#mandela

brainwavelost@nerdpol.ch

Cherish the memory of Africa’s outstanding sons. I will name them, friends. We must remember them, and we must never forget them. I will name Patrice #Lumumba, Gamal Abdel #Nasser, Nelson #Mandela, Ahmed Ben #Bella, Omar #al-Mukhtar, Kwame #Nkrumah, Samora #Machel, Leopold #Senghor, Kenneth #Kaunda and Julius #Nyerere. We also remember other African freedom fighters and national leaders of African countries. While relying on the principles of justice and equality, they staunchly promoted independent development for their nations, often sacrificing their lives. “

tord_dellsen@diasp.eu

I knew as well as I knew anything that the oppressor must be liberated just as surely as the oppressed. A man who takes away another man's freedom is a prisoner of hatred, he is locked behind the bars of prejudice and narrow-mindedness. I am not truly free if I am taking away someone else's freedom, just as sure as I am not free when my humanity is taken from me. The oppressed and the oppressor alike are robbed of their humanity.

--- Nelson Mandela, in Long Walk to Freedom

#mandela #NelsonMandela #quote #oppression #humanity

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #premierepoque

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( Il y a quelques jours, je publiai ici le cinquante-septième jour - et dernier * ? - du mystérieux journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Cet opus, vibrant témoignage de la bétise humaine et de la solidarité de nos camarades aliènes - ils sont tous communistes, les aliènes, c'est formidable ! - me bouleversa. J'espère que Lulu - l'auteur de ce journal, nous gratifiera un jour de la suite ce déchirant cri d'amour et de fraternité. En attendant, je continue à biner mes fraisiers, mon occupation favorite, parceque c'est frais, et que ça fait siers mes voisins, qui préfèreraient que je cultive du soja transgénique.)

*Non, en fait, pas tout à fait la dernière communication que je reçus du camarade Lulu de la Lune, comme vous le constatez aujourd'hui avec ce merveilleux dessin à l'humour si raffiné. Car tous les jours, je regarde furieusement derrière mes fraisiers, mes églantiers, mes tomatiers, mes bananiers, mes machines à lavétiers, mes quesquetahameregardercommeçatiers, mes clés, mes tiensvoiladuboudintiers et autres artifices jardinesques, à la recherche d'un nouveau journal intime ou de quelque artefact aliène qui serait tombé complètement par hasard de la lune dans mon jardin. Mais lorsque cela sera le cas (si cela arrive), vous serez bien évidemment les premiers à en être informés, vigoureux lecteurs, et en attendant...

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SI VOUS VOULEZ LIRE (OU RELIRE) LA PREMIÈRE ÉPOQUE DE CES MERVEILLEUSES AVENTURES INTERSIDÉRANTES, EN ATTENDANT LA SUITE (S'IL Y EN A UNE), EN VOICI LES ÉPISODES :
Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-septième jour (et dernier ?) – ils nous pompent l'air !

En fait, élégants lecteurs, l'évolution de la situation lunaire, bien meilleure que celle de la Terre, avec le changement de climat grâce aux camarades abeilles aliènes, les chaises longues au bord de la Mer de la Tranquillité, le plaisir de faire des bombes du haut du plongeoir, et surtout notre vie communautaire et partageuse, d'abord établie dans la Commune Lunienne (voir La face cachée de la Terre sur la Lune, si vous ne ne connaissez pas encore cette merveille), puis naturellement sur toute la surface de notre petit satellite (et en premier lieu dans mon petit pavillon de banlieue terrienne bien sûr), a provoqué une augmentation significative de la population lunaire.

Parce que, outre les aliènes qui ont l'air de nous avoir à la bonne, nous les terriens non-terriens (parce que les terriens-terriens, surtout ceux qui dirigent - et de quelle manière ! - la planète, nous avons remarqué que les aliènes ne les aiment pas trop) et qui débarquent par vaisseaux entiers à l'heure de l'apéro pour tailler le bout de gras (heureusement qu'Yvonne Ma Tante est là pour traduire – quand il ne fait pas la causette à la vache Angela dans de joyeuses parties de pêche à l'anguille sous roche...), il y a aussi des baquets entiers de camarades terriens qui ont fini par choisir de rejoindre notre communauté collectiviste, avant que les autres terriens se rendent à l'évidence et qu'elle soit installée définitivement sur la Terre (mais quand ? Quand ?)

Alors évidemment, on a mis des lits superposés et puis installé un camping au bord de la Mer (c'est tranquille), mais quand même ça commence à virer un peu à la surpopulation.

C'est alors que l'aliène Blingue-Blingue (qui avait fini par sortir de son cinéma) est à nouveau arrivé avec une idée (ce qui a mis tout le monde sur ses gardes, parce qu'on sait ce que valent les idées de Blingue-Blingue) et qu'il nous a dit qu'il avait un ami aliène (aïe aïe) qui est...

...GONFLEUR de profession.

Alors là, ce fut un cri général d'horreur et de rejet qui ébranla la Lune, de la Commune Lunienne jusqu'au sommet de la crémaillère (vous avez raté l'épisode de la crémaillère ? C'est ICI) en passant par le fond de la Mer de la Tranquillité où un aliène était resté coincé par sa bretelle à la porte du Mont de Piété d'Yvonne Ma Tante, établissement un peu délaissé depuis qu'il avait été englouti par l'eau revenue. Même l'aliène protozoaire, installé dans un fromage de chèvre que j'avais oublié dans un tiroir de la chambre d'ami, poussa un hurlement de rage et de désespoir.

Car en matière de gens qui nous gonflent, LA TERRE C'EST BIEN SUFFISANT !

Mais Blingue-Blingue nous rassura très vite :

« Mais non, ce n'est pas un briseur de roubignoles ! C'est un gonfleur de planète ! »

(je me demande bien où Blingue-Blingue a appris ce vocabulaire. Sûrement pas avec moi, car vous avez remarqué, caloriques lecteurs, que ce journal utilise un vocabulaire choisi, pour pouvoir être lu par les enfants des camarades, qui en prendront certainement de la graine avec ces aventures que je relate très soigneusement, sans y rajouter absolument aucune invention personnelle ni fioriture racoleuse).

« Un gonfleur de planète ? »

« Oui. Si une planète devient trop petite, ce qui est le cas de la Lune, étant donné le merveilleux succès du collectivisme lunien, mon ami intervient avec sa pompe, et agrandit cette planète ! »

Évidemment, c'était tentant, grossir la Lune pour accueillir plus de camarades, et puis en plus, on ferait de l'ombre à la Terre, ça leur ferait vraiment les pieds !

« Et il ferait ça pour nous ? »

Blingue-Blingue était vraiment très sûr de lui :

« Tout de suite ! Laissez-lui juste le temps d'installer son matériel »

Pour une fois, il semblait que l'inénarrable aliène nous avait apporté une solution qui paraissait raisonnable. Alors nous laissâmes son camarade installer son matos et nous repartîmes vaquer à nos occupations.

Une demi-heure plus tard, Blingue-Blingue appela tout le monde pour voir la manœuvre. Son ami gonfleur professionnel avait planté son tuyau (si je puis dire) près de l'entrée du tunnel de Carla (vous ne connaissez pas le tunnel d'évasion que Carla avait creusé pour que je m'échappe de la Lune? – voir La Terre au bout du tunnel) et était prêt à mettre en route le bastringue.

C'est alors que je sentis que l'on tirait sur ma chemise de manière insistante. Baissant les yeux, je vis le fils d'un camarade, connu pour son sens aigu de l'observation, et qui tendait le bras vers le ciel.

Je regardai dans la direction indiquée, et je découvris avec horreur que le long tuyau de l'aliène était relié à une pompe plantée dans ...

LA TERRE!

Je me précipitai vers l'ingénieur astral:

« Mais c'est quoi cette pompe ? Pourquoi y-a-t-il une pompe plantée dans la terre ? »

L'aliène, prêt à appuyer sur son bouton, me répondit plutôt sèchement :

« Vous ne croyez pas que je vais gonfler la Lune avec du vide intersidéral ! Il faut bien un gaz pour ça. Et le plus proche, c'est l'atmosphère terrestre ».

Cet assassin allait prendre tout l'air de la Terre pour grossir la Lune ! On a beau ne pas aimer beaucoup la manière dont sont menées les affaires terrestres, ce n'est pas une raison pour asphyxier tous ses habitants !

Blingue-Blingue avait l'air très déçu. Je ne sais pas ce qu'il avait combiné avec son acolyte boudiné, mais leur plan était vraiment très mauvais. Mais l'aliène pompeur revient à la charge :

« Si vous voulez, on peut prendre un peu de l'atmosphère de Jupiter, mais je vous préviens tout de suite, elle est constituée principalement de souffre, c'est-à-dire qu'après la gonflette, vous aurez toujours une odeur d'œuf pourri dans l'air. Chez les professionnels, on appelle ça 'ambiance flatulette', si vous voyez ce que je veux dire ».

Je voyais très bien ce qu'il voulait dire. Ça puait l'entourloupe à plein nez son histoire. On le renvoya gonfler d'autres gogos et l'on continua à installer des lits superposés et à organiser la cité communautaire et partageuse que nous allons bientôt installer sur la Terre.

C'est mieux que de sentir l'œuf pourri.

Bon, la suite, à demain,

Non, en fait, pas à demain, car ceci fut la dernière communication que je reçu du camarade Lulu de la Lune. Tous les jours, je regarde furieusement derrière mes fraisiers, mes églantiers, mes tomatiers, mes bananiers, mes machines à lavétiers, mes quesquetahameregardercommeçatiers, mes clés, mes tiensvoiladuboudintiers et autres artifices jardinesques, à la recherche d'un nouveau journal intime qui serait tombé complètement par hasard de la lune dans mon jardin. Mais lorsque cela sera le cas (si cela arrive), vous serez bien évidemment les premiers à en être informés, vigoureux lecteurs, et en attendant...

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Les épisodes précédents : Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe

Comme vous l'avez constaté, croustillant lecteur, ça fait un bail que je ne me suis pas penché sur ce journal. Mais il faut dire que depuis que les charmantes petites abeilles aliènes ont transformé la Lune en paradis tropical un peu genre Amazonie mais sans campagne de forage-test de multinationales pétrolifères, on a été très occupés à ne rien faire ou à barboter sur les bords de la Mer de la Tranquillité.

Heureusement, tout avait l'air de se calmer depuis que la limace était reparti sur la terre en ayant acheté la Terre en viager à Carla l'Ancien (ou bis, comme vous voulez), un aliène qui avait encore bien 40 millions d'années d'espérance de vie ( Voir L’infinie patience du mollusque), ce qui avait bien fait rire tout le monde.

Du coup, on ne parlait plus de savoir à qui était la Terre, et même Carla l'Ancien avait l'air d'avoir oublié cette histoire. Il était occupé à montrer des photos de famille à son descendant, Carla le Jeune, ce dernier étant particulièrement touché par la photo jaunie de son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère Évelyne aux grandes oreilles, posant en maillot de bain au bord de la Mer de la Tranquillité, du temps où il y avait encore de l'eau et où Yvonne Ma Tante y était simple maître-nageur (y avait-il eu quelque chose entre les deux ?) On racontait que c'était elle qui avait écrit l'Illiade et l'Odyssée, allongée sur une serviette de bain et que ça avait été pour elle une tâche longue et difficile (c'est vrai que c'est difficile d'écrire allongé), mais qu'elle avait oublié son manuscrit dans le filet à bagages d'un baquet-express où le jeune Homère travaillait comme garçon de voiture pour payer ses études d'aède.

Yvonne Ma Tante, notre hôte, tenancier du Mont de Piété de la Mer du même nom (vous vous souvenez, n'est-ce pas, brillant lecteur? Si vous ne vous souvenez pas, ou si vous êtes nouveau, vous pouvez lire ICI) a retrouvé sa jeunesse en redevenant le maître nageur qu'il avait été il y a des milliers d'années, du temps où il y avait de l'eau dans la Mer de la Tranquillité, et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'appelle la Mer, parce que sinon, pourquoi on aurait appelé Mer ce trou poussiéreux que j'avais trouvé à mon arrivée ?

Yvonne Ma Tante avait un peu laissé tomber le Mont de Piété, qui était maintenant sous des mégalitres d'eau, ce qui faisait qu'on n'entendait pas très bien la sonnette accrochée à la porte quand quelqu'un entrait pour reprendre son clou. Mais tout ça c'était pas bien grave, tout à la joie qui régnait sur la Lune.

La vache Angela (qui est apparue dans ce journal ICI), devant ce splendide miroir lunaire, nous avait avoué qu'elle ne savait pas nager. Le galant dragon marin (qui ne crache pas le feu parce qu'il est marin) tenancier-maître-nageur s'était alors précipité pour lui enseigner toutes les subtilités de la nage, de la planche, de l'apnée, de la pèche à la crevette, du décollage des berniques à marée basse, et du casse-croûte pâté rillettes cornichons arrosé de grapilleru. Il avait commencé par lui apprendre à faire la planche, et pour qu'elle soit plus à l'aise, il lui faisait aussi chanter l'internationale à tue-tête, ce qu'elle adorait, et nous aussi, parce que sur la Lune on est tous communistes, en attendant que les terriens se rendent à l'évidence et le deviennent aussi, mais c'est pas gagné, parce qu'ils sont particulièrement bourrins il faut bien le dire.

La transformation de la Lune en paradis tropical grâce à nos camarades les charmantes petites abeilles aliènes constructivistes avaient fait revenir vers la Mer de la Tranquillité tous les anciens habitants de la Lune qui avaient passé tous ces millénaires enfermés dans des caves à jouer à la belote (on joue beaucoup à la belote sur la Lune, vous ne saviez pas ?), tellement ils étaient dégoûtés qu'il n'y ait plus d'eau dans la Mer de la Tranquillité et qu'ils ne puissent plus faire de bombe du haut du plongeoir. Il y avait en particulier toute la famille d'Yvonne Ma Tante, une tripotée de monstres marins très bien élevés qui, outre leur maîtrise de la belote et de la bombe du haut du plongeoir, connaissaient l'Iliade et l'Odyssée par cœur, ce qui était un grand mystère, mais pas tant que ça quand on se rappelle l'épisode que j'ai raconté plus haut.

D'ailleurs, à propos de mystères déflorés, quand ils recommencèrent à faire des bombes du haut du plongeoir, en y entraînant la vache Angela, toujours prête aux grandes aventures, Yvonne Ma Tante, avec qui je barbotais tranquillement (il m'avait prêté des palmes et un tuba), me raconta que ses neveux facétieux, alors que leur grand-père s'apprêtait à faire un saut de l'ange pour émerveiller leur grand-mère qui avait enlevé ses lunettes pour l'occasion (elle en avait assez de les essuyer, même un saut de l'ange, chez lui, se terminait en bombe, mais elle ne pouvait pas protester contre cette preuve d'amour si délicate – il y en a qui offrent des fleurs, lui il faisait des bombes), ses neveux, donc, avaient incliné le plongeoir le plus loin possible et le grand-père avait plongé.... vers la terre!

Nous apprîmes, ainsi, la véritable origine du terrible monstre du Loch Ness, qui n'arrêtera de terroriser les riverains que quand on lui offrira un plongeoir pour pouvoir faire des bombes. C'est tellement simple la vie, finalement!

Bon, j'ai une autre histoire à vous raconter, mais j'ai la flemme de le faire maintenant.

La suite, à demain,

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Les épisodes précédents : Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune