hugues Auffray. C’est en apercevant ce dernier, sur le téléviseur familial, que lui prit l’envie impérieuse d’apprendre la guitare et de ne plus porter que des blue-jeans.

Sa grand-mère lui offrit, pour ses 14 ans, une guitare classique et un blue-jean de surplus militaire US qui lui bleuissait genoux et mollets. Ainsi équipé, Michel entama un long périple immobile de deux années, seul dans sa chambre, ses doigts rivés aux six cordes de son instrument, empilant, progrès après progrès, de nouvelles découvertes et apprentissages.

Il y avait dans son lycée une cave où chaque élève pouvait disposer de deux amplis, d’une antique guitare électrique pailletée argent, d’une basse pourrie à trois cordes et de quelques fûts et cymbales fendus. Vint alors le temps des groupes et des prestations en public, mariages, boums, soirées dansantes chics, animations de bars et autres fêtes privées. Michel découvrait un sentiment étrange : la joie !

Monte de cordes métal auxquelles sa guitare espagnole ne résista pas. Qu’à cela ne tienne ! Expédition à Paris pour acquérir une première guitare folk, après avoir touché un chiche salaire de vendangeur.

Dans les années qui suivirent, auto-stop direction Paris (en ce temps-là pas d’internet), achats d’un micro-rosace puis d’une électrique japonaise rouge, une copie d’américaine célèbre, à brancher sur la vieille TSF familiale.

Années 70-80, boulots alimentaires, groupes, répétitions, concerts, valse des instruments vendus, échangés, essayés, disséqués, pour enfin trouver, par hasard, à force de fréquentation assidue, un boulot de vendeur à Pigalle. Un magasin d’amplis, de guitares et basses, un vrai coin de paradis, pour Michel.

Heureuses années 90 puis fin de l’épisode parisien après faillite, licenciement et chômage.

Michel décide de quitter la capitale et retourne s'installer dans sa campagne. Il devient routier, un étui de guitare sur la couchette du 40 tonnes, passe ses week-ends dans sa grange, avec ou sans potes, à produire des décibels, enregistrer, mixer, répéter, fait quelques scènes, toujours avec la même joie.

Vieilli, un peu dur d'oreille après ces années de boucan, Michel garde le doigt et le neurone agile.

Dimanche dernier, masqués, un gobelet de café à la main, sous un timide soleil d'avril devant le tabac-presse, rituel dominical, je lui demandais :

  • Michel, des regrets ?

  • moi ? Tu rigoles, jamais !

  • ben nous non plus, Michel, jamais !

linuxmao@framasphere.org

Éditorial de mai 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

Michel est un retraité heureux, paisible. Nous avons longtemps parlé motos lorsque nous prenions un café ensemble, au village, chaque dimanche.

Au fil des mois, nos sujets de conversation ont glissé des deux roues vers les six cordes.

Michel me raconta que, lorsqu’il était gosse, à la toute fin des années 50, ses parents ne possédaient qu’un unique disque, une compilation des ouvertures d’opéras de Mozart. Chaque passage de cette rondelle, sur l’énorme poste de TSF-tourne-disques, l’emplissait de félicité, et sa joie de voir son père, si austère, mimer la direction de l’orchestre était sans égale.

Au début des années 60, maman écoutait, sur le transistor de la cuisine, le florilège de tubes de ces années yéyé. Dans ce flux ininterrompu, Michel repéra assez tôt les quelques rares diffusions de tubes anglo-saxons, Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Animals, Who, puis leurs adaptations françaises. Richard Anthony, Johnny Halliday, Joe Dassin, etc..., et Hugues Auffray. C’est en apercevant ce dernier, sur le téléviseur familial, que lui prit l’envie impérieuse d’apprendre la guitare et de ne plus porter que des blue-jeans.

Sa grand-mère lui offrit, pour ses 14 ans, une guitare classique et un blue-jean de surplus militaire US qui lui bleuissait genoux et mollets. Ainsi équipé, Michel entama un long périple immobile de deux années, seul dans sa chambre, ses doigts rivés aux six cordes de son instrument, empilant, progrès après progrès, de nouvelles découvertes et apprentissages.

Il y avait dans son lycée une cave où chaque élève pouvait disposer de deux amplis, d’une antique guitare électrique pailletée argent, d’une basse pourrie à trois cordes et de quelques fûts et cymbales fendus. Vint alors le temps des groupes et des prestations en public, mariages, boums, soirées dansantes chics, animations de bars et autres fêtes privées. Michel découvrait un sentiment étrange : la joie !

Monte de cordes métal auxquelles sa guitare espagnole ne résista pas. Qu’à cela ne tienne ! Expédition à Paris pour acquérir une première guitare folk, après avoir touché un chiche salaire de vendangeur.

Dans les années qui suivirent, auto-stop direction Paris (en ce temps-là pas d’internet), achats d’un micro-rosace puis d’une électrique japonaise rouge, une copie d’américaine célèbre, à brancher sur la vieille TSF familiale.

Années 70-80, boulots alimentaires, groupes, répétitions, concerts, valse des instruments vendus, échangés, essayés, disséqués, pour enfin trouver, par hasard, à force de fréquentation assidue, un boulot de vendeur à Pigalle. Un magasin d’amplis, de guitares et basses, un vrai coin de paradis, pour Michel.

Heureuses années 90 puis fin de l’épisode parisien après faillite, licenciement et chômage.

linuxmao@framasphere.org

Éditorial d'avril 2021

#art #art_libre #artiste #artlibre #cc-by-sa #chanson #copyleft #creative-commons #creative_commons #creativecommons #culture #culture-libre #culture_libre #culturelibre #francophone #français #gnu #gnu-linux #gnulinux #gpl #informatique-musicale #informatique_musicale #informatiquemusicale #libre #libre-art #linux #linux-mao #linux_mao #linuxaudio #linuxmao #logiciel-libre #logiciel_libre #logiciellibre #mao #mao-linux #mao_linux #maolinux #musicien #musiciens #musique #musique-libre #musique_libre #numerique #productionmusicale

ZZZZZ…

Dans la Principauté du Ténérèze Méridional, le Prince Budub 1er vient de prendre les mesures suivantes :

  • la scolarité primaire et secondaire ne portera, désormais, que sur l’expression artistique,

  • tout enfant né sur le territoire se verra attribuer une mensualité à vie lui permettant d’exercer confortablement, sans contraintes matérielles, ses talents,

  • à partir de 16 ans, tout étudiant en faisant le choix se verra proposer une formation rapide aux fonctions de ministre,

  • si ces deux filières ne s’avéraient pas conformes à ses aspirations, l’élève aura l’opportunité de se diriger vers une formation à l’une des activités principales participant au P.I.B. de la Principauté : brasserie, viticulture ou gastronomie,

  • les œuvres d’art circuleront, s’échangeront gratuitement et librement sur tout le territoire de la Principauté,

  • lorsque tous les sujets auront joui à satiété de ces créations, celles-ci seront destinées à l’exportation, enrichissant ainsi la collectivité,

  • toute forme de spéculation sur ces créations, à l’intérieur du territoire, sera punie de bannissement et entraînera l’exil du contrevenant vers un paradis fiscal où il devra collecter des mégots de havanes jusqu’à concurrence de son propre poids,

DRRRRRR !!!

Le réveil me ramène brutalement à la réalité. Quel jour s’affiche donc sur le radio-réveil ? Ah, le 1er avril !

1er avril : POISSON D’AVRIL, bien sûr !