#économie

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La #PROPAGANDE au service de la #GUERRE et d'une #ÉCONOMIE détraquée - #OlivierBerruyer

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▶ Olivier #BERRUYER est le #fondateur du #média #indépendant #Élucid. #Actuaire et #statisticien de #métier, il a contribué à mener le #travail de #contre-propagande après la #crise de 2008 via ses #analyses #économiques sur son #blog en 2011. Après des années à analyser les #propagandes en tout genre, il fonde Élucid, le média indépendant dont cette chaine est issue. Dans cette #interview par Carla #Costantini, #rédactrice en chef et #productrice d'Élucid, Olivier Berruyer dresse un large #panorama des #manipulations #médiatiques, #politiques et #économiques qui déforment l' #actualité quotidiennement, et poussent les #citoyens à consentir à des #absurdités #dangereuses.

Sommaire :

PARTIE 1 - #MÉDIAS ET #PROPAGANDE
00:00:00 - #Zapping
00:01:37 - Prise de #conscience
00:05:54 - #Information ou #propagande ?
00:16:41 - Le #contrôle de l'information
00:25:46 - Trouver la #vérité ?
00:29:50 - La #chasse aux #complotistes

PARTIE 2 - #GÉOPOLITIQUE
00:33:51 - #Géopolitique : un terrain miné
00:37:28 - #Russie - #Ukraine : l' #état de la #diplomatie
00:59:52 - #Israël, #Palestine : #déclin de l' #Occident

PARTIE 3 - #ÉCONOMIE ET #UNION #EUROPÉENNE
01:04:18 - Les #leçons de la #crise de 2008
01:12:50 - Le #danger de la #dette
01:22:49 - L' #échec du #projet #européen
01:31:39 - Question finale

Présentatrice : #CarlaCostantini
Production : Carla Costantini
Monteur : Xavier de Capèle

https://www.youtube.com/watch?v=Fwv5-oeb1aY
https://invidious.fdn.fr/watch?v=Fwv5-oeb1aY
#politique #géopolitique #médias

frenchhope@diaspora-fr.org
vertruc@diaspora-fr.org

MIRLO 🐦 une alternative à Bandcamp libre et collective 🎶

Mirlo: a free and collective alternative to Bandcamp

https://mirlo.space/

Mirlo logo

🇫🇷 Un magasin de musique en ligne libre et collectif fait son apparition ! ✊🎶 Leur objectif: proposer un outil simple, efficace et adapté aux artistes qui veulent vendre leur musique en ligne. Le site fonctionne déjà et les futures mises à jour risquent de vous plaire: 🤝 fédération, 👕 vente de merch et CD, 💸 rémunération récurrente ou ponctuelle, 👔 gestion d'artistes et labels... le tout porté par des valeurs anticapitaliste et anarchistes ! Ses 3 fondateurs, vétérans dans ce domaine (Ampled, FunMusicPlace) sont actuellement à la recherche de financements *pour l'année 2024... *Donnez-leur un coup de main !
⏩ Partagez ce post, faites un tour sur leur site et sur leur kickstarter, et voyez par vous-même ;)
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🇺🇸 An opensource and collective music storefront appears ! ✊🎶 Their objective: build a simple efficient and adapted tool for the artists selling their music online. The website is already up and running but future updates might interest you even more: 🤝 federation, 👕 disc & merch store, 💸 recurring patronage or one-off payments, 👔 artists and label management... all brought together by anticapitalistic and anarchistic values ! Its 3 veteran founders (Ampled, FunMusicPlace) are currently seeking infrastructure funding for the rest of 2024... Help them out !
⏩ Share this post, have a look around on their website and kickstarter page, and see for yourself ;)
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#mirlo #bandcamp #layoff #layoffs #musician #musicien #collective #collectif #music #musique #musica #distribution #distributionplatform #corporate #startup #jeunepousse #bigtech #share #support #kickstarter #crowdfunding #crowdfunder #financementparticipatif #opensource #libre #anarchist #anarchiste #anarchy #anarchie #anticapitaliste #anticapitalisme #anticapitalist #queer #lgbt #lgbtqia+ #lgbtqiap+ #lgbtqiap #lgbtq #lgbtqia #community #communauté #network #label #e2c #exit2community #exittocommunity #solidarity #solidarité #economy #economie #économie #ampled #new-york #newyork #funding #label #musiclabel #productivity #partage #entraide #social #internet #online #travail #work #cooperation #collaboration #ethique #ethics #culture #storefront #magasin #federated #fédéré #federation #2024 #patronage #mécénat #remuneration #funmusicplace

wazoox@diasp.eu

Le greenwashing des transnationales ou la conscience verte à bon marché - Élucid

#économie #politique #environnement

Les firmes transnationales figurent au premier rang dans l’entreprise de pressurisation du monde par le capitalisme globalisé. Elles construisent beaucoup et en grande taille, exploitent le vivant, orientent la production dans le sens de la surconsommation de biens jetables, épuisent les ressources, allongent les distances de transports en faisant produire à l’étranger et installent leurs usines dans des pays à moindres réglementations environnementales. Elles polluent, artificialisent les sols, déséquilibrent ou détruisent des écosystèmes, abîme la biodiversité, aggravent les pénuries locales d’eau ou perturbent son cycle et dégradent les poumons de la population mondiale que sont les forêts et les océans.
La quasi-impunité des firmes transnationales

La plupart de ces nuisances s’exercent toutefois loin des yeux du producteur et du consommateur des nations occidentales. La majeure partie des émissions de gaz à effet de serre, de la déforestation ou encore des pollutions liées à l’extraction des métaux par la France tient à ses importations. La concentration des déchets, a fortiori toxiques, et leur incinération ont aussi majoritairement lieu à l’étranger. Le consommateur occidental manque d’informations à propos de ce qu’il achète, dans la mesure où les critères de l’OMC et les accords de libre-échange dissimulent les conditions de production des objets importés.

Les populations les plus pauvres des pays dits du « Sud », de leurs côtés, subissent le plus ce dont elles sont le moins responsables. Les communautés anciennement ancrées dans des territoires se résolvent ainsi à partir sous l’effet des nuisances des firmes transnationales (combinées ou non à d’autres facteurs : la corruption, la pauvreté, la guerre…), quand elles ne sont pas directement chassées de leurs terres.

Le nombre de kilomètres qui sépare le siège des grandes entreprises de leurs conséquences sur le plan écologique leur confère par ailleurs une sorte d’impunité. Des législations ont certes été adoptées pour les contraindre à adopter de meilleures pratiques. La loi française sur le devoir de vigilance des multinationales de 2017 en fait partie mais, comme les autres textes, elle ne peut pas bouleverser le rapport de forces aujourd’hui très largement à l’avantage des firmes.

Leur puissance tient à la nature très particulière de leurs structures. Le groupe, rappelle ainsi l’Observatoire des Multinationales, n’a aucune existence du point de vue juridique. Il correspond à un ensemble de filiales liées les unes aux autres, très largement hors de portée du droit national et du droit international tels qu’ils sont. Même si la société mère se trouve à l’origine d’actions répréhensibles appliquées par ses fournisseurs ou ses sous-traitants, elle bénéficie ainsi d’une solide protection.

Les firmes transnationales peuvent, en outre, attaquer en justice les États ou menacer de le faire pour s’exempter des réglementations ou les modifier à leur guise. Vattenfall a obtenu en ce sens le renoncement à ses exigences écologiques du gouvernement allemand, préférant négocier à l’amiable, en 2010, avec l’entreprise, et le versement de 1,4 milliard d’euros en 2021 après avoir contesté la fermeture de centrales nucléaires dans le pays après Fukushima.
La définition du « greenwashing » et ses sanctions

La révélation, par des associations, des ONG et des médias (Oxfam, Les amis de la Terre, Greenpeace, L’Observatoire des multinationales, etc.), des nuisances commises par les firmes transnationales a cependant contribué à une prise de conscience grandissante des citoyens. Le « greenwashing » actuel est précisément une manière pour elles de redorer leur blason. Il ne se limite pas à cette unique dimension. Il constitue aussi un moyen de capter une nouvelle demande prête à mettre plus cher dans des produits écologiques, celle-ci débordant les seuls « bobos », les habitants des grandes villes disposés à payer des sommes très élevées pour des biens « bios » issus des quatre coins du monde.

Contraction entre « green » (vert) et « whitewashing » (blanchiment d’information), le « greenwashing », dont la première occurrence remonterait aux années 1980, désigne les stratégies de communication et de marketing au sens large (évènementiel, publicité, emballages, interviews, rapports, réseaux sociaux, vidéos pédagogiques, etc.) d’entreprises ou d’ONG comme WWF — et certains y ajoutent, à juste titre, les États — visant à faire croire, en dépit de la réalité, à une action écologique ou qui l’exagèrent. Le greenwashing peut parfois être involontaire, en raison d’un manque de connaissances et d’informations, au point de faire renoncer des sociétés à communiquer sur ce sujet. Le cas se présente en revanche rarement en ce qui concerne les firmes transnationales, armées d’experts en tous genres.

Le greenwashing est théoriquement interdit par la loi en France, susceptible à ce titre de peines d’emprisonnement et d’amendes. Selon un rapport de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable de juin 2021, pourtant, « les allégations trompeuses liées à l’environnement se multiplient et se diversifient ». Ce n’est pas une spécificité nationale. La société de données sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), RepRisk, a ainsi révélé 148 cas de greenwashing dans le secteur des services bancaires et financiers, deuxième au classement mondial après celui du pétrole et du gaz, entre octobre 2022 et septembre 2023, soit 62 nouvelles manifestations par rapport à l’année précédente.
Une compensation… très disproportionnée

Le premier type de greenwashing pratiqué par les grands groupes tient essentiellement à l’idée de « compensation ». Elle correspond au fait de pallier un effet néfaste par une action vertueuse ou apparemment vertueuse, très loin d’égaliser les deux plateaux de la balance. Il peut s’agir de mettre en avant un produit vert très peu représentatif de l’ensemble de l’offre, comme le fait la Société Générale qui communique autour de sa carte bancaire en matériaux recyclés pour mieux dissimuler une empreinte carbone supérieure à celle de la France d’après les calculs d’Oxfam. Une autre pratique relève de la philanthropie intéressée. Le journaliste Vincent Édin cite le cas de la Fondation Total, financeur pendant 15 ans de solutions et d’ONG agissant en faveur de la préservation de la biodiversité marine tout en pratiquant le saccage des fonds marins pour l’extraction du pétrole.

Les marchés de compensation, l’un des deux types de marché carbone avec le système européen d’échange des quotas d’émissions, témoignent d’un plus grand cynisme encore. Ils permettent, typiquement, explique Frédéric Hache, à une entreprise de détruire un habitat de flamants roses dans le cadre d’un mégaprojet sous le prétexte, impossible à mettre en pratique, de le récréer aux alentours. Dans la version promue par l’Union européenne, ajoute le co-fondateur de l’Observatoire de la finance verte, la compensation peut se faire beaucoup plus loin géographiquement et elle n’oblige pas à restaurer le même type habitat que celui détruit.

En plus de ne pas réparer grand-chose aux nuisances commises, l’action soi-disant réparatrice des entreprises peut s’avérer néfaste en elle-même. Planter des arbres là où la terre est peu chère comme le font énormément de firmes transnationales (Audi, Air France, Yves Rocher, etc.) qui en font un remède miracle et le mettent mal en œuvre, entraîne par exemple l’expulsion de populations locales.
La réalité parallèle des firmes transnationales

Le volet le plus offensif et le plus dense du greenwashing recouvre les diverses stratégies de désinformations. Le « dieselgate de 2015 » — c’est-à-dire la révélation des fraudes de Volkswagen qui avait utilisé des logiciels délibérément conçus pour évaluer à la baisse les émissions polluantes de particules d’oxyde d’azote et de CO2 de certains de ses moteurs au moment des tests d’homologation — est un cas bien connu de manipulation de statistiques, suivi par des révélations sur les pratiques mensongères d’autres constructeurs. Quelques années plus tôt, en 2011, Volvic, propriété du Groupe Danone, un très grand consommateur de plastique au niveau mondial, assurait de son côté que ses bouteilles étaient en plastique d’origine végétale. Or, la seule différence d’avec les bouteilles classiques tenait au fait que 20 % de l’éthylène glycol provenait de production de sucre de canne, sans rien changer par conséquent à la composition chimique finale du produit.

Le mensonge par omission est un autre procédé utilisé par les firmes, dont l’Observatoire des multinationales donne de nombreuses illustrations. BNP Paribas et la Société Générale n’acceptent pas de communiquer leurs chiffres d’émissions de CO2 liées aux financements d’entreprises et de projets d’hydrocarbures. Des entreprises comme Carrefour refusent aussi de publier le bilan complet de leurs émissions produites au niveau de la chaîne d’approvisionnement. Beaucoup de firmes, enfin, ne prennent pas en compte les émissions indirectes de gaz à effet de serre. Le manque de transparence s’applique, en outre, aux composants des produits. Des marques telles que H&M et Puma, ne souhaitent pas transmettre les informations concernant le volume de chaque matière utilisée et leurs pourcentages ou en donnent seulement une partie.

En plus des manipulations ou omissions de chiffres, les grands groupes déploient de multiples autres moyens dans leurs stratégies de communication et de marketing pour inventer une réalité alternative. Ils martèlent des slogans écologiques ou qui le laissent penser à l’aide de tout un champ lexical (« durable », « bio », « naturel », « propre », « décarboné », « vert », « neutre en carbone » ou « neutre pour le climat », « réparable », « biodégradable », « soutenable », « éco-responsable », « eco-friendly », « marque engagée »), en contradiction avec le produit ou le service en question ou avec certains de ses aspects. Ils élaborent aussi des emballages et un marketing à dominante de vert ou évoquant la nature, à l’image de Coca-Cola et de McDo, pour tromper les consommateurs.

Il leur arrive également de présenter une simple obéissance à la loi en spécificité de l’entreprise et de mettre en avant l’absence d’un composant… qui n’a jamais été utilisé pour la fabrication dudit bien. Ils peuvent, sinon ou dans le même temps, apposer des labels sans aucune légitimité. Intermarché s’était ainsi fait condamner pour publicité mensongère par l’association Bloom en 2012 pour avoir vendu des produits étiquetés « pêche responsable », un label ressemblant étrangement au seul digne de ce nom, le MSC (Marine Stewardship Council), alors que l’entreprise pratiquait la pêche en eaux profondes.
L’aubaine de la « transition »

Les firmes transnationales ne se contentent toutefois pas de parer leurs produits ou leurs marchandises de toutes les vertus. Elles se présentent comme l’avant-garde éclairée de l’éveil des consciences dans le but de « sauver la planète », un objectif qui dit déjà beaucoup de l’imposture de leur écologie, car la planète Terre, avec ou sans humanité, a encore de longues années devant elle.

Les grands groupes se fixent des objectifs très ambitieux non fondés sur des données et des technologies existantes ou sur un changement d’orientation de l’entreprise (la diminution de 30 % de ses émissions de CO2 en Europe d’ici 2030 pour Coca-Cola, la baisse de 80 % de ses financements à la production de pétrole et de 30 % pour le gaz sur la même échéance pour BNP Paribas, les vols à zéro émission de CO2 d’ici 2050 pour Easy Jet). Ils lancent aussi des appels à l’action écologique ne prêtant pas à conséquence, à l’instar des 39 grandes entreprises françaises signataires d’un « manifeste pour le climat » avant la COP21 ou paient, comme TotalEnergies et Danone, de grandes campagnes publicitaires pour dissimuler les autres enjeux derrière celui du recyclage.

Les firmes transnationales prônent notamment la « transition » énergétique tout en maintenant leurs modèles basés, entre autres choses, sur le gaspillage d’eau et la surstimulation de la consommation de déchets jetables par tout un tas de méthodes (obsolescence programmée, neuro-marketing, publicité, soldes, placement de produits, etc.) et en privilégiant les grands projets très rémunérateurs et les solutions techniques. Elles financent, à leurs conditions, de prétendues énergies vertes et des technologies soi-disant écologiques, afin de désamorcer toute critique de leurs nuisances ou du modèle actuel et de bénéficier encore plus d’aides publiques (subventions, prix d’achat garantis, crédits d’impôt, accords d'achat d'électricité avec les gouvernements ou les entreprises publiques) dans le but d’alourdir encore plus les poches des actionnaires. Une enquête portant sur quinze transnationales prétendument « vertes » à laquelle l’Observatoire des multinationales a participé, cite ainsi un montant total de profits de près de 176 milliards de dollars entre 2016 et 2022 (38 milliards de dollars en 2022) pour les entreprises concernées.

Les « énergies renouvelables » représentent souvent une maigre partie du mix des grands groupes. Les recherches investies dans ce domaine, qu’alimentent peu les profits surtout destinés aux actionnaires, doivent également être ramenées à leur juste proportion. Le budget de recherche et développement consacré aux « énergies renouvelables » de EDF représente par exemple 2,1 % du budget total de R&D et est bien moindre que le budget en communication. Beaucoup de firmes intègrent, de plus, des énergies non écologiques (agrocarburants, gaz, nucléaire, incinération des déchets, etc.) sous le vocable « d’activités vertes » ou « propres », ce dont elles peuvent se servir pour exiger une révision des réglementations.

Parmi les autres arsenaux dont ils disposent, cités à nouveau par l’Observatoire des multinationales, les grands groupes achètent des certificats verts (Bristish Gas), sans avoir fait les investissements ou réorientations correspondants, échangent avec des investisseurs et des entreprises des projets solaires et éoliens dans l’objectif d’une maximisation financière (NextEra, EDF Renouvelables) utilisent leurs filiales vertes pour financer des énergies fossiles comme le charbon (cas d’Adani Green) ou vendent les actifs qui leur sont liés à des tiers, plutôt que de les fermer, ou les séparent dans des entreprises distinctes (E.ON).

La voiture électrique telle qu’elle est développée, type Tesla, constitue un exemple emblématique de « greenwashing » en matière de « transition énergétique » des firmes transnationales. Non écologique, elle sert surtout à relancer un marché alimenté par des « bonus écologiques ». L’imposture est similaire pour d’autres technologies parées de toutes les promesses, telles que les bioplastiques (exigeant des infrastructures énormes et beaucoup de terres agricoles, entraînant de la pollution et posant des problèmes de tri) et les puits de carbone artificiels, autrement dit l’aspiration du CO2 par des machines pour l’enterrer dans les profondeurs de la terre (un procédé très coûteux et pas au point techniquement actuellement), soutenus notamment par H&M.

De façon générale, les « solutions écologiques » des firmes (parcs éoliens, solaires, centrales hydroélectriques, etc.) requièrent beaucoup de terres, privent des communautés de leurs habitats et de leurs moyens de subsistance, passent outre les droits des travailleurs (contrats précaires, dangerosité des activités), violent les droits humains (travail des enfants) et dégradent des écosystèmes par leur extraction des minéraux requis.
Le capitalisme vert

Les stratégies de communication et de marketing développées par les firmes transnationales, pour finir, ont tendance à centrer les enjeux autour de la figure du consommateur. Cela ne tient pas seulement au fait qu’il achète leurs produits ou leurs services. S’il sortait du cadre dans lequel elles essaient de l’enfermer, en questionnant les structures sociales, la viabilité et la légitimité de l’organisation économique, il en viendrait probablement assez vite à remettre en cause la globalisation et la croissance. Il questionnerait, en fin de compte, l’utilité de tels mastodontes.

Les deux entités chargées de veiller au greenwashing en France, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) entretiennent le discours des firmes transnationales en s’inscrivant dans le cadre des « principes communément admis du développement durable ». Il s’agit d’un concept très proche de celui de « croissance verte » et de « transition énergétique », une manière de suggérer une évolution en douceur vers des sociétés plus écologiques sans prise en compte de la dimension systémique des enjeux et sans que rien, donc, ne soit changé substantiellement à nos modes de vie.

L'idée est donc de nous faire croire que consommer mieux et recycler davantage (ce qui concerne aujourd’hui une minorité de biens) nous éviterait d’avoir à produire et consommer moins (de marchandises et de services, d’emballages, de publicité). H&M, une entreprise appartenant à un secteur source de beaucoup de nuisances, la « fast-fashion », et qui prétend sans contradiction être à la pointe de l’écologie, résume parfaitement cette logique en donnant des bons d’achat à ses clients qui lui apportent de vieux vêtements à recycler.

Même le consommateur en sécurité financière et se voulant en parfaite conformité avec ses convictions éthiques ou vertes – une configuration qui restreint déjà considérablement le spectre – se retrouverait rapidement dans une impasse. Certains l’ont appelé le « consomm’acteur », à la fois « engagé » au point de boycotter des produits, « responsable » et partisan de « l’économie circulaire ». Il fait le pari de la « réorientation du système », par l’addition des actions individuelles, plutôt que d’un changement des structures économiques, sociales et culturelles. Il n’en demeure pas moins qu’il est lui aussi surexposé aux stratégies de désinformations des firmes transnationales. Elles cherchent en effet non seulement en permanence à lui créer de faux besoins, mais elles contribuent fortement à poser les termes des débats publics, ainsi dépolitisés par des considérations techniques (les campagnes de dénigrement d’enquêtes scientifiques à charge contre les OGM, les pesticides et autres glyphosate, la possession de think-tanks, les interventions dans les écoles, les spots publicitaires maquillés en campagnes de prévention, etc.).

Des achats individuels « raisonnés » n’empêcheront pas non plus les firmes transnationales de continuer à écarter leurs concurrents dans le domaine écologique et à les absorber (EDF, Total, Engie), à bloquer les initiatives des particuliers (Southtern) ou à fixer le contenu des décisions politiques (à travers le lobbying, les « portes tournantes », le contrôle des associations professionnelles dans le domaine des énergies renouvelables, les menaces d’attaquer les États en justice, le poids des grands groupes au sein des organisations supranationales, etc…).

Le « consomm’acteur » peut certes être plus radical, renoncer aux grandes surfaces pour se tourner vers les circuits courts ou recourir à la vente directe sans emballage s’il en trouve à proximité de chez lui à des prix non prohibitifs. Il se heurte néanmoins forcément aux limites de l’architecture sociale. Comme le rappelle Mr Mondialisation, s’il est assez facile d’acheter un miel produit localement, il apparaît bien plus compliqué de renoncer à la voiture, à l’ordinateur ou au téléphone quand son travail en dépend, quand les transports collectifs manquent et quand l’aménagement du territoire est orienté dans un certain sens.

Les victoires obtenues jusqu’ici contre des firmes transnationales l’ont surtout été grâce à l’action d’associations et d’ONG informées du fonctionnement de l’organisation économique actuelle ou de certains de ses secteurs, pas en raison de tel ou tel choix de consommation de la part des citoyens. Intermarché a ainsi décidé d’abandonner la pêche en eaux profondes d’ici 2025 face à la pression de Bloom, même si la prudence reste de mise au vu de l’évolution de la réglementation européenne et des changements de braquet du groupe par le passé. Les succès de l’action associative et d’ONG demeureront néanmoins très superficiels par rapport à l’ampleur des nuisances commises par les transnationales. Elles ne peuvent pas s’attaquer à elles seules à la cause profonde du mal, l’existence même de telles firmes démesurées, rendue possible par un capitalisme libéré de ses corsets.

https://elucid.media/environnement/greenwashing-transnationales-conscience-verte-bon-marche

wazoox@diasp.eu

L’industrie européenne ne cesse de décliner, malgré les beaux discours - Élucid

#géopolitique #économie

Restée naïve face à une Chine stratégiquement redoutable en la matière, l’Union européenne est prise en étau maintenant que la stratégie américaine de réindustrialisation porte ses fruits. L’économie européenne accuse un double retard à la fois dans la course à la réindustrialisation par rapport aux États-Unis, mais également un retard technologique par rapport à la Chine. Il existe de nombreuses causes structurelles à cette situation, mais l’impuissance de l’industrie européenne prend sa source dans les fondements idéologiques de l’UE. Comme le rappelle Thomas Grjebine, économiste au CEPII :

« L'Europe est en retard parce que pendant longtemps, elle a rejeté l'idée même de politique industrielle. Son ADN c’est la politique de la concurrence, le marché unique, le libre-échange. Si tel est votre objectif, il est plus difficile de concevoir des politiques industrielles compétitives. »

https://elucid.media/politique/industrie-europeenne-ne-cesse-decliner-malgre-beaux-discours

frenchhope@diaspora-fr.org
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Une Silicon Valley, plus de droite que de gauche | Hubert Guillaud

#numérique #technologie #siliconvalley #politique #droite #capitalisme #économie

‼️ Clause de non-responsabilité : je n'ai pas toujours le luxe d'être perfectionniste, si le site ou la plateforme sur lequel pointe le lien ne vous convient pas ou que vous n'êtes pas protégé contre le pistage, vous pouvez malgré tout bénéficier de l'information ici partagée et faire des recherches ailleurs (peertube, invidious, archive.org, etc.) à l'aide du titre, des mots-clés, du résumé, des commentaires. Il suffit de placer le pointeur sur le titre pour connaître l'URL ou la copier avant de cliquer. Par ailleurs : ce texte est ajouté automatiquement, contrairement au fait de republier un contenu sur une autre plateforme ou de modifier le lien et d'utiliser une interface alternative dont la perrenité n'est pas garantie (ex : nitter abandonné par ses développeurs). Par ailleurs une nouvelle preuve que le mieux est l'ennemi du bien : des gens qui se prétendent de mon bord si l'on en croit leur activité ici, sont pourtant extrêmement méprisants concernant mon activité et prétendent être plus purs dans la qualité de leurs partages, jusqu'à me harceler à ce sujet. Sans doute pour récupérer une audience qu'ils estiment légitime, quels qu'en soient les moyens. Une méthode violente qui crée une lutte interne contreproductive. Désolé par avance si ce genre de commentaire (auquel je pourrais avoir à répondre s'ils sont mensongers ou calomnieux) est publié sur votre timeline, je n'y suis pour rien non plus. Je n'ai pas vocation à être en conflit, ni ici, ni ailleurs.

frenchhope@diaspora-fr.org

À part qu'on peut ne pas être d'accord avec sa conclusion, sa conférence est bien.

L’entreprise est-elle en soi une maladie pour la planète ? - Michaël Dandrieux à l'USI - YouTube

#entreprise #écologie #environnement #liensocial #michaëldandrieux #individualisme #technosolutionnisme #économie #attention #société #habitabilité #éthiqueducare #éthiquedusoin #vivreensemble

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