Atlas Shrugged, Ayn Rand, 1er octobre 2024
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Extraits
"Man's motive power is his moral code. Ask yourself where their code is leading you and what it offers you as your final goal. A viler evil than to murder a man, is to sell him suicide as an act of virtue. [...] Consider the obscenity of offering their impotence and their need -- their need of you -- as a justification for your torture. Are you willing to accept it? Do you care to purchase -- at the price of your great endurance, at the price of your agony -- the satisfaction of the needs of your own destroyers?"
"No!"
"Mr. Rearden," said Francisco, his voice solemnly calm, "if you saw Atlas, the giant who holds the world on his shoulders, if you saw that he stood, blood running down his chest, his knees buckling, his arms trembling but still trying to hold the world aloft with the last of his strength, and the greater his effort the heavier the world bore down on his shoulders -- what would you tell him to do?"
"I... don't know. What... could he do? What would you tell him?"
"To shrug."
Résumé
Comment le monde tourne grâce aux esprits forts et virils qui assument leurs responsabilités: les entrepreneurs comme Dagny Taggart (la seule femme vivante de l'histoire) et les industriels (comme Hank Rearden et Francisco d'Anconia).
Le tout drapé dans un roman longuet, entrecoupé d'incroyables monologues pseudo-philosophiques.
Tous les personnages sont affreusement antipathiques : les héros sont tous d'insupportables donneurs de leçons sûrs de leur supériorité intellectuelle, physique et morale (ils sont tous beaux forts et et intelligents et ne font jamais d'erreur); tous les autres personnages sont de misérables larves veules et lâches.
La seule partie avec laquelle on peut adhérer est le rejet de la victimisation (c'est anti-woke avant l'heure :) )
Il y a malgré tout un assez bon suspense, mais il est souvent difficile de conserver la suspension de l'incrédulité devant les prouesses des héros. Malheureusement la deuxième partie se dégrade, une grande partie repose sur l'inepte McGuffin "Project X" qui n'a pas l'ombre e la queue d'un commencement de sens ni de raison.
Avis
2/5 Assez bien écrit mais pénible; ne vaut que par la fenêtre qu'il ouvre sur l'esprit malade des Américains: aux USA, c'est le livre le plus vendu après la Bible, et c'est le livre de chevet de tous les connards capitalistes, les Musk, Thiel, Bezos et compagnie. Le fait que cette niaiserie adolescente passe pour un sommet de philosophie est très révélateur sur à quel point ils sont cons.