#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman
(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)
Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique
Le lendemain, comme promis, notre voisin le dragon anti-papiste revint nous voir avec une télé pour remplacer celle qu'il avait fracassée dans un (saint) mouvement de colère. À vrai dire, on ne peut pas à proprement parler de télé, parce que pour remplacer notre vieille télévision à tube, il avait apporté tout un tas d'appareils qui, disait-il, servaient à la communication audiovisuelle. En fait, comme c'était des appareils jetés par des aliènes de passage en général plus évolués que les terriens (et on voit comme ce n'est pas difficile), les différentes boîtes qu'il nous présenta pouvaient faire des tas de choses en plus de recevoir le signal.
Pourtant, le parfait état de ces appareils, alors qu'ils étaient censés avoir été jetés à la poubelle dans la Mer de la Tranquillité, me mit assez vite la puce à l'oreille. Le dragon anti-papiste nous avait-il dit toute la vérité ? Ce fut quand je lus une petite étiquette avec un prix et une date (même si la date était dans 8 millions d'années) attachée à une sorte de lacet de chaussure multi-communicant-laser que je découvris le pot-aux-roses : notre nouveau voisin (colérique) tenait un Mont-de-piété intergalactique !
Bref, le dragon anti-papiste oeuvrait en tant que MA TANTE !
Il avoua assez facilement qu'il avait menti parce qu'il ne voulait pas que nous-mêmes soyons tentés de mettre au clou quelques artefacts terriens, pour lesquels il n'aurait rien donné en échange, car ils n'ont aucune valeur, c'est bien connu dans toute la galaxie et même au-delà.
Mais si on voulait, entre camarades, Ma Tante (comme nous appelâmes rapidement le dragon anti-papiste) pouvait très bien nous laisser quelques objets déposés au Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité par différents spécimens d'aliènes, si on en avait besoin. Comme par exemple, une télé. Il suffisait simplement de ne pas abîmer ces objets, car il arrivait que les aliènes fauchés, une fois refaits, viennent reprendre leur bien.
Donc, maintenant, il suffisait de choisir entre la demi-douzaine d'appareils de communication qu'il nous avait apportés.
Et ce n'était pas chose facile. Rien que le lacet de chaussure sus-cité, qui se révéla être un appareil de communication ultra-sophistiqué, avait un mode d'emploi qui nous laissa perplexes. Avant toute utilisation, il fallait le faire cuire avec un paquet de spagetti. Une fois al dente, on devait le retrouver (sans se brûler) parmi les nouilles et le coller au mur en forme de carré (ou de rond ou de coeur ou même de 8 si on voulait) dans lequel, finalement, apparaissaient les dernières informations. Bien que Carla, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, fût un excellent cuisinier et grand spécialiste des pâtes aux truffes, nous trouvâmes la mise en marche de cette télévision extraterrestre un peu compliquée. D'un autre côté, comme il y avait sur l'étiquette que l'aliène propriétaire de l'engin ne repasserait probablement pas avant 8 millions d'années, ça nous laissait une marge. On mit de côté le super-lacet de chaussure communicant en attendant de voir la suite.
Puis Ma Tante nous présenta le deuxième appareil...
Mais ça, c'est demain !
VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE
Les épisodes précédents : Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune
There are no comments yet.