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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel

Cette fois-ci, je ne mis pas mon mon habit de cosmonaute (je le mets une fois sur deux, pour ne pas trop l'abîmer – je suis très soigneux avec mes habits) et j'ouvris la porte... pour recevoir un caillou sur la tête ! Heureusement, j'avais un casque, car je me préparais à tout pour accompagner la saison et la mode, comme par exemple faire la sortie d'un spectacle d'humoriste ou être invité à skier à Méribel ou Engadine (1), sans parler des soldes. Je regardai autour de moi, sans rien apercevoir, quand j'entendis quelqu'un m'appeler doucement. Mais je regardais partout sans rien voir du tout jusqu'au moment où la tête de Carla sortit de terre, c'est-à-dire de son tunnel. Psstttt !! faisait-il avec insistance en me faisant signe de le rejoindre. Je courus alors vers le trou et vers Carla tout excité. Il m'agrippa en regardant autour de lui d'un air méfiant, et me jeta littéralement au fond du tunnel en m'annonçant qu'il avait réussi ! Il avait terminé le tunnel lunaire qui me permettrait de m'évader vers la Terre, je n'avais plus qu'à le suivre !

Alors là, il m'en bouchait un coin. Comment avait-il pu réussir son projet avec les maigres outils qu'il avait, une pioche et la binette qu'il avait empruntées à Ferdinando ? Par contre il avait fait un très bon usage de son stock de parapluies qui, ouverts à la queue leu leu, soutenaient le plafond de son tunnel. Mais comme le manche du parapluie nous gênait pour passer, il nous fallut fermer et rouvrir derrière nous tous les parapluies du tunnel pour arriver au bout. Au bout de deux jours, morts de faim et de soif, et avec des crampes aux bras, nous arrivâmes effectivement... à un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre !

Mais était-ce vraiment notre bonne et belle et vieille et déclinante planète chérie bleue ?

Bon, la suite, à demain,

(1) Après quelques recherches historiques, je trouvai qu'à l'époque où Lulu écrivit cet émouvant carnet, on se battait à la sortie des spectacles d'un humoriste (originaire du Mans, au fond à droite) et que la cheftaine d'Allemagne s'était cassé quelque chose en skiant à Engadine)

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Les épisodes précédents : Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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