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Amundi et Axa accusés de financer indirectement la junte birmane

Le gestionnaire d’actifs Amundi et l’assureur Axa sont accusés de proposer des placements dans des sociétés indiennes et chinoises qui ont vendu au cours des derniers mois des «camions, avions de combat ou postes de tir télécommandés» à la junte birmane, selon une enquête du journal Le Monde.

D’après une enquête menée par les ONG Justice for Myanmar et Info Birmanie d’une part, et d’autre part des informations obtenues par Le Monde à partir des données du groupe de recherches néerlandais Profundo, Amundi, filiale du Crédit Agricole, et Axa «offrent à leurs clients des investissements dans des entreprises indiennes et chinoises qui ont vendu au cours des derniers mois des armes et des équipements militaires à la junte birmane», écrit le quotidien français.

Pour rappel, l’UE a instauré un embargo sur les armes et équipements pouvant être utilisés à des fins de répression interne. Selon Le Monde qui cite «les dernières données disponibles, datant d’avril et de mai», Amundi «proposait à ses clients des titres de l’entreprise chinoise AviChina, qui a vendu des avions de combat légers à la junte, et de l’indien Bharat Electronics Limited, qui a fourni à l’armée birmane des postes de tir télécommandés». Le gestionnaire d’actifs offrait par ailleurs «des placements dans le capital de Sinotruk, un constructeur de poids lourds installé à Hongkong qui a vendu à la Birmanie des camions servant à transporter les soldats pour réprimer des manifestations», toujours selon Le Monde.

Gestion passive

«À ce jour, les fonds ouverts gérés par Amundi ne détiennent pas de titre des sociétés AviChina Industry & Technology, Bharat Electronics Limited et Sinotruk», s’est défendu Amundi auprès de l’AFP, sans démentir les propos de Profundo selon lesquels les titres de ces entreprises y sont présents par l’intermédiaire des fonds dits «indiciels» qui répliquent et relèvent d’une «gestion passive». Les investissements de Crédit Agricole aux bénéfices de la junte, dans des secteurs très variés, s’élèvent à 4 milliards de dollars, selon les ONG. L’article du Monde évoque également l’assureur Axa, avec un niveau d’exposition moindre, via des tiers, et concernant l’entreprise Sinotruk.

Le groupe a assuré à l’AFP n’avoir «pas d’exposition au fabricant de camion Sinotruk au travers de son actif général». Le groupe d’assurances fait état d’«un fonds géré par AXA IM pour clients tiers dont l’exposition à cette entreprise représente actuellement environ 71.000 euros» et d’un autre «distribué localement à des clients chinois par la coentreprise d’AXA IM avec SPDB en Chine (dont AXA IM est actionnaire minoritaire), dont l’exposition s’élève à environ 550.000 euros».

Selon l’Onu, depuis le coup d’État en Birmanie, des villages entiers ont été rasés et incendiés, plus de 3.700 personnes ont été tuées et plus 23.700 arrêtées.

Par Le Figaro avec Agence France Presse – 7 juillet 2023

#banque #birmanie #france #militaire #o-n-g

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Junte birmane : des marques de joaillerie pointées du doigt par Global Witness

L’ONG Global Witness, dans un rapport sorti ce mercredi 15 décembre, plusieurs grandes marques de joaillerie de financer, indirectement, les militaires qui ont pris le pouvoir le 1er février dernier en Birmanie. Le chef de la diplomatie américaine a déclaré lors de sa visite en Thaïlande que les États-Unis voulaient trouver de nouveaux moyens pour renforcer la « pression » sur la junte.

En Birmanie, aux yeux de l’Américain Antony Blinken, la situation ne fait que « s’aggraver » depuis le coup d’État militaire de février dernier, malgré les sanctions déjà imposées.

Les mesures économiques prises jusqu’ici ne semblent pas suffisantes pour arrêter les activités de la junte. Cette dernière continue de vendre ses rubis, ses émeraudes ou encore ses jades, au monde entier.

La production de pierres précieuses, notamment celle du rubis, est un marché lucratif qui générerait plus de 300 millions d’euros. Selon l’ONG Global Witness, ces revenus ont permis aux militaires birmans de consolider leur pouvoir et leurs ressources financières, surtout depuis le coup d’État.

Clare Hammond, spécialiste de la Birmanie pour l’ONG, explique que l’opacité au niveau des chaines de distribution permet aux entreprises de poursuivre leurs exploitations tout en vantant un approvisionnement responsable.

Nous avons parlé à vingt chaînes de grande distribution différentes en Thaïlande, qui fournissent les grandes marques de joaillerie internationales. Aucune d’entre elles ne savait de quelle mine birmane leurs pierres précieuses provenaient. C’est un problème majeur lorsque l’on sait que les militaires ont le contrôle de nombreuses mines. Il y a un tel manque de transparence au niveau de la chaîne de distribution, que cela permet aux grandes marques de se cacher derrière un manque d’information et d’affirmer qu’elles ne financent pas d’atrocités.

Selon elle, des dizaines de milliers de mineurs travaillent à la main dans les mines aujourd’hui exploitées à la fois par l’armée et par des groupes armés non étatiques. Depuis le coup d’État, les militaires extorquent de l’argent aux mineurs, qui sont encore plus vulnérables aux risques de violences arbitraires.

Radio France Internationale – 15 décembre 2021

#birmanie #mine #o-n-g

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